14 photos de notre planète avant et après l’intervention de l’être humain

Développements
Il y a 5 ans

As-tu remarqué, qu’au fil du temps, les endroits que tu as connus dans ton enfance ont changé ? Les lacs sont devenus des étangs, les forêts régressent, et le désert gagne chaque jour un peu plus de terrain. Si de nombreux changements sont naturels, l’homme a clairement sa part de responsabilité pour beaucoup d’entre eux.

Fort heureusement, il est aussi capable d’inverser le cours des choses : replanter une forêt entière, signer des pétitions pour réintroduire la vie dans un étang et mettre fin à l’abattage des arbres, ou tout simplement utiliser le vélo lorsque la voiture n’est pas indispensable.

Sympa a rassemblé pour toi des photos d’internautes et des images satellites de différentes époques, obtenues dans le cadre du projet Images of Change, qui illustre comment les actions des hommes transforment progressivement la face du monde.

Sécheresse en Europe causée par les températures élevées de 2018

Cause : l’élévation des températures terrestres, favorisée par les actions humaines entraînant l’émission de gaz à effet de serre. Par conséquent, des anomalies sont générées dans le système anticyclonique et dans les secteurs de haute pression sur l’Europe, provoquant une forte chaleur en été et un froid inhabituel en hiver, ainsi qu’un schéma irrégulier de précipitations.

Prévision pour l’avenir : de fortes vagues de chaleur vont se répéter tous les sept ans. Ce scénario n’est pas nouveau sur Terre. Il y a environ 225 millions d’années, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté, ainsi que la température moyenne sur Terre, une émission de méthane s’est produite dans l’Arctique, et 97 % des organismes vivants se sont éteints. Il a fallu 10 millions d’années à la planète pour s’en remettre.

Aujourd’hui, l’action humaine décuple ces processus : le climat change trop vite pour que la nature et l’homme puissent s’y adapter. Mais c’est aussi l’homme qui est le seul capable de ralentir, et même d’inverser certains processus.

Une gigantesque centrale hydroélectrique est capable d’inonder un territoire où vivent 360 millions de personnes

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Cause : la centrale hydroélectrique du barrage des Trois-Gorges a aidé la Chine à réduire le volume des émissions de gaz à effet de serre. L’augmentation de la profondeur du fleuve Yang-Tsé a amélioré les conditions du transport maritime, permettant d’acheminer davantage de marchandises. Le barrage protège aussi la population des inondations annuelles dévastatrices.

Pronostic pour l’avenir : pendant la construction, les habitats naturels d’un grand nombre d’espèces ont été détruits ou endommagés ; les terres ont été laissées sans sédiments limoneux, qui étaient charriés par le fleuve pendant les inondations, affectant les cultures. Les travaux de la centrale hydroélectrique ont entraîné une augmentation du nombre de glissements de terrain. En cas de débordement du barrage, une zone où vivent 360 millions de personnes serait inondée, c’est pourquoi la sécurité de la centrale hydroélectrique est assurée par l’armée chinoise elle-même.

Un lac salé préhistorique a disparu en seulement 3 ans

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Cause : le lac Poopó, avec le lac Titicaca, faisait partie d’un grand lac préhistorique, mais il s’est asséché à cause du pompage de l’eau pour irriguer les cultures et les opérations minières, où des minéraux étaient extraits pour la fabrication de batteries. En 1994, le lac a même disparu, et il lui a fallu plusieurs années pour se rétablir partiellement.

Pronostic pour l’avenir : en 2016, le lac s’est asséché de nouveau, et il est désormais peu probable qu’il retrouve un jour son niveau d’eau sans intervention humaine. La disparition d’un tel plan d’eau a entraîné une augmentation des températures dans les montagnes, une diminution des précipitations dans la région et un changement dans la biosphère. Par exemple, les flamants roses et d’autres oiseaux migrateurs ont perdu une grande surface de repos. La zone aux conditions défavorables à la vie humaine continue de s’étendre sur les rives du lac.

Une inondation causée par la construction de barrages a modifié le cours des rivières et les limites de la mer

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Cause : l’embouchure du Fleuve Jaune a été modifiée sur des centaines de kilomètres à la suite d’une inondation artificielle provoquée en 1938 par le gouvernement central chinois, lors d’une bataille contre l’armée japonaise. Il en a résulté la mort d’environ 800 000 personnes.

