11 Faits sur une ancienne civilisation méconnue, mais aussi avancée que les Mayas ou les Sumériens

C’est curieux
Il y a 2 ans

La civilisation harappéenne a existé dans la vallée de l’Indus du XXVIe au XVIIIe siècle av. J-C. Les historiens débattent encore sur les causes de l’effondrement de cet état développé qui a donné au monde les fondements de la métallurgie, de l’agronomie et de la construction. Il a connu un court épanouissement, avant que les sables du temps n’ensevellissent ses villes autrefois densément peuplées.

Sympa a voulu élucider comment ce peuple ancien a réussi à créer des conditions de vie qui sont absentes dans certains habitats modernes, et en même temps, combler le vide dans nos connaissances.

Chaque maison était munie de latrines

C’est la civilisation harappéenne qui a donné au monde le premier réseau de canalisations. Il y a 4 000 ans déjà, presque tous les bâtiments urbains étaient reliés par des égouts qui servaient à diriger les déchets liquides vers un puisard et à les évacuer après un nettoyage. Chaque résidence était équipée de latrines.

Les canalisations étaient faites de briques bien ajustées pour empêcher les liquides de s’infiltrer. On les installait à un angle particulier. Ainsi, les eaux usées pouvaient facilement atteindre le réservoir principal ou aller au-delà de la ville. Les grilles spéciales protégeaient les drains contre des déchets solides. De plus, les habitants emmenaient les déchets solides dans un puisard pour éviter le bouchage des égouts.

Bien évidemment, ce système avait besoin d’entretien. Ce ne sont pas des esclaves ou des serviteurs qui assuraient ce travail, mais des organismes municipaux. Très développé, le réseau de canalisations de l’époque surpasse de nombreuses installations qui existent aujourd’hui dans les villes de cette région.

Certaines amulettes en vogue aujourd’hui sont également issues de cette culture

De nos jours, on peut trouver le nazar boncuk, ou l’œil bleu, sur les vitrines de nombreux commerces en Turquie, en Grèce et dans d’autres pays. On l’accroche à la porte de sa maison, dans sa voiture, à son porte-clés. Ce talisman est censé protéger son propriétaire contre le mauvais œil.

Probablement, c’est la civilisation harappéenne qui a lancé cette tradition. Les images d’un œil rond avec une pupille au milieu sont fréquentes sur les coquillages et les perles de cette époque. Entre autres, on peut le voir aussi sur la statue du célèbre roi-prêtre.

Le peuple ancien prenait le mariage au sérieux

Les relations familiales et les cérémonies de mariage à cette époque pourraient ressembler aux traditions répandues en Inde de nos jours. Lors du mariage, les hommes accrochaient au cou de la future épouse une parure avec représentation d’un animal. On pouvait voir les mêmes animaux sur des sceaux qu’on utilisait pour marquer les marchandises et les produits. L’image d’un animal était l’équivalent d’un nom de famille. Il servait de signe distinctif pour les clans.

Les marchands ramenaient leurs épouses des régions lointaines, et ce, pour garantir des livraisons régulières de marchandises par leurs partenaires. Ils portaient un respect sincère envers les femmes, comme l’attestent les sépultures sur le territoire des villes anciennes.

Beaucoup de villes contemporaines ne sont pas au niveau des cités de la civilisation harappéenne

Tous les sites urbains ont été construits selon un plan strict. Les villes avaient un système de gestion bien élaboré. Les municipalités s’occupaient de l’élimination des eaux usées et des déchets solides. La largeur des rues et la taille des façades étaient standardisées et les citadins suivaient scrupuleusement les règles. L’extension illégale des bâtiments sur la voie publique était impensable.

Il semble que l’État n’ait pas eu de souverain principal, tout en possédant une législation unifiée. Il n’y avait pas de division nette entre les pauvres et les riches : tous les citoyens avaient un accès égal aux bienfaits de la civilisation.

Chacun avait une activité

Les cités étaient divisées en quartiers occupés par des gens du même métier. Les populations maîtrisaient la technique de base de la métallurgie. C’est ici qu’est né le moulage de précision, le traitement de la cornaline et des os. Les Harappéens savaient faire fondre le bronze, le cuivre, le plomb et l’étain.

Il y avait des ateliers de poterie, de joaillerie et même des sites de production de perles. La civilisation harappéenne était célèbre pour ses magnifiques figurines. On a du mal à croire qu’elles ont été fabriquées par des artisans qui ont vécu il y a plus de 4 000 ans. Il y avait aussi des dentistes à l’époque. Des chercheurs ont découvert des signes de soins dentaires chez ces populations.

