Ces 8 décisions sont souvent suivies de regrets immédiats

Psychologie
Il y a 6 ans

Tout le monde connaît ce sentiment désagréable de regretter une mauvaise décision. Mais si la culpabilité d'avoir mangé un chocolat pendant une période de régime nous tourmente pendant quelques heures au maximum, choisir un emploi inadapté ou le mauvais partenaire peut nous tourmenter pendant des années. Il est impossible de toujours prendre les bonnes décisions, mais on peut essayer de faire moins d'erreurs. Il faut donc comprendre ce qui nous pousse réellement à faire le mauvais choix. Il s'agit souvent de l'opinion des autres, de la peur, ou d'objectifs mal définis. On peut signaler plusieurs types de mauvaises décisions, que chacun de nous a déjà pris au moins une fois dans sa vie.

Chez Sympa, nous nous souvenons parfaitement bien de situations où nous pensions avoir raison alors que nous partions dans la mauvaise direction. Pour plus de clarté, nous te donnons des exemples de films célèbres, où les personnages regrettent un mauvais choix. Ne répète pas les mêmes erreurs !

La volonté d'être le premier partout et tout le temps

Quand on essaie de tout faire parfaitement et que l'on n'aspire qu'à la victoire, de grandes déceptions sont inévitables. Par exemple, un athlète qui a reçu une médaille de bronze est souvent plus satisfait que l'athlète qui a reçu une médaille d'argent. Le médaillé d'argent est déçu, car il était très proche d'avoir l'or. Un médaillé de bronze est content de sa troisième place : au moins il est monté sur le podium. De plus, selon certaines études, les médaillés d'or sont un peu moins heureux quand leur résultat est légèrement meilleur que celui des médaillés d'argent, et davantage satisfaits quand ils gagnent avec une marge significative. Ce phénomène est décrit par le célèbre psychologue William James : "On a souvent été confronté au paradoxe d'un individu mort de honte parce qu'il est devenu le deuxième meilleur boxeur ou rameur du monde, capable de vaincre tout le monde, sauf une personne".

Un bon exemple de perfectionnisme destructeur au cinéma est l'héroïne jouée par Natalie Portman dans le thriller Black Swan. Elle est obsédée par le désir de danser à la perfection la partie du ballet Le lac des Cygnes qui lui résiste encore. À la fin, elle atteint son but, mais c'est sa dernière victoire.

Ne te culpabilise pas pour tes petites erreurs. Et dans le processus d'évolution vers un objectif global, n'oublie pas de profiter des petits succès intermédiaires.

La décision qui conduit à la perte d'opportunités

Il peut s'agir de simples décisions quotidiennes, comme par exemple manquer la fête d'un ami parce que tu as la flemme d'y aller ; et puis tu vas regarder avec envie les photos de tous tes potes à cette fête sur les réseaux sociaux, et regretter. Et il y a les erreurs sérieuses, comme par exemple vendre un terrain familial pour une bouchée de pain ("Je ne vais pas vivre à la campagne !"), et comprendre quelques années plus tard que l'on rêve de s'éloigner de l'agitation de la ville.

Pour comprendre l'importance de prêter attention à tes vrais besoins et à ceux de tes proches avant de prendre une décision radicale, regarde le film Les noces rebelles. Le personnage principal, Frank, s'accroche à son mode de vie habituel et n'écoute pas sa femme, qui entrevoit de nouvelles opportunités pour sa famille à Paris. Il finit par la perdre.

Les psychologues pensent que le remords est en partie utile : il aide à mieux se comprendre et il donne une idée de ce qui pourrait nous rendre heureux. Il faut arriver à déterminer la meilleure façon de procéder la prochaine fois que l'on fait face à une situation similaire, afin d'éviter des regrets douloureux à l'avenir.