Le fleuve charrie des tonnes de terre depuis l’ouest de la baie où il se jette. Des sédiments se déposent dans les zones côtières et rendent le sol fertile, c’est pourquoi on y construit des fermes de fruits de mer (les rectangles en bleu foncé sur la photo).

Pronostic pour l’avenir : en raison de la construction constante de barrages le long du fleuve, le nombre d’inondations a augmenté. Il y a environ 2 000 ans, cette région a subi une inondation catastrophique qui a affecté neuf millions de personnes. Et cela pourrait se répéter de nos jours.

Le glacier Svartisen est en train de devenir une forêt

En 1889, la langue du glacier Svartisen était couverte d’une couche de glace de plusieurs mètres d’épaisseur. 120 ans plus tard, une jeune forêt de bouleaux y pousse. La glace fond et de verts pâturages apparaissent à sa place.

Cause : la fonte des glaces est une conséquence directe du réchauffement climatique. Le centre norvégien de gestion de l’eau et de l’énergie observe la masse des glaces depuis 1974 pour contrôler la vitesse de fonte.

Pronostic pour l’avenir : la Norvège tire près de 20 % de son électricité des masses d’eau, qui sont alimentées par les glaciers. Si la vitesse de fonte venait à augmenter, les installations n’auraient pas assez d’énergie pour transformer ces grands volumes d’eau, ce qui causerait des accidents, provoquerait des inondations sur de grandes portions de terrain, modifierait la biosphère et le climat, et réduirait les ressources en eau potable.

Pour la première fois en 50 ans, le delta du fleuve Colorado se jette à nouveau dans le golfe de Californie

Cause : jusqu’au début du XXe siècle, le fleuve Colorado se jetait dans le golfe de Californie, mais les constructions de barrages, de réservoirs et de canaux ont fini par l’épuiser. Aujourd’hui, l’embouchure du fleuve a perdu 95 % de son volume, mais il fournit toujours de l’eau à 40 millions de personnes.

En 2014, les gouvernements américain et mexicain ont pris la décision de lâcher des millions de litres d’eau des barrages, afin de remplir à nouveau le lit du fleuve et de faire un premier pas vers le retour à la vie dans cette région. Ainsi, pour la première fois en 50 ans, le fleuve a rejoint le Golfe de Californie.

Pronostic pour l’avenir : sans intervention humaine, l’assèchement va se poursuivre, et le fleuve va progressivement disparaître. Des millions de personnes et de terres agricoles manqueront d’eau, et des centaines d’hectares de forêts et de pâturages deviendront des déserts.

Une centrale solaire a fait d’un désert une source inépuisable d’énergie écologique

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Cause : la centrale électrique Topaz Solar Farm a été construite dans le cadre d’un projet californien, grâce auquel l’État prévoit que 33 % de sa consommation d’électricité proviendront de sources renouvelables d’ici 2020. La construction a débuté en 2011, et au bout de deux ans, la centrale a fourni de l’électricité aux premiers consommateurs. Aujourd’hui, 160 000 foyers y sont reliés.

Pronostic pour l’avenir : ce genre de projet permet de réduire la proportion d’émissions nocives dans l’atmosphère, ainsi que l’utilisation efficace et sûre d’espaces inexploités comme sources naturelles d’énergie renouvelable. Dans de tels projets, la motivation du consommateur joue un rôle prépondérant.

En Allemagne par exemple, les consommateurs individuels peuvent vendre à l’État l’électricité inutilisée provenant de leurs propres moulins et panneaux solaires.

Les coraux de la Grande Barrière de corail tombent malades en raison de la température élevée de l’eau

Cause : l’augmentation de la température de l’eau dans l’océan mondial a entraîné l’extinction massive des coraux. Dans certaines zones de la Grande Barrière de Corail, environ 90 % des coraux sont morts. Quand ils meurent, les algues colorées meurent aussi à l’intérieur d’eux. Les scientifiques estiment que tous les récifs coralliens de la Terre finiront par mourir si l’homme n’intervient pas.

