10 Films coréens que tout le monde devrait voir

Arts
Il y a 5 ans

Depuis quelques années, le cinéma coréen gagne en popularité dans le monde entier, et il y a de nombreuses raisons à cela. Leurs scénarios se distinguent par leur traitement subtil de la nature humaine, les réalisateurs tissent les histoires de façon poétique, précise et très professionnelle, et les acteurs, même les plus petits, nous offrent une interprétation impeccable et touchante.

Sympa-sympa.com a préparé pour toi une liste de dix films sud-coréens, de différents genres, que tu devrais impérativement voir. Mais, il faut bien l’avouer, il a été très difficile de faire une sélection entre des dizaines d’œuvres cinématographiques de grande qualité que ce pays nous propose.

A Taxi Driver / Taeksi Unjeonsa (2017)

Le film est basé sur des faits réels qui se sont déroulés du 18 au 27 mai 1980 à Gwangju, une ville où le peuple s’est révolté contre le gouvernement dictatorial de Chun Doo-hwan. Rien de ce qui s’est passé là-bas n’a atteint le reste du monde, puisque les médias locaux ont déformé les événements, les faisant passer pour une rébellion communiste. Peter, un journaliste allemand qui a appris ce qui se passait grâce à des informations reçues d’un autre collègue étranger, a décidé de se rendre sur les lieux du conflit, malgré le fait que la ville soit assiégée et que l’armée y bloque tout accès. Pour atteindre son objectif, il a engagé un chauffeur de taxi, promettant de lui payer une belle somme d’argent une fois arrivés à destination. Le conducteur, un veuf qui n’était pas conscient du danger auquel il s’exposait, a dû laisser sa petite fille seule à la maison à Séoul pour pourvoir faire son travail. Au fur et à mesure que se déroulent les événements, il devra faire un choix difficile : risquer sa vie pour remplir sa mission ou revenir le plus tôt possible auprès de sa fillette

  • Le film est réalisé par Jang Hoon et met en scène le célèbre et excellent acteur sud-coréen Song Kang-ho, qui incarne Kim Man-seob, le chauffeur de taxi, et l’Allemand Thomas Kretschmann, dans le rôle du journaliste Peter.

Hello Ghost / Hello-u Goseuteu (2010)

Après plusieurs tentatives de suicide ratées, Kang Sang-man (Cha Tae-hyun) insiste une fois de plus, mais au réveil d’une brève mort clinique, il découvre qu’il peut maintenant voir quatre fantômes qui, en plus de le suivre partout, l’empêchent de renouveler ses essais pour se donner la mort. Afin de s’en débarrasser, il devra leur prêter son corps pour qu’ils puissent pénétrer dans le monde des vivants et y vivre leurs désirs inassouvis.

  • Une comédie noire dotée de touches d’humour subtiles et uniques, couronnée d’une fin dramatique surprenante et émouvante. Écrit et réalisé par Kim Yeong-tak, qui a reçu le prix du meilleur nouveau réalisateur pour ce projet lors de la 47e édition du Baeksang Arts Awards en 2011. A ne pas manquer.

Fabricated City / Jojakdwen doshi (2017)

Avec une production qui n’a rien à envier aux blockbusters d’Hollywood, et une intrigue complexe habilement développée, “Fabricated city” raconte l’histoire de Kwon Yoo (Ji Chang-wook), un joueur de jeux vidéo talentueux accusé et condamné à tort pour viol et meurtre. Kwon devra prouver son innocence et, pour ce faire, il pourra compter sur l’aide inattendue de ses amis de jeu virtuel, avec qui il devra affronter un ami puissant et intelligent.

  • Le film, réalisé par Park Kwang-hyun, se distingue par la remarquable performance du célèbre acteur de la jeune génération, Ji Chang-wook, et par l’interprétation impeccable d’Oh Jung-se dans le rôle du méchant de l’histoire. Un film bien exécuté, avec de nombreux effets spéciaux et une idée de base intelligente et originale.

