9 types de défense psychologique que nous devons apprendre à identifier à temps

Les mécanismes de protection du psychisme humain sont conçus pour réduire les expériences négatives et traumatisantes et se manifestent au niveau de l’inconscient. Ce terme a été introduit par Sigmund Freud, puis développé par ses disciples et ses adeptes, principalement Anna Freud. Essayons de savoir quand ces mécanismes sont utiles et quand ils entravent notre développement ainsi que la manière dont il faut agir et y faire face.

Sympa va te parler des 9 principaux types de défense psychologique qu’il est important de reconnaître à temps. C’est ce qu’un psychothérapeute fait la plupart du temps dans son cabinet, il aide le patient à comprendre les mécanismes de protection qui limitent sa liberté et sa spontanéité de réaction, et déforment l’interaction avec les personnes qui l’entourent.

1. Le détachement

Le détachement est l’élimination des expériences désagréables de l’esprit. Elle se manifeste par l’oubli de ce qui cause un inconfort psychologique. Le détachement peut être comparé à un barrage qui peut se briser : il y a toujours un risque que les souvenirs d’événements désagréables se réveillent. Le psychisme dépense beaucoup d’énergie pour les réprimer.

2. Projection

La projection se manifeste par le fait que la personne attribue inconsciemment ses sentiments, ses pensées, ses désirs et ses besoins aux personnes qui l’entourent. Ce mécanisme de défense psychologique permet de se défaire de la responsabilité de ses propres traits de caractère et désirs que l’on considère comme inacceptables.

Par exemple, la jalousie irrationnelle peut être le résultat du fonctionnement du mécanisme de projection. Se défendant de son propre désir d’être infidèle, la personne soupçonne la trahison de son partenaire.

3. Introjection

C’est une tendance à incorporer indistinctement les normes, attitudes, règles de conduite, opinions et valeurs d’autrui sans essayer de les comprendre et de les reconsidérer de façon critique. L’introjection est comme avaler d’énormes morceaux de nourriture sans essayer de la mâcher.

Toute l’éducation et le rôle parental sont basés sur le mécanisme de l’introjection. Les parents disent : “Ne mettez pas vos doigts dans la prise les enfants.” Ces règles contribuent à la survie de l’enfant. Mais si une personne à l’âge adulte “gobe” les règles et les normes des autres sans essayer de comprendre à quel point elles sont appropriées pour elle, elle devient incapable de discerner quels sentiments et désirs sont les siens et quels sont ceux des autres.

4. Fusion

Dans la fusion, la différence entre le “moi” et le “pas moi” est effacée. Il n’y a qu’un seul “nous”. Le mécanisme de fusion s’exprime clairement dans la première année de la vie d’un bébé. La mère et l’enfant sont dans un état de fusion qui favorise la survie de l’enfant parce que la mère est très sensible aux besoins de son enfant et y réagit rapidement. Dans ce cas, il s’agit d’une manifestation saine de ce mécanisme de protection.

Mais dans une relation entre deux adultes, la fusion entrave le développement du couple et des personnes qui le composent. Il devient difficile d’exprimer l’individualité de chacun. Les partenaires se dissolvent l’un dans l’autre et, tôt ou tard, la relation perd sa passion.

5. Rationalisation

La rationalisation est une tentative de trouver des motifs raisonnables pour l’émergence d’une situation désagréable, d’échec. Le but de ce mécanisme de défense est de maintenir un haut niveau d’estime de soi et de nous convaincre que nous ne sommes pas à blâmer, que nous ne sommes pas le problème. Il est clair qu’il serait plus bénéfique pour la croissance et le développement personnel d’assumer la responsabilité de ce qui s’est passé et d’apprendre de l’expérience de la vie.

La rationalisation peut se manifester sous forme de dépréciation. Un exemple classique de rationalisation est la fable d’Esope “Le Renard et les Raisins”. Le renard ne peut pas obtenir des raisins et abandonne en justifiant que les raisins sont “verts” et “bons pour des goujats”.

6. Déni

Ce mécanisme de protection permet d’ignorer (nier) des faits irréfutables, protégeant le psychisme du traumatisme. C’est un rejet total de l’incorporation d’informations désagréables. Souvent, le déni devient la première réponse à la douleur de la perte.

7. Régression

La régression permet de s’adapter à une situation traumatisante en retournant inconsciemment aux comportements habituels de l’enfance : pleurs, caprices, demandes émotionnelles, etc. Au niveau inconscient, nous avons appris que ces comportements garantissent le soutien et la sécurité.

La régression nous permet de nous débarrasser du fardeau de la responsabilité de ce qui se passe : après tout, lorsque nous étions enfants, les parents étaient responsables de beaucoup de choses. L’abus de régression mène à l’absence d’une stratégie de vie réussie, à des difficultés à traiter avec les gens autour de soi et à l’émergence de maladies psychosomatiques.

8. Sublimation

La sublimation se manifeste dans une tentative d’oublier un événement traumatisant en exécutant des activités acceptées par nous-mêmes et par les autres : créer des œuvres artistiques ou faire du sport. La sublimation est un mécanisme de défense productif qui a donné au monde une grande quantité d’œuvres d’art.

Il est beaucoup plus utile pour soi-même et pour la société d’écrire de la poésie, de dessiner ou simplement de couper du bois, plutôt que de se soûler ou de frapper l’adversaire qui a le plus de succès.

9. Formation réactionnelle

Dans le cas de la formation réactionnelle, notre esprit se protège des impulsions interdites, exprimant des motivations opposées par des comportements et des pensées. Ce processus de protection se déroule en deux étapes : d’abord, l’impulsion inacceptable est supprimée, puis, au niveau conscient, l’impulsion diamétralement opposée se manifeste, souvent hypertrophique et inflexible.

Nous avons chacun nos propres mécanismes de défense. Quel est celui auquel tu t’identifies le plus ? Raconte-nous dans les commentaires ci-dessous !