Mon voyage en 21 photos : la Chine comme tu ne l’as jamais vue

Photographie
Il y a 2 ans

Je suis Française, j’ai 25 ans, et je suis plutôt aventurière. Pour ce nouveau voyage, j’ai choisi d’aller découvrir la Chine : la civilisation la plus ancienne encore existante avec ses millions de kilomètres à parcourir, aux antipodes de tout ce que j’ai pu connaître jusqu’à aujourd’hui. Vous avez dit dépaysement ?

Dans mes bagages, j’ai tout prévu : des médicaments pour faire face à n’importe quelle indigestion (j’ai l’estomac fragile), des vêtements légers, de bonnes chaussures... Et même toi. Sympa m’offre la possibilité de t’emmener avec moi pour cette petite balade : je vais en profiter pour te montrer la Chine telle qu’on la voit rarement dans les médias.

Une matinée ensoleillée

Ce matin, je me réveille dans ma chambre d’hôte. J’ai préféré louer une chambre chez un habitant local plutôt que d’aller dans un hôtel, parce que je voulais essayer de m’immerger au mieux dans “la vraie vie” des Chinois. Pour l’instant, en regardant par ma fenêtre, je peux dire que, chez eux, les Chinois ne sont pas dérangés par la lumière ou par les bruits de la ville ! La forte urbanisation du centre a obligé les habitants à combler les espaces vides au maximum. À la place d’un jardin, j’ai donc un voisin.

Les toilettes collectives

Dans le centre ville historique, les maisons ont parfois été construites il y a 1000 ans ; autant dire que les architectes n’avaient pas prévu l’arrivée de l’eau courante. Il faut donc aller aux toilettes publiques. Sauf que celles-ci ont été conçues selon des règles qui m’échappent : où sont les portes ? J’aurais aimé une porte. Et encore, pour cette fois, je suis assez chanceuse : il y a des parois entre chaque WC. Il m’est arrivé de me retrouver dans une grande pièce vide, avec seulement des rangées de trous, où l’ont s’assoit entre deux inconnus apathiques.

À la recherche d’un petit déjeuner

Ce que j’aime le plus en Chine, c’est me promener dans les rues, et observer le monde. Alors que je suis à la recherche d’un restaurant pour mon petit-déjeuner, j’ai le sentiment d’être dans un univers parallèle. Cette femme qui roule sur son scooter électrique protège sa peau du soleil avec une visière opaque plutôt qu’avec un casque, et utilise des maniques de cuisine plutôt que des gants... Et quel est ce bâtiment au milieu de la route ? Est-ce un feu, un rond-point, une mairie ? Il y a même quelqu’un derrière la fenêtre...

La Chine typique 2.0

Quand je tombe sur ce bâtiment, je suis plus interdite que la cité elle-même. Voilà qui est original : un temple de la mondialisation dans un ancien temple culturel. Je repense aux WC de ce matin, et je m’inquiète. Ce bâtiment date d’il y a plusieurs siècle, comme la maison où je vis ; mais j’espère vraiment qu’ils ont l’eau courante à l’intérieur. Je ne m’arrête pas plus longtemps : je ne suis pas venue jusqu’ici pour manger dans un fast food américain.

Petit-déjeuner de roi

J’ai enfin trouvé ce que je cherchais : de délicieux baozi. En Chine, il n’y a pas vraiment de recette spéciale pour le petit déjeuner : on oublie donc le traditionnel café-croissant. En revanche, la culture gastronomique est si vaste qu’on trouve toujours de quoi se faire plaisir ! En l’occurence, ce matin, mon choix s’est porté sur ces petits pains cuits à la vapeur, fourrés aux légumes et à la viande dans leur jus. De quoi démarrer ma journée avec le plein d’énergie.

Un abri idéal

Alors que le tonnerre gronde et que les premières gouttes s’abattent sur moi, une jeune femme très sympathique m’invite à entrer dans un grand bâtiment. Je ne connais pas ce quartier, mais je la suis sans discuter. Quelle n’est pas ma surprise lorsque je découvre le cœur de cette immense bibliothèque ! J’ai largement de quoi m’occuper pour le reste de la journée, voire de ma vie ; mais je me fais violence. Dès que la pluie s’arrête, je m’en vais (non sans avoir acheté quelques ouvrages que l’on ne trouve nulle part ailleurs).

