6 Mythes véhiculés par le cinéma que la science réfute totalement

Il y a 5 ans

Les événements qui se déroulent dans les films sont souvent modifiés pour les rendre spectaculaires et inoubliables. Les spectateurs sont contents, mais certains clichés se retrouvent si souvent d’un film à l’autre qu’ils finissent par créer des idées fausses et malsaines sur certaines situations ; dans certains cas, cela peut même se révéler dangereux

Sympa a étudié en profondeur les six clichés les plus populaires que l’on retrouve sur le grand écran, et qui n’ont pourtant rien à voir avec l’état réel des choses et de la science.

1. Le défibrillateur ne redémarre pas le cœur, mais il peut le brûler

Dans les films hollywoodiens, il est courant de voir une scène comme celle-ci : le protagoniste se retrouve dans une chambre d’hôpital après avoir livré une bataille, mais soudainement son cœur s’arrête, et sur l’électrocardiogramme, les pics sont remplacés par une ligne droite. Les médecins commencent par paniquer, puis courent chercher le défibrillateur sans prendre d’autres mesures, et après plusieurs chocs, le héros est miraculeusement sauvé.

En réalité, cet appareil est malheureusement incapable de faire repartir un cœur qui s’est arrêté. La ligne droite mentionnée ci-dessus est appelée asystole ; et dans cet état, à l’intérieur des cellules cardiaques, aucune électrolyte n’est capable de créer une impulsion à l’aide d’un choc et de “redémarrer” le moteur du cœur. Ainsi, si l’asystolie, c’est-à-dire l’absence totale de contractions ventriculaires du cœur, se manifeste avant que le médecin ne puisse utiliser le défibrillateur, le cœur brûlera simplement à cause de la température élevée de l’électrocution. De plus, il arrive parfois que la fibrillation soit si faible qu’elle ne soit pas reflétée sur l’électrocardiogramme. Ainsi, ce n’est que lorsque toutes les autres options pour sauver le patient sont épuisées que l’on peut risquer un choc dans l’espoir que cela aidera, même si ce n’est alors qu’une question de chance.

2. Les gilets pare-balles ne sont pas un bouclier magique de protection totale

Bon, rien ne s’est passé comme prévu et le protagoniste se retrouve seul devant les terroristes qui pointent déjà des douzaines d’armes à feu sur lui. Il semble qu’il n’y ait pas moyen de sortir d’une telle situation, mais notre homme cache un atout dans sa manche, ou plutôt sous sa veste : un gilet pare-balles ! Grâce à ses caractéristiques de protection magique et une paire de pistolets, le héros sort du champ de bataille sans même une égratignure.

En réalité, même en tenant compte du progrès des équipements militaires, uniformes et autres, aucun gilet n’est à ce jour capable de protéger complètement une personne d’une attaque telle que celle décrite dans le paragraphe précédent. Le type de gilet pare-balles que les policiers portent habituellement sous leurs vêtements ne les protège que des armes à feu “classiques”. Mais par exemple, contre un fusil d’assaut, il est aussi efficace que 10 pulls enfilés les uns sur les autres. Bien-sûr, les militaires ont des gilets pare-balles et des uniformes conçus pour se protéger contre de telles armes, et ils sont même parfois exposés à des fragments de mines et de grenades. Mais leurs gilets sont beaucoup plus lourds (environ 14 kg), plus chers et plus inconfortables à porter. Et même ce type de protection n’est conçu que pour un seul coup de feu, à une distance de plus de 14 mètres.

3. On ne peut pas se noyer dans les sables mouvants, mais seulement y rester coincé

Cette fois, notre malheureux héros se retrouve englué dans des sables mouvants et supplie ceux qui l’entourent de trouver un moyen de le sauver. Mais plus il résiste et se débat, plus le sable l’absorbe, et finalement, tout ce qui reste à la surface, c’est sa main ou son chapeau.

L’aspiration par des sables mouvants est devenue une façon si populaire de tuer des personnages dans les films que les scientifiques se sont vus obligés de se consacrer à l’étude de leurs caractéristiques et de leurs effets réels. Dans la réalité, quand on tombe dans des sables mouvants, on se retrouve effectivement “pris”, mais cela n’a rien à voir avec une absorption lente et irrémédiable. Certes, au début de l’immersion, l’eau et le sable, qui ont des densités différentes, se mélangent, ce qui a pour conséquence de coincer la personne à un certain niveau. Mais tôt ou tard, en l’absence de mouvements brusques, le sable se tasse à nouveau et le prisonnier peut progressivement remonter à la surface. Donc si elle est piégée dans des sables mouvants, une personne peut effectivement mourir, mais plutôt de faim ou d’ennui que de noyade.

