Quel est le danger d’une attaque de tique ? Ces conseils pourront un jour te sauver la vie

Conseils
Il y a 5 ans

L’été est le moment des pique-niques et de nombreuses promenades dans les bois et les parcs. C’est aussi la période favorite des tiques. Une morsure de ces buveuses de sang peut affecter la santé d’une personne pour longtemps. Les scientifiques des Pays Bas ont pronostiqué une activité sans précédent des tiques en cet été 2018 : plus de 500 000 attaques contre les humains et les animaux. Ainsi, en nous promenant, nous pouvons nous sentir parfois cernés par ces parasites, mais pas de panique ; il est possible de les éviter et de ne pas contracter de maladies graves.

Sympa a rassemblé des informations fiables sur les différentes façons d’éviter les tiques dans les bois et la bonne conduite à adopter si l’une d’elles s’est tout de même attachée à toi.

1. Comment identifier une tique

Les tiques vivent dans presque tous les pays du monde, à l’exception peut être des pays où les températures basses durent toute l’année. Ainsi, la probabilité d’être confronté à ces parasites est élevée, et ce quel que soit l’endroit où tu te trouves dans le monde. Voici les caractéristiques qui te permettront d’identifier cette arachnide prédatrice. Même si les humains ont répertorié à ce jour plus de 800 espèces de tiques, seules deux familles représentent un risque immédiat ; les Ixodida (dures) et les Argas (molles), qui sont porteuses de diverses maladies.

À quoi ressemblent les tiques qui attaquent les personnes ?

  • Elles sont toujours plates.
  • La tique ne sait ni voler ni sauter, elle “s’accroche” juste à sa victime quand celle-ci passe près d’elle.
  • Selon leur âge, les tiques peuvent avoir 3 ou 4 paires de pattes. Si la tique en possède 4 paires, c’est que c’est un spécimen adulte ; mais attention, les petites sont toute aussi dangereuses !
  • Les tiques n’ont pas d’yeux ; elles trouvent leurs proies à l’odeur.
  • Les tiques Ixodida ont un “dos” dur, et elles ne sont pas facile à écraser.
  • Elles peuvent vivre un an sans manger.
  • Il est impossible d’identifier une tique dangereuse de par son apparence : une tique Ixodida infectée d’encéphalite ou de borréliose de Lyme a exactement la même apparence que les spécimens communs.

2. Où vivent les tiques ?

La tique attend sa proie dans les herbes hautes, entre les arbustes ou sur les troncs des arbres. C’est pour cela qu’il faut prendre ses précautions lorsque l’on sort marcher dans les parcs ou dans la forêt. Contrairement à la croyance populaire, les tiques ne sautent pas des arbres sur les personnes au sang chaud passant à proximité ; elles s’attachent plutôt à elles depuis les endroits proches du sol ; l’herbe ou les fougères par exemple. Ensuite elles grimpent sur leur victime à la recherche d’un endroit où s’attacher.

Cependant, les résidents urbains n’ont pas de raison de se sentir hors de danger : le nombre de personnes attaquées par les tiques dans des lieux “atypiques” augmente année après année. De plus, les animaux domestiques (chats et chiens) peuvent devenir porteurs très facilement. Les tiques n’ont pas besoin de plus de 30 secondes pour s’attacher à leur victime ; c’est pour cela qu’il faut être très attentif dans les endroits qui présentent plus de risques.

3. Quand les tiques deviennent-elles dangereuses ?

Les foyers de maladies causés par les morsures de tiques présentent un patron qui se répète chaque année. Ils correspondent aux phases de développement des arthropodes : les larves de tiques expérimentent des cycles de vie assez complexes. Les hivers doux et les printemps précoces induiront certainement une augmentation chez la population de tiques. Mais c’est sur la période de mai à septembre qu’elles représentent un plus grand danger dans l’hémisphère nord, et de décembre à mars dans l’hémisphère sud — tout en sachant que cette période peut varier selon la localité.

4. Comment éviter une rencontre avec les tiques ?

Il peut sembler que les tiques sont des prédateurs redoutables desquels on ne peut pas échapper. Cependant, en suivant quelques règles simples, tu peux réduire considérablement le risque de morsure à zéro.

  • Porte des vêtements adaptés. Pour se promener sur un terrain potentiellement “dangereux”, choisis les vêtements qui recouvrent autant que possible ton corps. Donc, pas de chemise, ni de pantalons courts ; opte pour les manches longues et les pantalons jusqu’à la cheville. Porte des bottes hautes. De plus, les promeneurs expérimentés recommandent de mettre les pantalons dans les chaussettes ; comme les tiques se déplacent du bas de ton corps vers le haut, elles n’auront aucune possibilité de rejoindre ta peau à cet endroit.
  • Diffuse sur tes vêtements, chaussures, et les tentes de camping un insecticide ne contenant pas moins de 5 % de perméthrine. C’est le plus efficace pour repousser les tiques.
  • En rentrant d’une promenade, vérifie tes vêtements, prends une douche et inspecte tout ton corps. Les endroits où les tiques s’attachent plus fréquemment sont l’aine, les aisselles, derrière les oreilles et sur la partie postérieure des genoux ; c’est-à-dire les endroits où les vaisseaux sanguins sont le plus proches de la peau.
  • Mets des insecticides à tes animaux de compagnie pour repousser les parasites. Les chats sont très sensibles aux produits chimiques et les traitements doivent être donnés après consultation avec le vétérinaire.
  • Les médecins recommandent aux habitants des régions où l’encéphalite transmise par les tiques est commune de se faire vacciner.