Des nouilles aux haricots noirs / Kimssi Pyoryugi (2009)

Accablé par les dettes, Kim Seung-geun (Jung Jae-young) se jette d’un pont dans l’eau du Han, mais survit, et apparaît sur un îlot au milieu du fleuve qui traverse Séoul. Là-bas, libéré de la pression du capitalisme et du monde moderne, il retrouvera le goût de la vie, mais il découvrira bientôt qu’il est observé par une femme qui lui envoie des messages dans des bouteilles qu’elle lance la nuit depuis le pont. Il s’agit de Kim Jung-yeon (Jung Ryeo-won), une femme qui souffre de phobie sociale depuis 3 ans à cause d’une grosse cicatrice au visage apparue à la suite d’un accident. Recluse dans sa chambre, où elle dort 11 heures par jour, elle crée un monde fictif sur un blog, compte les calories qu’elle consomme et fait de l’exercice pour rester en forme et avoir le sentiment d’avoir eu une journée chargée. La nuit, elle prend des photos de la lune, un endroit dépourvu de vie et, deux fois par an, elle fait la même chose dans les rues désertes de la ville, qui se vident à cause de la simulation d’une attaque aérienne. C’est un de ces jours-là qu’elle voit Kim Seung-geun pour la première fois sur son île, et ne peut plus s’arrêter de l’observer.

  • Une belle histoire d’amour récompensée à plusieurs reprises, écrite et réalisée par Lee Hey-jun, qui parle de la solitude des personnes plongées dans le tourbillon du monde moderne. À ne pas manquer, touchant et original.

Locataires / Bin-jip (2004)

Une subtile histoire d’amour entre Sun-hwa (interprétée par Lee Seun-yeon), une ravissante ex-mannequin maltraitée par son riche mari, et un jeune homme (Tae-suk, incarné par Jae-Hui) qui vit chez les autres, un à un, la nuit, quand les propriétaires sont absents . Ce film est une démonstration claire de la capacité des Coréens à raconter tout un monde sans un seul mot. Aucun, d’ailleurs, dans le cas de Sun-hwa et Tae-suk, qui partagent leur solitude dans un silence complet, jusqu’à ce qu’ils ne cessent d’être et se sentir seuls.

  • Ce film acclamé par la critique, écrit et réalisé par Kim Ki-duk, fait preuve d’une grande sensibilité artistique et d’une belle subtilité créative. On voudrait que ça ne finisse jamais.

Be with You / Jigeum Mannareo Gamnida (2018)

Cette comédie romantique fantastique raconte l’histoire d’une jeune famille frappée par une tragédie. Quand Soo-ah (Son Ye-jin) meurt, son mari, Woo-jin (So Ji-sub) se retrouve seul, en charge de son garçonnet. Avant de mourir, elle donne au petit un livre qui raconte l’histoire d’une maman pingouin qui va au ciel, mais qui, un an plus tard, pendant la saison des pluies, retourne dans le monde des vivants pour passer du temps avec son fils. Le jeune garçon attend donc un an après la mort de sa mère Soo-ah, et quand la saison des pluies arrive, il part à la recherche du lieu indiqué dans le livre.

  • L’intrigue passionnante, basée sur le roman japonais “Be with You”, écrit par Takuji Ichikawa, magistralement mis en scène par Lee Jang-hoon, se délecte de performances impeccables, dont celle du petit Kim Ji-hwan (dans le rôle de l’enfant Ji-hoon). Cette comédie dramatique est teinté d’abondants moments d’humour, mais, évidemment, quelques larmes sont aussi au rendez-vous. Quoi qu’il en soit, ce film nous laisse une sensation chaleureuse et un désir d’embrasser nos êtres chers.

Anarchist from Colony / Park Yeol (2017)

Une histoire qui a remporté de nombreux prix, basée sur la biographie de l’activiste anarchiste Park Yeol (Lee Je-hoon) arrêté avec son amante Fumiko Kaneko (Choi Hee-seo) pour leurs activités subversives menées en 1919, au Japon. Le caractère extravagant et provocateur du couple attire l’attention de la presse et devient rapidement un véritable obstacle pour le gouvernement japonais, qui tente de manipuler les médias et la réalité-même en sa faveur, tandis que des milliers de Coréens sont massacrés dans le pays.

