Selon la science, l’expérience vécue avec un premier enfant peut déterminer la fertilité du couple à l’avenir

Couple
Il y a 4 ans

Quand un jeune couple décide de fonder sa propre famille, il est naturel qu’il soit bercé d’illusions. Durant la grossesse, on peut voir les futurs parents très émus par ce premier bébé et tout ce qui va arriver. Cependant, certains de ces couples qui assuraient vouloir un deuxième enfant ne remettent pourtant pas le sujet sur le tapis et s’arrêtent à l’étape de l’enfant unique. Alors, pourquoi cette situation est-elle de plus en plus fréquente ?

Sympa a décidé aujourd’hui de partager avec toi une étude réalisée sur la nouvelle parentalité et les défis auxquels sont confrontés les jeunes parents concernant les décisions sur leur vie de famille.

La baisse du bien-être du couple

L’étude réalisée par la démographe Rachel Margolis et publiée dans la revue Demography, a enquêté pendant cinq ans sur des couples allemands découvrant la parentalité. Il s’agissait de parents pour la première fois qui, avant la naissance de leur premier enfant, avaient déclaré en vouloir deux, mais qui ont avoué après un certain temps ne plus désirer de deuxième. Cette étude couvrait trois aspects : les niveaux de satisfaction de la vie du couple pendant la transition pour devenir parents, le gain de bien-être avant la naissance et la baisse du bien-être avant et après la naissance. Les résultats ont révélé qu’après avoir eu leur premier enfant, les couples perdaient en bien-être dans leur vie, éliminant donc le désir d’avoir un deuxième enfant.

La transition à la parentalité

Oui, ces résultats peuvent sembler un peu durs. Cependant, l’étude a révélé que l’expérience de devenir parent, mesurée par les changements au niveau du bien-être au cours du processus de l’arrivée d’un enfant, a une influence sur la fertilité du couple. Avant d’avoir un bébé, ils ne savent pas tout sur la grossesse ou les enfants, car ils ne peuvent qu’observer leurs connaissances ou leurs proches plongés dans l’éducation des enfants, mais ce n’est pas une expérience directe. Et l’idée d’avoir un deuxième enfant est une décision beaucoup plus éclairée que pour le premier. C’est pourquoi l’étude dit que les parents qui ont eu une expérience positive avec un premier enfant sont plus susceptibles d’en avoir un autre.

L’expérience subjective de la grossesse

Si tous les enfants ne sont pas égaux, il en va de même pour les parents, même quand il s’agit des deux individus d’un couple. L’étude suggère que l’expérience d’éducation peut être plus intense pour les femmes que pour les hommes, surtout quand il s’agit de décider d’avoir ou non un deuxième enfant. Les femmes font physiquement l’expérience de la grossesse et de l’accouchement, tendent à se consacrer davantage au soin de leurs enfants et ce sont elles qui ont le plus de chances de prendre un congé parental. Selon Rachel Margolis, cette transition à la parentalité pourrait augmenter de manière disproportionnée le conflit entre le travail et le foyer et le stress des parents, ce qui réduit les chances d’avoir un deuxième enfant.

D’autres facteurs déterminants

La transition à la parentalité peut être un facteur plus ou moins important, mais l’étude révèle également qu’il existe d’autres facteurs qui contribuent à la décision d’avoir un enfant unique. Par exemple :

  • L’âge des parents. Ceux qui sont devenus parents à un âge relativement avancé peuvent ressentir davantage d’épuisement et de difficultés dans l’éducation de leurs enfants que ceux qui sont devenus parents plus jeunes.
  • Des statuts économiques différents. Prendre un congé durant la grossesse, l’accouchement ou le bas âge des enfants peut être plus difficile pour les parents qui gagnent des salaires peu élevés, car ils occupent généralement des emplois qui offrent peu de flexibilité.
  • Les niveaux d’études. Les parents qui ont des niveaux d’études élevés peuvent davantage valoriser leur carrière et, par conséquent, ils sont plus susceptibles de décider d’avoir un seul enfant s’ils pensent ne pas pouvoir atteindre leurs objectifs professionnels avec un deuxième.

Un monde peu apte à la parentalité

Bien que l’étude ait pris en compte trois variables pour mesurer le bien-être des parents (les niveaux de satisfaction de la vie du couple pendant la transition pour devenir parents, le gain de bien-être avant la naissance et la chute du bien-être avant et après cette naissance), les personnes interrogées ont déclaré qu’une grande partie de la source de leur mal-être était liée à la charge que représentait la parentalité, c’est-à-dire l’éducation.

La solitude à la maison, la dépression parentale ou même la rupture du couple sont les principaux points de basculement. Ces facteurs, combinés aux courts congés parentaux, le manque de soutien et le coût des garderies, peuvent déterminer la décision de vouloir un enfant unique. Il est à noter que cette baisse du bien-être dont parlent les parents ne s’est produite qu’environ deux ans après la naissance de leur enfant. Ce n’était donc pas seulement la fatigue qui parlait pour eux.

L’Allemagne était idéale pour réaliser cette étude sur le bien-être des parents. Les réalités ou les situations des nouveaux parents sont totalement différentes dans d’autres pays hors de l’Europe, mais cette étude a tout de même révélé une situation globale.

Alors, que penses-tu de cette étude ? Et toi, comment as-tu vécu ta première expérience de la parentalité ? As-tu décidé d’avoir un deuxième enfant ? N’hésite pas à nous donner ton avis et à nous faire part de ton expérience dans les commentaires ci-dessous !

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L'auteur de l'article se contredit : peu de ressources stoppent l'envie d'avoir le deuxième, et une brillante carrière le fait également

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