5. Quel est le risque en cas de morsure de tique ?

Les morsures de tiques sont généralement indolores, car leur salive contient un anesthésique. Dans la majorité des cas, la présence d’une tique est découverte quand elle a déjà adhéré à la peau et a commencé à manger ; c’est-à-dire que le principal symptôme de la morsure est celle-ci même. Plus la tique passe de temps sur la peau, plus la probabilité de transmission de bactéries pathogènes et de virus dangereux est élevée.

Les maladies que portent les tiques sont les suivantes :

  • La maladie de Lyme est une infection, qui dans les cas graves provoque des complications de symptômes neurologiques, des pertes de mémoire et douleurs dans les articulations. Pour le moment, il n’existe pas de vaccin efficace et sûr contre la maladie de Lyme.
  • L’encéphalite transmise par les tiques est une infection virale qui se caractérise par la fièvre, une intoxication et des dommages dans le cerveau et dans la moelle épinière induisant des conséquences irréversibles. Statistiquement, 6 tiques sur 100 sont porteuses de l’encéphalite, et entre deux à 6 % des individus mordus par une tique infectée peuvent contracter la maladie.
  • Des réactions allergiques locales et une inflammation à l’endroit de la morsure. Sur la zone de la morsure apparaît des rougeurs, des inflammations ou des éruptions cutanées en forme de bulles. De plus, si on extrait la tique de manière incorrecte, il se produit très souvent une infection bactérienne secondaire.

Toute tique extraite du corps doit être remise en laboratoire pour qu’un spécialiste puisse effectuer son analyse. Il est possible d’utiliser tout contenant ou sac fermé pour la transporter. Seul un spécialiste disposant d’un laboratoire équipé pourra évaluer le degré de danger d’une tique. S’il s’avère que la tique est infectée, une injection d’immunoglobulines réalisée à temps permettra d’éviter le développement de la maladie.

6. Les symptômes qui nécessitent une attention médicale immédiate

La morsure d’une tique est toujours potentiellement dangereuse, ainsi il faut dans tous les cas conduire la tique au laboratoire pour effectuer son analyse. La personne infectée doit aussi faire une analyse de sang pour vérifier la présence d’anticorps dans son sang contre l’encéphalite transmise par les tiques ou la borréliose. À part cela, il existe des symptômes alarmants qui ne doivent pas être ignorés ; en cas d’apparition de ceux-ci il faut se rendre chez le médecin le plus vite possible :

  • L’érythème migrant est un symptôme classique de la maladie de Lyme. C’est une rougeur qui apparaît entre 3 et 30 jours après la morsure et peut atteindre un diamètre de 15 cm. La partie moyenne de l’inflammation présente une couleur plus claire ; certains patients disent d’ailleurs que ces éruptions cutanées ressemblent à une cible pour les fléchettes. L’érythème n’est pas une réaction allergique, mais plutôt une preuve de près de 100 % que la tique était porteuse de borréliose. Quand il est détecté, il faut consulter un médecin en urgence pour commencer un traitement avec des antibiotiques.

  • Un mois après la morsure, si tu développes des symptômes d’infection aiguë des voies respiratoires inférieures : fièvre, maux de tête, faiblesse musculaire. En particulier si ceux-ci sont accompagnés par une éruption cutanée.
  • Tu n’arrives pas à enlever les mandibules de la tique qui sont incrustées dans la peau. Les parties restantes de la tique peuvent causer une inflammation.
  • Symptômes neurologiques : rigidité dans les muscles du cou, nausées, mains tremblantes et fortes palpitations.

7. Comment extraire une tique

Si, malgré toutes les précautions, une tique s’est attachée à ta peau, tu dois l’enlever le plus vite possible. Tu peux utiliser différentes choses pour l’extraire correctement : pinces, fils, ou outils spéciaux. Ne verse jamais d’huile ou de liquide présentant une odeur forte sur la tique et ne tente pas de la brûler. Ce type d’actions fera que la tique penètrera plus profondément dans la peau et cela rendra l’extraction plus difficile.

Extraction avec une pince :

  • Si tu utilises une pince à épiler, pince la tique sur la zone la plus proche de la morsure.
  • Ne tourne pas et ne relâche pas la prise, tire vers le haut fermement et avec prudence. Si tu sers trop fort, les mandibules de la tique peuvent rester dans la peau. Cette partie ne transmet aucune maladie mais peut provoquer une inflammation.
  • Après avoir enlevé la tique, mets de l’alcool sur la blessure, lave-toi les mains et désinfecte la pince.
  • Place la tique extraite dans un récipient ou dans un sac qui peut se fermer hermétiquement pour pouvoir l’emmener chez un spécialiste pour son analyse.

Extraction avec un fil :

  • Opte pour un fil mince, que tu peux d’ailleurs sortir de tes vêtements (cela peut servir partout !).
  • Réalise un noeud autour de la tête de la tique et serre-le.
  • Tire la tique vers le haut en tirant doucement sur les deux extrémités du fil, tout en alternant le fil sur lequel tu tires.
  • Désinfecte la blessure, assure-toi de te laver les mains et de remettre la tique au laboratoire pour son analyse.

Cet article t’a-t-il paru utile ? As-tu toi-même d’autres conseils à donner ? N’hésite pas à écrire un commentaire ci-dessous !

Photo de couverture depositphotos
Ilustrador Daniil Shubin pour Sympa

Commentaires

Notifications
Petit chanceux ! Ce sujet ne comporte aucun commentaire,
ça veut dire que tu seras le premier.
Profites-en !

Lectures connexes