Une décision prise sous l'influence d'une autre personne

Devenir médecin parce que tu es né dans une famille de médecins, bien que la médecine ne t'ait jamais passionné. Perdre cinq années à faire des études dont tu n'as pas besoin parce que tes parents rêvent d'un enfant avec un diplôme d'ingénieur. Cette situation est en partie pratique : elle évite de prendre ses responsabilités. Pourtant, vivre sous l'influence des autres n'est pas la meilleure solution. "En s'adaptant aux opinions des autres, nous réprimons notre propre "moi", et nous ne nous donnons pas l'opportunité de réellement se connaître", affirme la psychologue Ashley Greer.

Un triste exemple de ce comportement est l'adolescent Danny dans le film American History X. Il admire son frère aîné Derek, un néo-nazi, et essaie de l'imiter. Un jour, Derek change ses croyances et essaie de faire prendre conscience de la réalité à son jeune frère, mais il est déjà trop tard.

Avant de succomber au discours insistant d'un vendeur dans un magasin, demande-toi si tu as vraiment besoin d'acheter cet objet, ou si tu as simplement du mal à résister à l'influence d'une autre personne.

Une décision spontanée incorrecte

Il est agréable de faire de façon spontanée un voyage qui n'avait pas été prévu, ou d'appeler sa grand-mère n'importe quel jour plutôt qu'un dimanche. Mais certaines décisions spontanées sont néfastes : elles peuvent conduire à un bénéfice momentané, mais sur le long-terme, on finit par les regretter. Par exemple, se saouler et appeler son ex n'est pas la meilleure idée du monde. Ou sortir en boîte alors qu'on doit se lever tôt le lendemain, et souffrir de maux de tête toute la journée au travail.

Certaines décisions spontanées ont ruiné des vies entières. Un exemple parlant se trouve dans le film Last Night, où deux personnes mariées se trompent de façon impulsive. Cela ne leur apporte que des remords, et le sentiment que leur mariage ne sera plus jamais le même.

Si tu sais que tu es quelqu'un d'impulsif, les psychologues conseillent de déterminer dans quelles situations tu es le plus enclin à prendre des décisions hâtives. De cette façon, tu sauras à quel moment il faut te contrôler plus fermement. Cet article peut également t'aider à lutter contre une impulsivité excessive.

La décision d'ignorer sa conscience

On étouffe souvent la voix de sa conscience : on passe à côté d'une personne allongée sur le sol sans rien faire, on ne dit rien aux parents qui crient sur leur enfant, etc. On se cherche une excuse : "Si personne ne dit rien, alors moi non plus", ou "À ma place, tout le monde aurait fait la même chose" ; mais même comme ça, le sentiment de culpabilité nous tourmente.

"Une société qui ne connaît pas le sentiment de culpabilité serait la plus cruelle et la plus dangereuse du monde", affirme Carroll Izard, chercheuse en psychologie émotionnelle.

Parfois, les gens ignorent leur conscience pour obtenir un avantage, et ils sont même prêts à commettre une trahison. Un exemple cinématographique de ce genre de personnage cupide est le personnage principal du film L'associé du diable. Kevin défend magistralement les pires délinquants du monde ; mais en fin de compte, il prend conscience des terribles conséquences d'une carrière dictée par l'argent et la célébrité. Il a heureusement l'occasion de tout réparer, en devenant un avocat plus honnête. Mais dans la vie réelle, il n'y a pas toujours de seconde chance. Pour ne pas regretter tes actes, il suffit de penser aux conséquences de tes décisions pour les autres, et à ce que ta conscience te dira si tu les commets.

La décision de prouver quelque chose à quelqu'un

"Ils vont voir, ils vont apprendre à me connaître !" Parfois, l'ego blessé nous pousse à montrer aux autres qu'ils ont eu tort. Nous connaissons tous des exemples de ce type de comportement : un adolescent tente d'acquérir de l'autorité en adoptant un comportement rebelle et "cool" ; une femme abandonnée et blessée fait tout son possible pour que son ex regrette de l'avoir quittée.

