Un récit plein de sagesse qui nous apprend à ne pas juger une personne sur son apparence

Histoires
Il y a 4 ans

De nos jours, l’apparence physique revêt une grande importance aux yeux des gens. De façon plus ou moins volontaire, on tire certaines conclusions au sujet d’un inconnu simplement en regardant de quoi il a l’air. Mais parfois, une personne sans cœur se cache sous un “emballage” brillant, tandis qu’un être humain capable de compassion se cache derrière une “façade” déplaisante. C’est de cela que traite le récit du scénariste et réalisateur Mikhail Fatakhov, “Nourrir un sans-abri”.

Chez Sympa, nous avons réfléchi longtemps après avoir lu cette œuvre, et nous espérons qu’elle fera tout autant réfléchir nos lecteurs.

Je voyageais dans le train qui relie la ville voisine de la mienne. Soudain, un mendiant est monté dans mon wagon.
Le visage bouffi. Il avait l’air d’avoir 30 ans.
En regardant autour de lui, il a déclaré :
-Mesdames et Messieurs, je n’ai rien mangé depuis trois jours. Honnêtement, j’ai peur de voler parce que je n’ai pas la force de courir. Mais j’ai vraiment besoin de manger. Aidez-moi avec une pièce de monnaie, ce que vous pouvez. Ne me regardez pas en face, je bois beaucoup. Et ce que vous me donnerez, je vais probablement le dépenser aussi en alcool ! Et il s’est mis à marcher le long de l’allée centrale.
Bien qu’il s’agisse d’une ville modeste, le mendiant a rapidement collecté environ 10 euros.
Il s’est arrêté au bout du wagon, a tourné le visage vers les passagers et s’est agenouillé.
— Merci, Mesdames et Messieurs. Que Dieu vous bénisse !

Soudain, un homme au regard dur s’est mis à crier sur le mendiant :
-Toi qui fais la manche, comment oses-tu demander de l’argent ?! Peut-être que je n’ai pas les moyens de nourrir ma famille. Peut-être qu’on m’a licencié de mon travail.
Mais je ne demande pas d’argent comme toi.

Alors le mendiant a sorti tout ce qu’il avait dans ses poches, environ 50 euros en billets et pièces de monnaie, et il les a offerts à l’homme.
— Voilà. Prenez si vous en avez besoin.
— Que... Quoi ? L’homme était stupéfait.
— Prenez tout, apparemment, vous en avez besoin ! J’en récolterai encore ; les gens sont généreux !

Il a mis l’argent dans les mains de l’homme et s’est éloigné. Les portes se sont ouvertes et il est descendu sur le quai de la gare.
— Hé, attendez ! L’homme s’est levé avec l’argent entre les mains et a couru vers le mendiant.
Tout le wagon était stupéfait et silencieux. Pendant cinq bonnes minutes, nous avons tous écouté attentivement le dialogue sur le quai du train. L’homme a crié que les gens étaient mauvais. Le mendiant a rétorqué qu’ils étaient bons. Le type a essayé de rendre l’argent au mendiant, mais ce dernier n’a pas accepté. Pour finir, le mendiant a continué à marcher et l’homme s’est retrouvé seul, mais il ne s’est pas pressé pour remonter et a allumé une cigarette. Le train était toujours à l’arrêt. Les passagers entraient et sortaient.

L’homme a fini sa cigarette, est remonté dans le wagon et s’est assis à sa place près de la fenêtre. Personne n’a prêté attention à lui. Les passagers ont repris leurs lectures.
Parfois, le train s’arrêtait. Certains entraient, d’autres sortaient.
Après cinq stations, je suis arrivé là où je devais descendre. Je me suis levé et je me suis approché de la porte.
En passant près de l’homme, j’ai jeté un coup d’œil discret sur lui. Il était assis, les larmes aux yeux, à la fenêtre.

Il ne faut jamais juger une personne sur son apparence ; nous sommes tous des êtres égaux et nous devons respecter notre prochain. As-tu déjà été témoin d’une situation similaire ? Crois-tu encore que le monde est majoritairement peuplé de gens bons ? Donne-nous ton avis dans les commentaires !

Illustratrice Alena Tsarkova pour Sympa

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