Ils ne se battaient pas avec leurs voisins, mais avec la nature

La communauté n’était pas agressive. Même si les villes étaient entourées d’une muraille, les principaux adversaires n’étaient pas des voisins ou des envahisseurs, mais la nature. Les remparts étaient censés protéger les habitants lors des crues. Tous les bâtiments reposaient sur des plateformes en briques.

La civilisation harappéenne entretenait des échanges commerciaux intenses avec ses voisins. Pour transporter les marchandises, on employait des charrettes tirées par des bœufs. Ce mode de transport est toujours courant dans certaines régions. Pour acheminer les produits finis vers des destinations plus éloignées, telles que l’ancienne Mésopotamie, l’Égypte ou la Crète, on utilisait des bateaux.

En plus, on a également inventé une nouvelle méthode pour cultiver les céréales. Elle permettait d’obtenir deux récoltes par an, en alternant différentes cultures. Cette stratégie visait à éviter une éventuelle famine.

Chaque individu avait un logement

De nos jours, il ne reste que des ruines de bâtiments (photo de gauche). Auparavant, c’étaient des villes créées selon un plan net et bien pensé (photo de droite).

Les bâtiments étaient construits en briques cuites. On cuisinait sur des fours ouverts installés dans les cours intérieures. Souvent, les maisons possédaient un toit en terrasse qui procurait de la fraîcheur agréable pour dormir et pour manger le soir. En plus des blocs résidentiels, les villes avaient des bâtiments publics, des commerces, des ateliers, des entrepôts et des temples. Les premiers centres d’affaires ont probablement surgi ici.

Dans cette région, une période de pluies pouvait céder la place à une longue sécheresse, qui durait parfois plusieurs saisons. Raison pour laquelle chaque maison était dotée de son propre puits.

La salle de bain n’était pas un privilège des riches

Chaque maison était équipée non seulement de latrines, mais aussi d’une salle de bain. En règle générale, cette pièce se trouvait à proximité des toilettes et était située le long du mur extérieur de la résidence. En plus des bains privés, dans les villes il y avait aussi des bains publics.

Les historiens ont du mal à expliquer pourquoi ils ont été construits. Ils ont peut-être servi à des ablutions collectives ou à des rituels. Les parois et le fond des bassins étaient revêtus de briques et également recouverts de bitume pour éviter les fuites.

Les jouets pour enfants existaient déjà

Très probablement, les hommes exerçaient des activités artisanales, alors que les femmes s’occupaient du foyer. En même temps, les femmes jouissaient d’une considération et avaient presque les mêmes droits que les hommes. Les enfants allaient à l’école ou aidaient leurs parents.

Cependant, les jouets et les dés trouvés par les archéologues attestent que les enfants n’étaient pas seulement engagés dans des tâches utiles, mais qu’ils savaient aussi s’amuser.

Certains secrets de la beauté de la civilisation harappéenne sont toujours en vigueur

Il est difficile de dire quels vêtements portaient les Harappéens et les Harappéennes. La plupart des statues représentent des hommes et des femmes pas trop couverts. On sait qu’ils étaient à même de traiter le lin et le coton, ainsi que d’acheter de la laine aux anciens Sumériens. Les tissus étaient très probablement teints avec des substances naturelles (comme le curcuma).

Les hommes et les femmes s’y connaissaient en bijoux et portaient des colliers, des bagues, des bracelets. Les femmes réalisaient des coiffures complexes avec des épingles en ivoire. Pour prendre soin de leurs cheveux et se maquiller, elles utilisaient des peignes et des accessoires spéciaux que l’on peut d’ailleurs trouver dans la trousse de maquillage des Indiennes modernes.

Raisons du déclin de la civilisation harappéenne

Jusqu’à présent, personne n’a expliqué de façon concluante les causes de la disparition de la civilisation harappéenne. Certains chercheurs blament les tribus aryennes qui sont venues sur ces terres. Cependant, aucune trace de batailles dévastatrices n’a été repérée lors des fouilles.

On suppose que c’est le changement climatique qui aurait provoqué le déclin. Certaines villes ont souffert de la sécheresse, tandis que d’autres, au contraire, ont été abîmées par des crues. De plus, les fleuves ont changé de cours, ce qui a arrêté les relations commerciales avec l’Égypte et la Mésopotamie. Les populations se sont mises à quitter les agglomérations urbaines et les villes ont été désertées.

Très probablement, les populations ont migré vers l’est. La recherche de traces de représentants de cette civilisation a pris beaucoup de temps. Mais les résultats des derniers examens génétiques permettent de penser que les habitants de l’Asie du Sud pourraient être des descendants de ce peuple.

Nous n’avons jamais entendu parler de cette culture. Et toi, connaissais-tu l’existence de cette mystérieuse civilisation dans la vallée de l’Indus ? Partage ta réponse dans les commentaires !

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