Une ingénieure indienne alloue une partie de son salaire au nettoyage des villes de son pays

Gens
Il y a 4 ans

Tejaswi Podapati est une jeune femme de 25 ans qui vit à Ongole, en Inde. Ingénieure en informatique, elle investit 70% de ses revenus dans des projets de nettoyage de villes, par l’intermédiaire de sa propre fondation, Bhoomi. L’ONG cherche à embellir et à restaurer des écoles, des parcs et des hôpitaux dans diverses régions du pays. La jeune femme explique qu’ils espèrent donner vie aux espaces souillés qui n’ont pas été nettoyés ou repeints depuis de nombreuses années.

Sympa en a appris davantage sur l’initiative de la jeune étudiante universitaire, et sur la façon dont elle se bat chaque jour pour sa ville, où elle est déjà considérée comme un exemple à suivre.

Elle s’est consacrée à sa mission malgré tous les obstacles

Malgré la prise de conscience que ce projet cherche à générer, les débuts n’ont pas été faciles pour la jeune femme. Elle a dû faire face à des critiques acerbes et à des préjugés, surtout de la part de sa mère, qui voyait son projet d’un mauvais œil.

Le début de la campagne Swachh Bharat Abhiyan, en 2015, qui vise à nettoyer des rues et des routes dans plusieurs villes et villages de l’Inde, a incité Tejaswi à nettoyer sa propre communauté avec l’aide de 10 volontaires. Ils sont devenus les premiers membres de l’organisation.

Divers rapports et projets ont également joué un rôle clé dans sa prise d’initiative

Mais le contexte était également propice : un rapport affirmant qu’Ongole était l’une des villes les moins développées de l’Inde, et l’initiative d’un groupe de volontaires anonymes qui nettoyaient les rues du pays, The Ugly Indian, ont aussi fait penser à la jeune femme qu’elle pourrait faire plus pour sa communauté.

Elle donne 70% de son salaire d’ingénieure pour financer les fondations et acheter les matériaux avec lesquels les villes sont nettoyées

Quatre ans plus tard, l’ingénieure dispose déjà d’une équipe de 700 bénévoles. Il s’agit notamment de collègues, d’étudiants universitaires, de jeunes et d’adultes. Ensemble, ils ont réalisé près de 80 projets de nettoyage dans des écoles, des parcs et des hôpitaux.

Les ressources et les fonds nécessaires ont été obtenus principalement de son père et d’un homme d’affaires local. Mais ensuite, elle a commencé à mettre de côté 70% de son revenu mensuel pour acheter du matériel de nettoyage et des outils. Elle a dit qu’elle ne cherchait pas de dons, mais elle espère que la municipalité du Grand Hyderabad lui apportera son soutien. “Si je dépense trop mon propre argent, je ne pourrai plus vivre de mes revenus. Je souhaite donc m’adresser à eux pour obtenir du matériel ”, explique-t-elle.

Ses voisins l’ont soutenue de différentes manières, y compris en devenant membres de la fondation

L’un des principaux obstacles à ce projet de nettoyage est celui des affiches publicitaires, car elles laissent des marques presque indélébiles sur les murs et les arbres. C’est pourquoi, lorsque ses voisins ont vu les premiers résultats, ils ont commencé à la soutenir et certains se sont même joints à son organisation en tant que bénévoles.

Mais avec le temps, la femme a trouvé un emploi à Hyderabad, à 300 kilomètres de sa ville natale. Heureusement, cela ne lui a pas donné une excuse pour arrêter de travailler tous les samedis et dimanches avec le reste de l’équipe.

Son travail est déjà visible et reconnu dans son pays

Grâce aux efforts de la jeune femme, les autorités ont fait écho à son travail et l’ont invitée, ainsi que sa fondation, à mener la même campagne dans d’autres villes. Ils lui ont également demandé de donner des conférences éducatives aux enfants sur l’importance d’entretenir et de nettoyer les espaces où nous vivons.

De plus, en 2017, le gouvernement a personnellement remercié la jeune femme et lui a remis le prix Swachha Andhra. Il a également désigné sa ville natale comme une “ville sans pub”.

Elle continue à soutenir ces différentes causes par de nouveaux moyens, afin de faire de son pays un endroit meilleur

En 2018, elle a participé au développement de Self4Society, une application centrée sur la protection sociale. Les développeurs contribuent à des causes sociales locales et apportent leur soutien à la résolution de problèmes. La plate-forme compte déjà plus de 75 000 bénévoles et près de 6 700 initiatives.

“Si tu veux voir un changement, tu dois d’abord te changer toi-même, puis ta ville, puis ton État, qui à son tour apportera des changements au pays”, a déclaré la jeune femme lors d’une interview, afin que plus de gens comprennent les avantages de ce genre de travaux.

Et toi, quelle est ta contribution à la propreté et à l’entretien de ta communauté ? Réponds-nous dans les commentaires ci-dessous !

Commentaires

Notifications

Déjà que devenir ingénieure n'est pas évident dans ce pays

-
-
Répondre

Lectures connexes