Pronostic pour l’avenir : nous allons assister à l’extinction de la flore et de la faune qui peuplent cet environnement. Certains coraux sont incapables de se régénérer sans l’intervention humaine. La conséquence de cette perte affectera la qualité de l’air que nous respirons : 80 % de l’oxygène que nous respirons sont fournis par l’océan. Dans certains pays, les secteurs de la pêche et du tourisme connaîtront un déclin significatif, avec une augmentation du nombre de tempêtes dévastatrices et d’ouragans.

Dans certains déserts, la neige tombe en hiver et des fleurs apparaissent au printemps

Cause : la dernière chute de neige du XXe siècle au Sahara a eu lieu en février 1979. En 2016, la neige est tombée à nouveau. La situation s’est répétée en 2017 et 2018. En raison du réchauffement climatique, la pression atmosphérique sur l’Europe a augmenté, et l’air froid se propage plus au Sud, en particulier en Afrique du Nord.

Le désert d’Atacama est considéré comme l’un des plus secs du monde. Mais en 1991 et 1997, en raison de précipitations anormales, des fleurs en sont sorties. La situation s’est répétée en 2010 et 2015.

Pronostic pour l’avenir : l’action de l’être humain conduit à des changements climatiques drastiques. Alors que l’eau qui donne la vie tombe inopinément sous forme de neige dans le Sahara, la sécheresse affecte l’Europe, détruisant des milliers d’organismes, provoquant des feux de forêt, réduisant les récoltes et causant des pertes humaines.

De mystérieux champs circulaires sont visibles depuis l’espace

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Cause : en Arabie Saoudite, les agriculteurs cultivent des fruits et légumes au milieu du désert pour satisfaire la demande intérieure du pays et augmenter les exportations. Ceci est rendu possible par les fleuves souterrains qui ont transformé une partie du désert en zones fertiles. Au centre de chaque champ se trouve un système d’irrigation artificiel qui arrose les cultures de façon circulaire.

Pronostic pour l’avenir : le climat aride de la région ne va pas changer, les réserves en eaux souterraines ne seront suffisantes que pour les 50 prochaines années. Il est donc conseillé aux agriculteurs de passer aux serres ou d’investir dans des projets plus rentables qui ne causent pas de dommages à l’environnement.

Une centrale hydroélectrique a inondé une zone équivalant à un sixième de la superficie de Chypre

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Cause : le complexe hydroélectrique de Yacyretá-Apipé est installé sur le fleuve Paraná, le deuxième plus long d’Amérique du Sud après l’Amazone, pour alimenter l’Argentine et le Paraguay. Après la construction des barrages, le niveau d’eau de la rivière a augmenté : 30 000 habitants se sont retrouvés sans foyer, et environ 800 000 dans des zones à risques. Les territoires inondés étaient aussi des habitats pour les jaguars, les fourmiliers géants, plus de 650 espèces d’oiseaux et 10 000 espèces de plantes.

La vie de 100 millions de personnes et de milliers d’espèces rares dépend de l’état du fleuve, et le réservoir d’eau protège les terres en aval des inondations.

Pronostic pour l’avenir : les conflits entre les pays concernés au sujet du paiement et de l’exploitation du barrage se poursuivent, entravant les plans d’expansion. La situation est régulièrement aggravée par l’élévation du niveau d’eau dans le réservoir, qui n’a pas été conçu pour un changement climatique aussi rapide. La rupture ou le débordement d’un barrage pourrait entraîner la plus grande catastrophe industrielle au monde.

550 hectares de forêt ont été plantés par une seule personne pour sauver une île entière

Cause : Jadav Payeng, connu sous le nom de Molai, a assisté à la mort de centaines de serpents qui n’ont pas réussi à échapper aux inondations dues à la régression de la forêt. Molai s’est mis à planter des arbres, transformant une zone morte en une forêt de 550 hectares en quelques dizaines d’années.

Pronostic pour l’avenir : grâce à ses efforts, les tigres du Bengale, les rhinocéros indiens, les cerfs et les lapins, et un grand nombre de singes et d’oiseaux se sont à nouveau installés dans la forêt. Des centaines d’éléphants s’y arrêtent chaque année pendant six mois, sachant qu’ils sont sous la protection de Molai. Dans un avenir proche, Molai prévoit de faire revivre la forêt sur l’autre rive sablonneuse de la rivière.

Cela nous montre tout ce qu’un seul individu est capable de faire.

Et toi, que fais-tu à ton échelle pour contribuer à la protection de l’environnement ? Fais-nous en part dans les commentaires !

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