  • Écrit par Hwang Seong-gu et réalisé par Lee Joon-ik, ce film est un autre exemple du cinéma sud-coréen qui requiert un approvisionnement préalable en mouchoirs de poche. Fortes émotions assurées !

The World of Us / Woorideul (2016)

Dans ce film, une fois de plus, on peut admirer l’incroyable talent d’acteur des enfants coréens. L’histoire raconte les difficultés qu’éprouvent les écoliers lorsqu’ils apprennent à établir des relations avec leurs pairs. La petite Sun (Choi Soo-in) souffre du mépris et des moqueries de ses camarades de classe. Le jour du début des vacances d’été, elle rencontre Jia (Seol Hye-in), une toute nouvelle camarade qui devient sa seule amie. Après avoir été inséparables pendant les mois de repos, il est temps de retourner à l’école, et Sun devra de nouveau faire face aux violences, trahisons, mensonges et cruautés de ses camarades. Jia restera-t-elle à ses cotés ou perdra-t-elle son amie pour toujours ? Une histoire qui nous fait réfléchir sur l’enfance et les relations humaines en général.

  • Réalisé par Yoon Ga-eun, vainqueurs de plusieurs prix internationaux, c’est un film agréable et émouvant qui étonne par l’interprétation impeccable de ses petites protagonistes.

Wish / Sowon (2013)

L’histoire de So-won (Lee Re), une fillette de 8 ans victime d’abus sexuels violents, est malheureusement basée sur la vie réelle d’une petite fille. Cette dernière a dû se remettre de ses séquelles physiques irréversibles, en plus d’un traumatisme psychologique dans le cadre d’une procédure judiciaire mal menée et devenue un événement médiatique. So-won a pu identifier son agresseur et, après avoir été arrêté à son domicile quelques jours plus tard, il n’a été condamné qu’à 12 ans de prison. L’application de cette peine a causé une véritable indignation et une grande souffrance tant au sein de la famille que dans toute la société. L’affaire est devenue si importante que même le président sud-coréen Lee Myung-bak a dû s’excuser publiquement pour l’inefficacité du tribunal en charge.

  • Le film, réalisé par Lee Joon-ik, tente de mettre l’accent sur le désir d’une famille détruite de surmonter une telle tragédie et sur l’importance d’avoir le soutien de ses amis et de toute la communauté pour retrouver une stabilité émotionnelle après un cas de violence. La performance de Lee Re, qui a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux pour son travail, est remarquable.

Poetry / Shi (2010)

Voici un autre film récompensé à plusieurs reprises, basé sur une histoire vraie, qui montre la façon unique et extraordinaire dont les Sud-Coréens racontent l’univers de leurs personnages. L’histoire commence par le suicide d’une jeune fille, victime de violences répétées dans le laboratoire de son école par un groupe d’élèves. L’un des agresseurs est le petit-fils de Yang Mija (Yoon Jeong-hee), une femme de 66 ans chez qui on a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer et qui s’est inscrite à un atelier de poésie dans le but d’apprendre à exprimer la beauté du monde à travers les mots. L’intrigue, sur une base tragique, est racontée avec une subtilité lyrique émouvante et plonge le spectateur dans les profondeurs de l’âme humaine, laissant la sensation d’avoir vu un véritable chef-d’œuvre.

  • Écrit et réalisé par Lee Chang-dong, le film a reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes, le prix du meilleur film et de la meilleure actrice aux Grand Bell Awards, et même une nomination aux Oscars dans la catégorie meilleure actrice pour Yoon Jeong-hee, doyenne du cinéma sud-coréen.

As-tu vu l’un de ces films ou peut-être connais-tu d’autres œuvres cinématographiques sud-coréennes qui n’ont pas été incluses dans notre sélection ? Parle-nous de tes films favoris dans les commentaires ci-dessous.

Photo de couverture Lotte Entertaiment

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