4. Une injection dans le cœur ne sauve pas un mourant, elle accélère sa mort

Même les plus grands cinéastes ne peuvent s’empêcher d’embellir la réalité. Tu te souviens certainement de cette fameuse scène de Pulp Fiction de Quentin Tarantino : l’un des personnages saisit courageusement une seringue, et sans trembler, la plante dans le cœur de Mia Wallace ; un instant plus tard, elle se réveille de son overdose de façon miraculeuse. Bien que divertissantes et spectaculaires, ce genre de scènes créent une fausse idée de la médecine.

Si l’on considère l’état réel des choses, un trou dans le cœur, même aussi petit que celui laissé par une seringue, provoque un saignement et donc une chute de la tension artérielle. En outre, cette méthode comporte également un risque d’étouffement, qui peut se produire si une personne non professionnelle, de sa main tremblante, transperce le poumon de la victime. Il existe des moyens beaucoup plus simples et sûrs de sauver une personne en arrêt cardiaque. Si le médicament doit atteindre le cœur le plus rapidement possible, une injection intraveineuse goutte à goutte peut être pratiquée : l’intégralité du volume sanguin circule dans le corps humain en seulement une minute, et c’est le temps qu’il faudra au médicament pour agir. Si tu n’as pas le temps ou si tu n’as pas de goutte à goutte, tu peux opter pour une injection intramusculaire standard. Dans ce cas, l’effet se fera sentir au bout de cinq minutes environ.

5. Sortir une balle d’une blessure loin d’un hôpital est une très mauvaise idée

Un valeureux combattant a été blessé sur le champ de bataille, et le caporal crie que la balle doit être retirée le plus vite possible. Ils ne disposent pas de l’équipement nécessaire : pas de désinfectant, pas d’outils, pas d’eau pour laver au moins le couteau. Le soldat qui joue le rôle du médecin désespéré sait peu de choses sur la chirurgie, Mais il ouvre courageusement la plaie, d’abord avec un couteau, puis avec ses doigts sales, il charcute la plaie et retire finalement la fameuse balle maudite.

Examinons les choses de plus près. La balle qui pénètre dans le corps est relativement stérile, et dès qu’elle s’arrête de bouger, elle ne cause plus de dommages pendant un certain temps. La meilleure solution dans ce type de situation serait d’emmener le blessé au poste de soins le plus proche. Au milieu d’un champ de bataille, on peut faire beaucoup plus de dégâts, provoquer une infection et des saignements abondants, si la balle est allée trop profondément. Bien sûr, les scénaristes justifient parfois cette décision par le fait que la balle peut continuer à s’ouvrir dans le corps jusqu’à atteindre un organe vital. Cette solution peut aussi s’expliquer par un effet psychologique simple : le blessé veut instinctivement se débarrasser de la cause de la douleur et de cet objet étranger dans son corps. Mais même dans ce cas, il vaut mieux s’accrocher et attendre l’aide d’un professionnel, sans effectuer l’opération en dehors d’un hôpital.

6. Des robots domestiques équipés d’armes à feu et formés aux techniques de combat... pour quoi faire ?

As-tu déjà remarqué que les robots des films, qui finissent par développer une conscience, sont toujours obsédés par le même scénario ? Les humains se créent une armée mécanisée sous forme de serviteurs domestiques et “industriels”, mais quelque chose se transforme en eux, et ils deviennent dangereux pour l’humanité. Alors on se demande s’il était vraiment indispensable de les doter d’une force surhumaine, d’une vitesse incroyable, d’une armure magique, et dans certains cas d’armes à feu surpuissantes. Si l’on crée des robots militaires spécialement conçus pour être invulnérables, pourquoi ne pas s’assurer qu’on peut les désactiver en cas de problème ?

Les opinions sur la possibilité d’un tel scénario dans le monde réel sont encore divisées. D’une part, il est évident qu’il y a des choses triviales auxquelles ces créatures ne peuvent pas encore faire face. D’autre part, il existe une multitude de robots domestiques qui excellent dans leur domaine. D’ailleurs, ceux qui craignent sérieusement l’arrivée d’un “robot-destrcuteur” ont même créé un site web où ils démontrent la croissance des machines et décrivent les variantes possibles de leur rébellion.

Avec quel groupe t’identifies-tu ? Penses-tu qu’un tel scénario puisse se produire un jour ? As-tu des doutes ? Ou bien penses-tu qu’il ne s’agisse que d’un fantasme véhiculé par Hollywood ? Donne-nous ton avis dans les commentaires !

Illustrateur Marat Nugumanov pour Sympa

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