Pourquoi avons-nous la chair de poule (et 8 autres réactions du corps enfin expliquées)

C’est curieux
Il y a 3 ans

Le corps humain est capable de réagir rapidement et efficacement à plusieurs situations courantes. Il le fait parfois, en activant des mécanismes de défense, et d’autres en répondant comme il a appris à le faire en réponse aux difficultés de ce monde. Et même si certaines réactions ne sont pas super confortables, en connaître les causes peut être une bonne chose.

Sympa a sélectionné quelques réactions du corps humain que les lecteurs ont sûrement déjà expérimentées et a découvert ce que la science a dit à leur sujet.

1. Rougir pourrait être un mécanisme de défense

Après avoir reçu un compliment, on peut avoir le visage qui rougit. Eh bien, biologiquement, ce qui se passe lorsqu’on rougit, c’est que les veines du visage se dilatent, ce qui fait que plus de sang se dirige vers les joues, d’où cette couleur rosée.

Certains psychologues suggèrent que c’est une réponse que nous développons afin d’éviter une possible confrontation. Elle montre une certaine gêne que d’autres personnes reconnaissent comme une non intention d’attaquer ou d’offenser. Cela arrive d’ailleurs avec plusieurs animaux, qui peuvent manifester un comportement évident destiné à éviter une dispute. C’est notamment le cas des lions qui se mettent sur le dos pour exposer leur ventre.

2. Rire quand on nous fait des chatouilles pourrait être une réaction de défense

On dit que, quand on nous fait des chatouilles, les terminaisons nerveuses de la peau envoient des signaux électriques au cortex somesthésique, et celui-ci s’occupe d’analyser ce qui est relié à la pression reçue. En même temps, l’autre partie de cet organe qui est chargée des sentiments agréables, analyse aussi les signaux.

De plus, on croit que l’hypothalamus, qui ordonne à l’organisme de rire quand on nous fait des chatouilles, est la même partie chargée de nous alerter d’une sensation douloureuse. Les études suggèrent que nous avons évolué pour activer un mécanisme de défense et montrer une certaine soumission, qui nous aide notamment à dissiper une situation tendue.

3. La chair de poule augmenterait les chances de survie

La chair de poule est une autre des réactions automatiques du corps qui seraient destinées à augmenter les chances de survie. Par exemple, chez les animaux comme les chats, hérisser les poils serait une réponse à la menace perçue, ce qui fait qu’ils ont l’air plus gros.

Ce qui se passe dans le corps et qui provoque la chair de poule est que la fibre musculaire connectée à un follicule pileux se tend, les tissus qui l’entourent se froissent, et les poils connectés se dressent donc vers le haut.

4. Les yeux réagissent aux substances que contiennent les oignons

Ce qui donne cette saveur particulière aux oignons fait aussi partie des mécanismes que développe cette plante pour se défendre des microbes et des animaux, dont un facteur lacrymogène qui provoque une irritation oculaire.

Le cerveau réagit et envoie un message aux canaux lacrymaux pour qu’ils produisent des larmes. En coupant un oignon, un gaz contenant du soufre est généré. Il se décompose en acide sulfurique quand il entre en contact avec l’eau que l’on a dans les yeux. Les larmes aident à diluer l’agent externe, et ainsi, les yeux sont protégés.

5. Dans le froid, on a le nez qui coule car il régule la température de ta respiration

L’une des fonctions du nez est de réguler la température de ta respiration, pour que l’air qui parvient jusqu’à ton organisme ait une température similaire à celle de ton corps. Quand il fait froid, en réchauffant l’air entrant, de la condensation se crée dans le nez, ce qui fait qu’on a le nez qui coule.

6. Les maux de tête quand on ingère un aliment froid peuvent être liés à une altération temporaire du flux sanguin

L’une des théories qui expliquent les maux de tête soudains qui se produisent après avoir ingéré quelque chose de froid prétend que cela se produit parce que, de manière temporaire, le flux sanguin a été altéré dans le système nerveux, alors que le corps s’adapte à un changement de température. Les vaisseaux se contractent pour éviter la perte de chaleur puis se détendent, ce qui augmente le flux sanguin et provoque le mal de tête.

7. La peau fripée à cause de l’eau avait probablement une fonction qui a servi spécialement à nos ancêtres

Les scientifiques expliquent que la peau des doigts des mains et des orteils humains se plisse lorsqu’ils sont immergés dans l’eau pour fournir un réseau de drainage permettant d’améliorer l’adhérence sur les objets mouillés, comme le font les rainures des pneus de voiture.

De plus, les chercheurs suggèrent que cette réaction involontaire a une fonction évolutive, car les doigts fripés pourraient avoir aidé nos ancêtres à récolter des aliments dans un environnement humide, et dans le cas des pieds, ils auraient pu les aider à avoir un meilleur équilibre par temps de pluie.

8. Fermer les yeux en éternuant sert de mécanisme de protection

Les éternuements impliquent d’expulser l’air et les corps étrangers. C’est sûrement pour cette raison que l’on ferme automatiquement les yeux quand on éternue, afin d’éviter de faire entrer des éléments irritants dans les yeux. De plus, ce stimulus fait que l’organisme reçoit l’ordre de contracter les muscles depuis l’œsophage jusqu’au sphincter, et les muscles qui contrôlent les paupières n’y échappent pas.

9. La peur du vide pourrait être une dépendance visuelle

La peur du vide peut être liée à un vertige assez prononcé, causé par la dépendance visuelle dans le maintien de l’équilibre en position debout. Selon une théorie, certains processus humains, comme la perception de la hauteur, sont également surestimés pour permettre de limiter le risque de chutes dangereuses.

10. Faim et gourmandise : pourquoi après avoir mangé, nous pouvons encore avoir envie d’ingérer des aliments

La sensation de satiété n’est pas toujours en rapport avec la consommation d’aliments. Selon Jessica Moya, nutritionniste auprès de l’Université de Saint Sébastien, ce sont des facteurs psychologiques qui influencent le plus le fait de vouloir manger, comme peuvent l’être des “souvenirs associés aux aliments, les sentiments qui y sont reliés, les personnes qui nous accompagnent ou encore, ceux qui nous servent”.

La nutritionniste précise qu’avant la sensation de faim, il faut reconnaître le besoin physiologique de manger, que l’on perçoit comme “une ardeur dans l’estomac ou une sensation de vide”, et qui indique que le corps a besoin de se réapprovisionner en nutriments et en énergie. En revanche, la “faim psychologique” ou la gourmandise correspond au fait d’avoir besoin de manger un aliment spécifique, même quand on n’a pas faim.

De plus, elle ajoute que pour faire face à un appétit incontrôlé, il est recommandé de profiter des aliments. Remarquer leurs couleurs, leurs odeurs et leurs textures nous aidera à les manger plus lentement, et ainsi, à avoir “plus de contrôle sur ce que nous consommons”.

Le corps humain, même si nous ne le remarquons pas toujours, nous protège. Et toi, que fais-tu pour en prendre soin ? N’hésite pas à partager tes conseils dans les commentaires !

Photo de couverture physicsgirl / Pixabay

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