15 Habitudes culinaires irrationnelles que nous n’arrivons pas à laisser tomber

Cuisine
Il y a 5 ans

As-tu déjà remarqué que, dans la vie quotidienne, nous faisons beaucoup de choses uniquement par habitude ? Comme le montre la pratique, cela ne fonctionne pas toujours dans le domaine de la cuisine. Si l’on ne décide pas de changer nos habitudes, nous risquons de devoir continuer à manger des choses désagréables telles que des calamars gélatineux, de la gélatine râtée, des spaghettis collés et à devoir supporter un enfant qui pleure parce qu’il ne veut pas goûter au nouveau plat que tu as passé des heures à préparer.

Chez Sympa, nous avons concocté pour toi une liste d’erreurs que l’on devrait cesser de commettre si l’on veut enfin bénéficier d’une alimentation saine et savoureuse.

1. On fait cuire les fruits de mer trop longtemps

Beaucoup de gens pensent que les fruits de mer cuits, dont les crevettes et les calamars, sont des aliments fades et visqueux. En fait, on obtient généralement de telles textures lorsque la technique de cuisson n’est pas respectée. Il est généralement recommandé de faire cuire les fruits de mer dans une quantité suffisante de sel et de ne pas dépasser leur temps de cuisson.

Par conséquent, les chefs recommandent de faire cuire le calamar très rapidement (il faut plonger le calamar décongelé dans de l’eau bouillante pendant 20-30 secondes) ou de le faire cuire beaucoup plus longtemps si cette étape n’a pas été suivie. Par conséquent, tu peux faire bouillir le calamar “caoutchouteux” pendant 15 à 20 minutes, puis le laisser reposer pendant environ une demi-heure.

Pour les crevettes, le temps de cuisson dépend de la taille des bêtes. Il faut plonger les crevettes précuites (de couleur rose) dans l’eau bouillante pendant 2-3 minutes, les crevettes crues pelées doivent se faire cuire dans l’eau bouillante pendant 3-4 minutes, les crevettes fraîches nécessitent jusqu’à 7 minutes de cuisson.

2. On choisit les mauvais fruits pour la gélatine

Si tu veux préparer une délicieuse gélatine sans gâcher les produits, tu dois te rappeler qu’aucun fruit cru n’est approprié. Lorsque tu utilises des ananas, des kiwis, des figues ou des papayes tendres, la gélatine ne prend tout simplement pas. Ce phénomène a une explication scientifique : tous ces fruits contiennent des enzymes protéolytiques qui détruisent les liens entre les acides aminés des protéines (et la gélatine n’est rien de plus qu’une sorte de protéine de collagène).

Cette restriction ne s’applique pas aux composants gélifiants végétaux tels que l’agar-agar et la pectine qui peuvent donc être utilisés sans se soucier de ces propriétés.

3. On fait cuire les spaghettis dans peu d’eau et on les rince

Les règles pour la cuisson des pâtes (en particulier celle des spaghettis) sont assez différentes de celles des macaronis. Les chefs conseillent de faire cuire les spaghettis dans une grande quantité d’eau. Il faut également saler l’eau pendant la cuisson, ne pas y ajouter d’huile d’olive et surtout ne jamais rincer les spaghettis après cuisson. Cette dernière erreur est particulièrement critique : le lavage refroidit les pâtes (qui “sont à point” quelques minutes après les avoir égouttées) et élimine l’amidon, ce qui affecte l’absorption de la sauce.

4. On évite les assaisonnements gras dans la salade

Si tu crois qu’une cuillère d’huile dans la salade peut nuire à ta santé, il est temps de changer d’opinion. Des scientifiques de l’Université de Purdue (États-Unis) ont mené une étude sur l’utilisation de différents assaisonnements pour la salade.

Les résultats ont révélé que les salades consommées sans matières grasses perdaient non seulement en contenu calorique, mais également en bénéfices sur la santé. Les antioxydants, les caroténoïdes (lycopène dans les tomates, lutéine dans la salade, les épinards et le céleri, le bêta-carotène dans les carottes, les poivrons, la laitue et les oignons verts, etc.) ne sont absorbés que par l’addition de lipides. On peut tirer des conclusions similaires en ce qui concerne les antioxydants présents dans la plupart des fruits : avec des matières grasses ajoutées (par exemple, du yaourt), ils deviennent plus sains.

5. On utilise la marinade pour attendrir la viande

Contrairement à la légende selon laquelle la marinade peut “sauver” une viande dure, il a été prouvé que son utilisation ne se limite qu’à donner une saveur et un arôme particuliers en raison des épices et des additifs qu’elle contient. Les acides (par exemple, le vinaigre, le jus de pomme ou de grenade, etc.) n’affectent que la surface de la viande sans la pénétrer et ne la rendent pas plus tendre.

