J’étais sur le point d’être en retard, et un vieil homme m’a aidée juste en me donnant un peu de son temps

Nous vivons dans un monde fait d’urgences. On passe constamment d’une priorité à une autre, toujours soucieux d’arriver à atteindre un but parfois inatteignable, en oubliant que parfois, le cheminement est tout aussi important que l’objectif. Peut-être devrions-nous parfois nous arrêter un moment et lever la tête pour voir qui nous avons autour de nous, aussi bien les êtres chers que les étrangers, parce que tous ces gens ont souvent besoin que nous leur accordions juste un peu de notre temps.

Je m’appelle Laura, je viens de l’Argentine, et aujourd’hui, je voudrais partager avec les lecteurs de Sympa la leçon qu’une personne âgée m’a apprise à travers un petit geste apparemment insignifiant, mais qui m’a permis de comprendre à quel point il est difficile de donner un peu de notre temps aux autres, et combien il est précieux de le faire.

À l’époque, j’étais étudiante en troisième année de graphisme, et je suivais un cours important pour lequel je devais rendre un travail écrit dont la note décisive dépendait à la fois de la qualité que du délai de retour.

Il me restait à peine deux heures pour le rendre lorsque je suis entrée dans un magasin pour imprimer mon devoir avec mes dernières corrections. En entrant, je fus soulagée de voir qu’il n’y avait personne dans la file d’attente, à part un vieil homme qui attendait devant moi. Mais au bout d’un certain temps, je me suis rendu compte que cet homme prenait son temps pour faire numériser une énorme pile d’illustrations personnelles.

J’ai alors commencé à regarder autour de moi, et j’ai remarqué qu’il n’y avait aucun autre employé dans la boutique. Je n’avais donc pas d’autre choix que d’attendre. Et même si nous n’étions que deux clients, j’ai réalisé qu’avec tout ce que cet homme avait à faire numériser, le temps d’attente allait être long. J’ai regardé l’horloge, et j’ai commencé à calculer le temps qu’il me fallait pour imprimer mon devoir et le prendre à l’université....

Et j’ai commencé à paniquer...

J’ai réalisé que je n’aurai sûrement pas assez de temps pour tout faire avant l’heure limite de retour des travaux. Et le pire... Je n’avais même pas assez d’argent sur moi pour prendre un taxi et aller dans une autre boutique pour imprimer mon travail. Est-ce qu’on allait refuser mon devoir et me recaler, juste parce que j’allais le rendre en retard ?

Était-ce vraiment comme ça que ça devait finir ?

Le vieil homme s’est alors retourné pour me regarder. Mon visage est habituellement comme un livre ouvert qui reflète parfaitement mes pensées. Et le monsieur s’en est visiblement rendu compte lui aussi, car il s’est immédiatemment retourné vers la femme qui s’occupait de lui, et lui dit :

— “Occupez-vous d’abord de la jeune fille, puis revenez vers moi.”

Très surprise, et surtout très tentée d’accepter son offre, je ne voulais pas non plus abuser de sa gentillesse, et je lui ai expliqué :

— “C’est que j’ai beaucoup d’impressions à faire.”
— “Ça n’a pas d’importance”, répondit-il.
— “Mais cela va prendre beaucoup de temps.” ai-je dit en lui montrant mon dossier.
— “Raison de plus pour m’asseoir sur une chaise à côté.”

Quel beau cadeau cet homme me faisait !

Une fois arrivée chez moi, après avoir déposé mon travail à l’université à temps et à l’heure, j’ai commencé à repenser à cet instant, et j’ai réalisé que n’importe qui, pressé ou non, considérerait généralement comme une perte de temps le fait de laisser sa place à quelqu’un d’autre dans une file d’attente, surtout lorsque cela nous retardera nous-mêmes. C’est impensable, surtout si la personne en question est un parfait inconnu. En tant que membres d’une société, nous avons encore beaucoup à apprendre de nos aînés, non seulement sur le plan de l’expérience, mais aussi en ce qui concerne certaines valeurs telles que le soutien et l’entraide. Ils savent donner aux autres quelque chose de précieux qui ne reviendra jamais, mais qui peut transformer tout moment en temps de bonté.

Le temps peut être considéré comme un cadeau précieux à offrir aux autres, surtout lorsqu’on considère le rythme de vie accéléré dans lequel nous vivons.

Et toi, que ce soit en faisant la queue dans un magasin, que ce soit au travail, ou que ce soit simplement avec tes proches, dis-nous : dans quelle mesure es-tu prêt à donner une partie de ton temps ? Laisse un message dans les commentaires, et partage cet article autour de toi !