En route vers le parc

Les quartiers s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Au détour d’une petite ruelle pavée et tranquille, je tombe sur une autoroute ; en l’évitant, j’arrive sur une grande avenue. Je la poursuis, et elle s’achève ainsi. Un bord de fleuve abandonné, qui m’offre une vue à la fois sublime et apocalyptique. Je flâne jusqu’au parc vers lequel cette berge m’amène.

Le bateau de pierre et les lotus

Loin des clichés sur la Chine, ma promenade se déroule dans le plus grand des calmes. Partout où je passe, j’entends des oiseaux chanter, je vois des fleurs, des arbres, des gens souriants, toujours prêts à m’indiquer mon chemin (même quand je ne le demande pas, d’ailleurs). Les champs de lotus flottant sont tout simplement magnifiques. Je m’arrête un moment pour les admirer, ainsi que les nuées de carpes qui nagent en dessous.

La route est sinueuse

Le soleil revient, et je pérégrine vers le sud : il fait chaud, et il va falloir que je trouve de l’ombre ! Mais mon tracé est aussi aléatoire que celui de ce pont. Il est désormais midi, et je me mets en quête d’un endroit pour déjeuner.

Les pattes de canard

Impossible de venir en Chine sans déguster un délicieux canard laqué à la pékinoise ! J’ai donc trouvé un restaurant réputé, qui me propose ce plat (et tout ce qui va avec) pour une bouchée de pain. J’apprends en même temps comment on mange le canard laqué ici : d’abord, on prend une de ces petites crêpes, en bas à droite ; on la remplit d’un morceau de canard, de légumes et d’assaisonnement, et on fourre le tout bien chaud en bouche. Un régal.

Quand le soleil est là

Pour un Chinois, faire perdre la face à quelqu’un, notamment en l’accusant, en le dénonçant, en l’insultant, est le pire affront possible. J’avais déjà remarqué que, malgré l’importance que les chinois accordent à cette “face”, ils n’ont pour autant pas peur du ridicule. L’important, c’est d’abord la santé. Toutes leurs phrases sont ponctuées d’un “parce que c’est bon pour la santé”. Ainsi, dans la rue, je croise énormément de gens qui se protègent du soleil avec des parapluies. Et pour les plus avisés comme cet homme, ils préfèrent ces parapluies fixés à la tête, pour être protégés tout en ayant les mains libres.

La Cité interdite

Les parapluies-ombrelles sont légion ! La Cité interdite en est inondée sous le soleil de plomb. Mettre de la crème solaire n’est pas une option, car, comme tout le monde me le répète : “ce n’est pas bon pour la santé”. Je sors donc mon parapluie, et profite de l’ombre. C’est une technique que je ramènerai en France, malgré les regards médusés des français qui pointeront le ciel en trépignant. “Mais tu vois bien qu’il ne pleut pas !”. Je m’en moque, je suis à l’abri.

Le Central Perk Chinois

J’ai largement atteint mon quota de pas pour la journée, et me permets une petite halte en voyant ce bar. Fan de la série Friends depuis toujours, je m’arrête pour boire un bubble tea dans cette enseigne culte. Je ne m’attendais pas à faire cela un jour ! Le gros cliché américain, avec juste ce qu’il faut de touche chinoise. Rachel a désormais de longs cheveux noirs et lisses, mais peu importe : j’ai pu prendre Hugsy dans mes bras.

Est-ce que j’ai vraiment envie de me reposer ?

La journée est loin d’être terminée, mais je commence vraiment à être sur les rotules. J’envisage donc de prendre un taxi-scooter ; sauf qu’à y regarder de plus près... Ce scooter est intégralement fait de scotch américain. J’ai un peu peur qu’il ne se disloque en route, mais le chauffeur me propose un prix vraiment très bas pour la course ; bien plus intéressant que celui juste derrière, avec sa petite cabine bien confortable. Je me plais à croire que mon argent contribuera à lui acheter un nouveau véhicule, et je monte derrière lui. Si ma mère savait ça !

