Voici une histoire qui révèle comment chacun d’entre nous est capable de rendre ce monde un peu plus beau

Il est fort probable que nous ayons déjà tous rencontré, au moins une fois dans notre vie, une personne que nous pourrions appeler un “leader éclairé”. Nous nous efforçons de ressembler à ces personnes et nous voulons aussi en parler et les soutenir avec ardeur. Pour certains, il peut s’agir d’une personnalité publique, pour d’autres, d’un membre de la famille ou de leur meilleur ami et pour d’autres encore, un voisin comme c’est le cas de l’auteure de l’histoire “Leader éclairé”, Olga Plisetskaya.

Chez Sympa, nous sommes convaincus que le monde est rempli de bonnes personnes et ce récit en est la preuve.

“Dans notre immeuble, vit une grand-mère nommée Liuba (son prénom signifie ‘amour’ en russe). Elle a 97 ans et c’est une gentille vieille dame, toujours de bonne humeur, souriante et bienveillante. Pour moi, c’est une leadeuse éclairée. Alors non, je ne suis pas folle et je ne suis pas non plus en admiration devant une dame âgée assise sur un banc près de l’entrée de l’immeuble. Je vais expliquer pourquoi je la perçois comme ça.

Grand-mère Liuba a un jour décidé de décorer l’entrée de notre immeuble avec des pots de fleurs. C’était très joli. Le lendemain, les plus belles fleurs avaient été volées, et on a aperçu des petits malins près du métro en train de vendre les plantes de la grand-mère. Les voisins ont décidé de placer une serrure et un interphone au niveau de la porte principale de l’immeuble. Et elle a accroché de jolis cadres sur les murs, arborant des citations célèbres de grands personnages et elle a remis des jolies fleurs dans l’entrée. C’était très cosy ! Des adolescents bruyants ont commencé à arriver dans le hall. Grand-mère Liuba est sortie et leur a offert de l’eau ou du thé. Ils se sont moqués d’elle puis ont arraché les fleurs et retourné les cadres.”

“Le lendemain, elle a remis des plantes, les cadres à l’endroit et déposé des livres à côté. Des œuvres classiques. Les adolescents sont revenus, en parlant fort et en faisant beaucoup de bruit. Grand-mère est de nouveau sortie et leur a offert du thé avec des petits gâteaux appétissants qui sentaient très bon. Les garçons ne pouvaient pas refuser cette fois. Ils ont même pris des livres en lui faisant la promesse de les lire. Ils n’ont touché ni les fleurs, ni les cadres. Le lendemain, elle a posé une bouteille en plastique avec de l’eau à côté des pots afin que toute personne ayant envie de prendre soin des plantes puisse les arroser. Et elle a aussi fourni de nouveaux bouquins.

La nuit, les adolescents sont revenus, se sont aspergés d’eau, ont ri et ont fait du vacarme. Grand-mère est sortie et leur a à nouveau offert du thé et des biscuits, a récupéré la bouteille pour la remplir et leur a demandé d’arroser les fleurs. Les jeunes ont commencé à venir chaque jour. Les voisins étaient outrés et ils ont même appelé la police, mais la grand-mère est intervenue pour expliquer qu’il s’agissait là de ses élèves qui étaient venus chercher des livres et elle leur en a distribué d’autres devant les policiers déboussolés. Elle a demandé aux forces de l’ordre de partir de manière très bienveillante : ‘Que Dieu vous protège’.”

Une étagère avec de nouveaux livres a fait son apparition dans l’entrée, avec une petite note à côté qui disait : “S’il vous plaît ! Si vous avez des livres à la maison que vous avez déjà lus, n’hésitez pas à les partager ! Et ceux qui ont pris un livre pour le lire, n’oubliez pas de le rendre pour que d’autres aient aussi ce plaisir”. L’étagère était remplie d’œuvres, et il y avait de plus en plus de fleurs dans l’entrée ainsi que de nouveaux cadres avec des citations inspirantes. Chaque nuit, la porte de l’entrée restait ouverte et on pouvait voir des adolescents lire des bouquins dans les escaliers pendant la nuit. Grand-mère a mis plusieurs lampes sur le sol pour qu’ils soient plus à l’aise pour lire. Les jeunes s’asseyaient dans l’entrée avec les torches allumées et la lumière était plus vive que d’habitude.

Grand-mère est décédée.

Au rez-de-chaussée de notre bâtiment, un club pour enfants et adolescents a ouvert, avec une bibliothèque et des fleurs. Le logo du club est une lampe de poche...

Permets-moi maintenant d’expliquer pourquoi j’ai commencé l’histoire avec le mot “vit” et non “a vécu” en parlant de cette chère vieille dame. C’est parce qu’on dirait qu’elle vit toujours dans notre immeuble, dans notre entrée, dans le club, dans la ville, sur la planète, dans l’univers... L’amour ne meurt jamais, pas vrai ?

Et toi, que penses-tu de cette initiative ? Cette grand-mère peut-elle être décrite comme un “leader éclairé” ? Donne-nous ton avis dans les commentaires !