En montrant une image de nous-mêmes aux autres, on essaie de créer quelque chose d'idéal qui peut ne pas correspondre à la réalité. Les psychologues conseillent de consacrer cette énergie à ce dont on a vraiment besoin, afin de satisfaire ses propres désirs, et non ceux des autres. Lorsque l'on essaie de prouver quelque chose aux autres, on vit quasiment pour eux, au risque de s'oublier. C'est pourquoi il vaut mieux se prouver sa propre valeur à soi-même d'abord.

Un bon exemple nous en est donné par le personnage de Julia Roberts dans le film Le mariage de mon meilleur ami. Julianne a du mal à convaincre son bien-aimé qu'elle vaut mieux que sa nouvelle partenaire. Mais elle ne fait que causer de la douleur. Heureusement, à la fin, elle a la sagesse de le laisser partir et de commencer à vivre sa propre vie.

Une décision dictée par la peur

Rester dans un travail que l'on déteste par peur de ne rien trouver de mieux, rester coincé dans une relation toxique par peur de la solitude, se retirer de la compétition par peur de perdre... Avant de se priver de ces nouvelles opportunités, il faut se poser la question suivante : est-ce toi qui ne le veut pas, ou la peur qui décide à ta place ?

Souviens-toi de Daisy dans le livre (et le film) Gatsby le magnifique, qui n'ose pas contredire la volonté de ses parents et épouse un homme qu'elle n'aime pas. Alors qu'elle a encore l'occasion de trouver l'amour, elle continue à choisir une vie malheureuse en terrain connu, par crainte de perdre sa place dans la société. Malgré sa richesse, le destin de Daisy n'est pas enviable.

Le psychothérapeute Joseph Burgo explique dans son article comment surmonter ces peurs qui empêchent d'avancer : "N'aie pas peur de changer et n'attends pas le bon moment pour le faire. Il ne viendra peut-être jamais. Ne perds pas ton temps en vain, commence dès aujourd'hui à faire de petits pas vers le changement souhaité".

La décision de vivre comme s'il n'y avait pas de lendemain

Il est bon de profiter du moment, mais il est également important de penser à ton avenir et d'apprendre à le planifier. Les impulsifs sont des amis parfaits pour faire la fête, mais leur vie quotidienne n'est pas assez organisée. Changements répétés de travail, dettes, manque de partenaire durable... Un jour, ces gens seront surpris de réaliser que toutes leurs connaissances ont mûri et avancé dans la vie, alors qu'elles restent coincées dans le moment présent, voire dans le passé.

Les psychologues appellent ce refus de grandir le syndrome de Peter Pan. Les signes typiques en sont l'irresponsabilité, la non-reconnaissance de ses propres erreurs, la demande d'amour mais l'incapacité de le donner, et les émotions trop fortes.

Ces comportements irresponsables sous prétexte qu'on n'a qu'une seule vie s'observent souvent dans les comédies pour adolescents. Par exemple, le film Projet X raconte l'histoire d'un adolescent qui organise une grande fête chez ses parents, en invitant tout le quartier. Naturellement, les conséquences de cette fête sont déplorables, bien qu'elle transforme le garçon en star locale.

Bonus : une technique simple pour prendre la bonne décision

La célèbre journaliste Susy Welch, dans son livre 10 minutes, 10 mois, 10 ans, décrit la règle simple 10-10-10 qui aide à prendre une décision difficile.

Pose-toi ces trois questions :

Que penseras-tu de cette décision dans 10 minutes ?

Que penseras-tu de cette décision dans 10 mois ?

Que penseras-tu de cette décision dans 10 ans ?

Cette technique te fera entrevoir les conséquences de ton choix à long terme, et la décision que tu prendras se fera en pleine conscience des risques.

Et toi, as-tu déjà pris une très mauvaise décision ? Raconte-nous ton plus grand regret en commentaire.

Photo de couverture Warner Bros.

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