Au contraire, il est reconnu que le vinaigre, qui est l’une des marinades les plus populaires pour les grillades, peut comprimer les fibres de la viande et l’assécher. Si tu dépasses le temps recommandé de marinade, ta viande sera tout simplement tranformée en bouillie avec des marinades agressives contenant des enzymes (par exemple, le kiwi).

6. On se chamaille sur le sujet de la découpe de la salade, à la main ou au couteau ?

Pendant longtemps, on a transmis l’idée selon laquelle les salades et les herbes aromatiques (basilic, menthe, romarin, etc.) ne pouvaient pas être coupés au couteau. De fait, les nutritionnistes soulignent les avantages des deux méthodes. Choisis celle que tu préfères :

Couper avec un couteau (en plus du confort évident) :

  • Lors de la découpe, la quantité d’antioxydants polyphénol augmente. Cet effet est particulièrement prononcé lors de la découpe de la laitue et du céleri.

Couper avec les mains :

  • Les cellules des feuilles subissent moins de dommages, ce qui diminue les pertes de potassium et de vitamine C.
  • Cela ralentit le processus d’assombrissement ou oxydation (toutefois, tu peux également le ralentir en coupant les feuilles avec un couteau suffisamment tranchant, non métallique (par exemple, en céramique) et en laissant la salade au réfrigérateur).
  • Couper avec un couteau peut modifier le goût des légumes : une concentration plus élevée en polyphénols apporte un goût amer.

7. On consomme les graines de lin entières

Nous ne voulons pas remettre en question l’utilisation des graines de lin comme additifs alimentaires. Elles contiennent une grande quantité d’acides gras oméga-3, de fibres et d’antioxydants. Mais, lorsque tu les ajoutes à une salade ou à des smoothies, tu dois te rappeler que la coque dure n’est digérée ni dans l’estomac ni dans les intestins. Par conséquent, les nutritionnistes recommandent de consommer des graines de lin moulues ou bien de les mâcher soigneusement.

8. On fait frire ou griller la viande rouge, le poulet et le poisson

La viande grillée avec des oignons caramélisés est très savoureuse. Malheureusement, les dommages causés par ces aliments sont plus importants que le plaisir qu’ils provoquent. L’exposition de protéines et d’aliments gras à des températures élevées (friture dans une poêle, grillade au barbecue ou à feu doux), en particulier avec l’ajout de sucres (comme des oignons caramélisés ou une marinade douce), intensifie la glycation : la réaction entre les protéines et les glucides.

Il a été prouvé que les produits finaux de la glycation, formés lors de la cuisson à des concentrations élevées, pouvaient provoquer l’apparition d’un diabète, de maladies cardiovasculaires et même contribuer au vieillissement prématuré et à la maladie d’Alzheimer. De plus, la friture de n’importe quelle viande, volaille ou poisson forme des amines hétérocycliques qui sont classés comme cancérigènes.

Les chercheurs proposent les méthodes les plus sûres pour consommer la viande et le poisson : bouillies et en ragoût. Mais d’autres solutions sont possibles :

  • Selon les résultats des recherches du Laboratoire National de Lawrence Livermore (Californie), le fait de passer au préalable la viande dans le four à micro-ondes avant de la faire griller réduit la mutagénicité des amines hétérocycliques de 95%.
  • Ne pas utiliser le jus qui reste dans la poêle après la cuisson.
  • Couper complètement les morceaux brûlés.
  • Faire frire le morceau de viande en le faisant tourner en permanence.
  • Enlever la graisse de la viande et la peau du poulet.
  • Accompagner la viande de légumes et de thé en raison de leur teneur élevée en antioxydants. Selon plusieurs études, le romarin, la sauge, le thym, l’ail, les pommes, les ananas, mais aussi le thé et les tomates sont particulièrement actifs dans la neutralisation des radicaux nocifs.

9. On ne fait pas tremper les noix et les céréales complètes

Les noix sont un excellent amuse-bouche, sain et riche en vitamines B et en fer. Les céréales complètes sont une bonne source de glucides complexes et d’oligo-éléments. Cependant, ils contiennent des inhibiteurs d’enzymes qui ralentissent les processus chimiques et réduisent la biodisponibilité des minéraux et des vitamines. Pour réduire leur concentration et bénéficier de tous leurs avantages, il est recommandé de faire tremper les noix et les céréales complètes avant de les consommer.

10. On ne consomme pas de courges et courgettes crues

Peu de gens savent que non seulement on peut mais aussi on devrait consommer les courges et leur “cousine” courgette sous leur forme crue afin de profiter de toutes leurs propriétés bénéfiques. Par conséquent, tu peux les utiliser comme collations diététiques qui n’augmentent pas l’acidité de l’estomac et ne causent pas de troubles digestifs chez les personnes en bonne santé, mais on peut également les ajouter dans nos salades. Les vitamines et les fibres se conservent beaucoup mieux sous leur forme brute.

