10 Phrases qu’il te faut éradiquer de ton vocabulaire si tu ne veux pas blesser ton enfant

Psychologie
Il y a 2 ans

Les phrases imprudentes ont parfois un effet négatif important, même sur les adultes, sans parler des enfants. Car ils apprennent tout juste ce monde, ils ne savent pas comment filtrer les informations qu’ils reçoivent et considèrent presque tout comme vrai — surtout les paroles des adultes. Néanmoins, aucun parent n’est à l’abri de faire des erreurs, même s’il a une grande expérience de la vie. Voilà comment des formules éducatives douteuses sont transmises de génération en génération, ce qui affecte imperceptiblement mais régulièrement le psychisme des enfants de manière négative.

Chez Sympa, nous avons décidé d’analyser les phrases les plus courantes qui devraient être bannies depuis longtemps dans les relations avec les enfants, afin qu’ils grandissent plus heureux, plus sains et plus confiants.

" Je ne te crois pas "

Les parents souhaitent généralement que leurs enfants communiquent avec eux de manière active et ouverte. Après tout, c’est le moyen le plus simple de se tenir au courant et, le cas échéant, d’éviter à ton enfant d’avoir des ennuis. Si c’est ton but, il est important de prêter attention à ce qu’il dit et de respecter son désir de s’ouvrir et se confier.

En faisant des déclarations inconsidérées comme “tu mens” ou “je ne te crois pas”, sans même comprendre réellement la situation, les parents risquent de ruiner la relation une fois pour toutes. En conséquence, ton enfant cessera de te faire confiance, apprendra rapidement le secret et ne pourra pas se tourner vers toi pour obtenir des conseils au moment crucial où il aura besoin d’aide.

" Je vais m’en aller et tu ne me reverras plus "

Les menaces, quelles qu’elles soient, ne sont évidemment pas le moyen de communication le plus respectueux et ne favorisent pas la résolution sereine des conflits. Si ton enfant se dispute avec toi ou montre trop d’émotions, c’est un signe de stress. Et des déclarations telles que “tu vas avoir de sérieux problèmes” ou “je vais m’en aller et tu ne me reverras plus” ne feront qu’ajouter à la tension nerveuse, et l’enfant ne se sentira pas en sécurité dans sa propre maison.

Si une querelle s’éternise et que tu ne te sens plus assez fort pour dire quelque chose de constructif, au lieu de menacer, propose à chacun de se calmer et de terminer la conversation plus tard.

" Tu ne changeras jamais "

Les experts conseillent généralement d’éviter les formulations catégoriques avec les mots “toujours/jamais”. En utilisant de telles phrases, les enfants se sentent intuitivement désespérés. Des accusations telles que “tu fais toujours tout de travers” ou “tu ne changeras jamais” placent automatiquement l’enfant dans un cadre psychologique rigide et, surtout, négatif, dont il ne trouvera peut-être pas la force de sortir.

Par conséquent, ces phrases, qui sont en fait prononcées sans le savoir pour encourager l’enfant à faire des changements positifs, peuvent au contraire l’amener à maintenir un comportement indésirable, ce qu’aucun parent ne souhaite.

" Parce que je l’ai dit "

Ça doit être une des top phrases des parents. Cependant, il est également difficile de la qualifier de constructive. Le fait est que l’abus de cet argument, d’une part, donne aux enfants l’impression que leurs propres sentiments ne sont pas importants et, d’autre part, ne leur apprend pas à comprendre le contexte et à mettre la situation en perspective, ce qui est très important pour la vie ultérieure.

Par exemple, les enfants te supplient d’aller à l’aire de jeux mais tu dois faire la lessive et la vaisselle. Si tu n’expliques pas la situation et que tu dis simplement non, tu auras l’air d’un parent méchant qui ne veut pas laisser les enfants s’amuser. Alors que si tu expliques la situation, les enfants comprendront au moins que ce n’est pas un caprice de ta part, même s’ils sont toujours contrariés.

" À ton âge, tu devrais déjà le savoir... "

Le danger d’accuser un petit en lui disant qu’il est bête est multiple. Tout d’abord, même dans les cercles d’enfants, c’est une injure hautement irrespectueuse et désobligeante. Deuxièmement, l’entendre de la bouche d’un adulte que l’enfant aime est d’autant plus blessant, car l’adulte sait probablement de quoi il parle. Le risque est donc que l’enfant prenne les mots trop à cœur et que cela provoque une avalanche de complexes qui auront un impact important sur son avenir.

" T’es sûr(e) que tu vas y arriver tout(e) seul(e) ? "

Les parents ayant tendance à être surprotecteurs veulent souvent “aider” leur enfant. En essayant de tout faire pour lui ou en le décourageant de faire certaines choses, les parents pensent qu’ils les protègent du danger et des déceptions. Mais les enfants, à leur tour, y voient un message négatif : le manque de confiance dans leurs capacités et leurs talents. À terme, cela peut conduire au développement de complexes et, à l’âge adulte, l’enfant aura tout simplement peur d’assumer un certain nombre de tâches.

" Pas de dessert avant que tu finisses ta soupe "

Le danger de cette phrase est qu’elle fait penser que le reste de la nourriture n’est pas aussi bon que le dessert. Finalement, l’enfant devient de plus en plus obsédé et veut de moins en moins de la nourriture qu’on le force à manger, même s’il l’acceptait auparavant.

Si tu ne veux pas que ton enfant prenne de mauvaises habitudes alimentaires, ne mets pas le dessert sur un piédestal, c’est-à-dire ne le compare pas à d’autres aliments comme quelque chose de génial et ne l’utilise pas comme une récompense. Mieux vaut essayer de rester neutre et de donner le choix à ton enfant, par exemple : “Tu peux prendre un dessert si tu le veux quand tu auras fini ton dîner”.

" Et si je prends la ceinture ? "

Une autre forme courante de menace est la promesse de recourir à une punition avec une ceinture. En général, le problème de la méthode d’intimidation n’est pas seulement l’augmentation du stress et de l’insécurité, mais aussi le fait qu’elle peut devenir un mot vide de sens avec le temps. Lorsque l’enfant grandit, à un moment donné, il est obligé de désobéir malgré les menaces.

Puis il se rendra soudainement compte que tu n’utilises pas du tout la ceinture — heureusement ! — et il se détachera alors complètement lorsqu’il réalisera que tu as recours au bluff. Pour éviter cela, il est préférable de ne pas le forcer à se soumettre, mais d’essayer d’établir un lien fort et une relation respectueuse.

" Je déteste mon travail "

Tout le monde connaît des jours difficiles au travail. Dans ces occasions, il est possible que nous rentrions chez nous en disant à haute voix, par exemple à notre femme ou à notre mari, à quel point nous détestons notre travail. On peut penser qu’il s’agit d’une pratique courante et tout à fait inoffensive. Mais les enfants absorbent tout comme une éponge. Des études ont déjà montré que nos propres attitudes face à la vie ont un impact majeur sur la façon dont les enfants perçoivent la vie.

Par conséquent, ces cris et ces plaintes sur le travail devant les enfants peuvent les endoctriner en leur faisant croire que le travail est une occupation horrible qui gâche la vie. Soit ils grandiront en croyant que l’âge adulte est un cauchemar, soit ils ne seront pas en mesure de choisir une carrière à cause de leurs craintes.

D’après toi, quelles autres phrases ont un effet négatif sur le psychisme d’un enfant ?

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