Le temple aux offrandes

Je fais une halte devant un temple qui me semble très ancien. En Chine, on n’aime pas trop les temples qui font “vieux” : les chinois trouvent qu’un lieu trop ancien, trop usé, ne rend pas bien hommage aux dieux. Ils préfèrent avoir de beaux temples qui ont l’air tout neuf. Moi, j’aime bien les bâtiments anciens, donc je suis entrée dans celui-ci. Et là, j’ai découvert que, dans l’espoir de voir leurs vœux de bonne santé exaucés, les Chinois glissent des billets dans les bibliothèques, un peu comme on jette des pièces dans les fontaines.

Un petit casse croûte ?

Quiconque a déjà essayé, en pelant un légume, de parvenir à le faire en une seule épluchure, comprendra mon sentiment de perfection en voyant ces pommes de terre. Pour arriver à faire ces chips à la chinoise, il faut piquer une pomme de terre sur un pic à brochette, réussir à la couper en une seule tranche très fine, et la faire frire. Non seulement, c’est très joli ; mais en plus, c’est très bon ! “Ce n’est même pas très gras”, m’assure l’homme qui tient l’échoppe. “Et c’est très bon pour la santé”. Hum...

Le bar à chats

Armée de ma brochette de féculent, je reprends mes déambulations, et arrive aux abords de cette petite place. Le panneau m’interpelle : “Musée municipal des chatons”. Pour moi qui adore les chats, ça se traduit plutôt par “Les portes du paradis”. Et en m’engouffrant dans ces allées, je ne suis pas déçue : toutes les échoppes vendent des figurines de chatons, tous les bars sont des bars à chats, toute la décoration de la ville est soudainement tournée autour de l’adorable félin. Je me suis évidemment arrêtée pour prendre un bain de ronrons.

Le joyau de la couronne

Après avoir quitté le bar à chat, je m’arrête à l’entrée d’une ruelle populaire pour prendre cette photo. Une femme m’interpelle : “C’est beau, pas vrai ? Nous sommes très fiers d’habiter ici”. En effet, ces quartiers sont parmi les plus onéreux de la ville, et le gouvernement rêverait que les habitants s’en aillent. Elles ne paient pas de mine, comme ça ; mais ces maisons ancestrales valent des millions, et elles sont situées dans l’hyper-centre de la ville. “L’endroit rêvé pour construire un grand centre commercial”, reprend-elle. “Mais ma famille habite ici depuis des siècles, jamais je ne déménagerai.”

Un petit cube d’eau gelée ?

Les Chinois disent souvent que, même en mangeant à chaque repas un plat différent, il faudrait une vie entière pour déguster toutes leurs spécialités. Je passe donc beaucoup de temps dans les restaurants, pour en goûter un maximum ! Ce soir, assise face à un tapis roulant qui fait défiler des plats devant moi, j’attrape une casserole, un peu au hasard. À l’intérieur, il y a plein de cubes comme celui-ci : c’est mou, parfaitement transparent ; c’est très chaud, mais ça donne une intense sensation de fraîcheur quand on le mâche. Je n’ai jamais compris ce que c’était, mais il paraît que c’est bon pour la santé.

Pas besoin de volets

Le jour s’est couché, et j’arrive exténuée dans ma chambre d’hôte. Je m’allonge sur le lit, et je me dis qu’au moins, je n’aurai pas à me relever pour fermer les volets. J’en profite pour préciser que mon lit ressemble davantage à une table qu’à un lit, étant donné qu’a priori, traditionnellement, on préfère dormir sur une surface dure plutôt que molle, parce que — tu l’auras deviné — c’est meilleur pour la santé. Pour l’instant, j’ai juste mal au dos, mais je suis trop épuisée pour y penser. Bonne nuit !

Qu’as-tu pensé de cette journée avec moi en Chine ? Est-ce que tu as appris des choses ? Partage avec moi tes impressions en commentaire !

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