11. On coupe l’ail en trop gros morceaux

Au moment de couper l’ail, souviens-toi : plus les morceaux sont petits, plus ils ont de goût et d’odeur. Disons qu’il n’y aura pas beaucoup de différence entre une gousse d’ail broyée avec un pressoir, écrasée ou finement hachée et transformée en bouillie avec un couteau, mais l’utilisation de gousses d’ail entières peut difficilement améliorer le goût d’un plat.

Les propriétés bénéfiques de l’ail étaient dans la ligne de mire des scientifiques des années 1980. On sait que l’odeur caractéristique de l’ail est due à son taux d’allicine. Au contact de l’air, l’allicine forme une série de composés dont les plus importants sont l’ail et le diallyle. Ces éléments déterminent les propriétés utiles de ce végétal : ils réduisent le risque de cancer de l’estomac et de maladies cardiovasculaires. Par conséquent, il est utile de laisser l’ail “respirer” avant de l’ajouter à la nourriture.

12. On remplace le sucre par du miel

Tu penses que le miel est un substitut sain au sucre ? Les nutritionnistes ne sont pas d’accord avec cela. Selon eux, il n’y a pas beaucoup de différence entre le sucre et le miel en terme de calories, ni en terme de composition. Le miel est composé de glucose, de fructose et d’une petite quantité de saccharose. 100 grammes de produit contiennent des centaines de fois moins que la dose quotidienne recommandée d’autres oligo-éléments (tels que le calcium et le potassium). Le seul avantage du miel est qu’en raison de la plus grande quantité de fructose, il sera plus sucré que le sucre blanc et que par conséquent on en consommera moins.

Bonus n° 1 : pour les enfants, on cuisine sans condiments ni épices

Tout d’abord, on nourrit les enfants avec de la nourriture douce sans condiments ni épices. Ensuite, on essaie, avec beaucoup de difficulté, d’introduire de nouveaux produits dans leur alimentation. Cette situation t’est familière ? Des recherches effectuées par des scientifiques japonais ont montré que les enfants qui recevaient de la nourriture avec une petite quantité de condiments acceptaient beaucoup plus facilement tout nouvel aliment proposé que ceux exclusivement nourris de petits pots.

Bien sûr, il y a des épices qui resteront interdites pendant quelques années : tous les piments, le chili, le wasabi, le curry. Mais les poivrons doux, les herbes aromatiques (aneth, persil, basilic, romarin), le sésame, la cannelle et l’ail peuvent être ajoutés à l’alimentation des enfants de 1 an et demi à 2 ans, de préférence après avoir consulté un pédiatre.

Bonus n° 2 : on fait refroidir la nourriture avant de la mettre au réfrigérateur

Si tu es fermement convaincu que la soupe chaude ou tout autre plat chaud ne peuvent pas être mis au réfrigérateur, les scientifiques vont te faire changer d’avis. Une à deux heures après la cuisson, à température ambiante, les aliments deviennent un milieu idéal pour la propagation des germes. Et s’il fait chaud chez toi, le processus sera encore plus rapide. Par conséquent, n’attend pas que les produits refroidissent complètement.

En ce qui concerne les objections concernant les dommages causés au réfrigérateur, il suffit de placer un plateau (par exemple, une planche à découper) sous la casserole ou la poêle, ou mieux encore, de diviser les aliments dans plusieurs récipients. Les réfrigérateurs modernes sont équipés de la technologie No Frost, ils ne seront donc pas endommagés et n’accumuleront pas de givre sur les parois. Concernant le compresseur, ce sont les coupures de courant et une ouverture fréquente de la porte qui lui causeront le plus grand dommage.

Bonus n°3 : on commence notre journée avec une tasse de café

Les nutritionnistes ne recommandent pas de commencer la journée avec une tasse de café car notre corps suit un cycle hormonal (circadien) de 24 heures et l’un de ses régulateurs est l’hormone de stress, le cortisol, qui est également responsable de la sensation de vivacité. Son niveau maximum chez la plupart des gens est observé à 8-9 heures du matin (et aussi à midi et entre 17h30 et 18h30).

L’association d’une forte teneur en cortisol et en caféine réduit l’efficacité de cette dernière et provoque une accoutumance. Parmi les complications possibles causées par une consommation prolongée, on trouve également le trouble hormonal, qui consiste en une production élevée de cortisol.

Te reconnais-tu dans les habitudes citées dans cet article ? Penses-tu que tu vas changer certaines d’entre elles ? N’hésite pas à nous donner ton avis dans les commentaires ci-dessous !

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