10 Phrases qui montrent qu’il est urgent de changer quelque chose dans ta vie
Une personne peut, pour elle-même, être à la fois son meilleur ami et son pire ennemi, même si dans les deux cas, elle agira avec les meilleures intentions. Fais donc très attention à tes paroles et à tes actes : t’apportent-ils réellement de bons sentiments ? Es-tu bien sûr que ce sourire constant sur ton visage et ta volonté d’aider tout le monde autour de toi sont aussi positifs qu’ils y paraissent à première vue ?
Sympa a compilé pour toi aujourd’hui 10 phrases et expressions qui peuvent affecter négativement ton psychisme et ton humeur. Et si tu te les répètes jour après jour, tu risques même de finir par ressentir une légère sensation de nausée en pensant à ta propre vie.
1. “Quoi qu’il arrive dans ta vie, souris”
L’être humain aime, hait, offense et envie son entourage, il éprouve de la jalousie et de la colère, et c’est tout à fait normal. Au cours d’une étude, Brett Ford, professeur de psychologie à l’Université de Toronto, a démontré qu’un sourire forcé peut faire plus de mal que de bien, et que l’acceptation des émotions négatives est la clé d’un bon équilibre mental.
- Pleure, crie, frappe ton oreiller si tu en ressens le besoin. L’essentiel est de ne pas devenir la marionnette de tes propres sentiments. La rancœur envers les parents, l’envie face à un ami qui réussit mieux, la jalousie éprouvée envers une jolie secrétaire, tout ceci nous fait chaque jour jongler avec nos émotions. Ceci nous fait parfois commettre des actions imprudentes et risque de mettre en péril notre joie et notre calme. Ne fais donc pas semblant. Accepte la colère puis laisse-la partir.
2. “Tout aurait pu être si différent”
Selon les résultats d’une étude menée par Daniel T. Gilbert et Matthew A. Killingsworth, psychologues à Harvard, les gens passent 46,7 % de leur temps à réfléchir, se souvenir, ou rêver à autre chose. Les regrets du passé provoquent un sentiment de dégoût et des crises d’autocritique injustifiées. De plus, pendant ce temps, ils ne s’engagent pas dans de vraies tâches, et concentrent leur énergie sur des réflexions qui ne les mèneront nulle part, ressassant pour la énième fois des choses qui n’ont plus aucune valeur ni signification.
- Bien sûr, tout aurait été différent si tu n’étais pas entré à la Fac de Lettres et si tu ne t’étais pas mis en couple avec cette personne. Mais la seule question qui se pose est la suivante : la situation aurait-elle été meilleure ou pire ? La vie est généralement constituée de milliers de choix faits parmi des millions d’options différentes. Et une fois qu’une décision a été prise, on ne peut pas revenir en arrière, donc tant que la machine à remonter le temps n’a pas été inventée, laisse derrière toi tous ces regrets insignifiants, tire les conclusions nécessaires, et concentre-toi plutôt sur la seule chose que tu peux contrôler : “ici et maintenant”.
3. “Que vont dire les gens ?”
Même si tu es une personne indépendante, tu te demandes sûrement parfois ce que les autres peuvent penser de toi. Dans leur livre Anxious to Please, Craig English et James Rapson parlent de la manière dont les “bons garçons” et les “gentilles filles” apprennent à devenir encore plus mignons et agréables pour leur entourage. Ils deviennent ainsi hypersensibles à la critique et nécessitent constamment l’approbation de tiers. Et c’est exactement ce que recherchent les autres.
- L’opinion des autres n’a d’importance que dans un seul cas : lorsque cela peut t’aider dans ton travail, dans ta vie privée, ou dans ton développement personnel. Cet avis peut même venir d’un spécialiste, ce qui coûte alors de l’argent. Mais dans tous les autres cas, écoute-toi toi-même et ne te laisse pas emporter par la pression sociale. Tu verras ainsi que les gens te remarqueront beaucoup moins que tu ne l’imagine.
4. “La seule manière de faire quelque chose de bien, c’est de le faire soi-même, même si ça peut nous nuire”
Lorsque tu dis à ton enfant de 11 ans “Laisse faire maman, tu n’y arriveras pas” en lui préparant son cartable, ou que tu dis à ton collègue “C’est compliqué, je vais le faire moi-même” et que tu te lances dans l’élaboration d’un rapport au moment où tu devrais quitter le bureau, selon Melody Beattie, auteure du livre Beyond Codependency: And Getting Better All the Time, tu es ce qu’on appelle une personne codépendante. Tu te considères comme étant responsable des personnes qui t’entourent, et tu es toujours prêt à donner, mais tu ne sais pas recevoir. Et pendant ce temps, les personnes de ton entourage s’habituent à ne rien faire.
- Bien sûr, personne ne fera aussi bien que toi, mais en attendant, tu te sens comme Atlas qui porte notre planète toute entière sur ses puissantes épaules. Un fardeau lourd à porter, tu ne crois pas ? Arrête d’essayer de tout contrôler, donne aux gens le droit de faire des erreurs, et accorde-toi celui de profiter de la vie. Tu verras que tout ira mieux.
5. “Je ne ferai rien, tout finira par s’arranger d’une manière ou d’une autre”
Albert Einstein a dit un jour : “La folie fait qu’une personne peut faire exactement la même chose qu’un autre, tout en croyant obtenir un résultat différent.” Et nous pouvons également ajouter que ne rien faire du tout est une autre voie sans issue. Les changements “miraculeux” de la vie ne se produisent pas comme par magie. Des scientifiques de l’Université du Michigan ont constaté que ne “rien faire” aggrave en fait l’état de stress et de nervosité.
- Lorsque tu te sens fatigué, tendu ou déprimé, ne t’effondre pas comme une loque sur ton canapé. Il est préférable de passer un peu de temps à chercher de nouvelles informations ou éléments qui te pousseront à mieux rebondir. Réfléchis aux différentes manières dont la situation pourrait être résolue, et fais quelque chose pour te sentir mieux, même si ça passe par un pot de Nutella.
6 “Miroir, mon beau miroir... Qui est la plus belle ?”
Si ne pas entendre au moins cinq compliments sur ton physique dans une même journée te fait te dire que tu es horrible, qu’au beau milieu de la nuit, tu t’accroches régulièrement à ton mari pour lui demander : “M’aimes-tu vraiment ?”, ou alors que rencontrer une amie qui a perdu quelques kilos te plonge dans un profond désespoir, tu devrais te poser de sérieuses questions.
- Craig English et James Rapson, dans leur livre Anxious to Please, estiment que ce désir récurrent de plaire à tout le monde révèle une anxiété chronique, une certaine insécurité, et une faible estime de soi. Tu n’as pas besoin de devenir une personne parfaite ou meilleure que les autres. Être mieux que tu ne l’étais hier est bien suffisant.
7. “Je le ferai juste pour te contredire !”
Les gens agissent souvent en cherchant juste à faire réagir les autres par rapport à leurs actions, afin de leur montrer qu’ils méritent mieux ou qu’ils sont plus forts qu’eux. La motivation de “faire quelque chose pour ou contre quelqu’un” devient un puissant stimulant. Certains se marient, perdent du poids, ou gagnent des trophées uniquement pour prouver quelque chose à quelqu’un d’autre... Le problème, c’est que ces actes “héroïques” ne sont pas du tout réalisés dans un but personnel, mais pour montrer aux autres un certain courage, ou alors pour “punir” certaines personnes responsables d’une quelconque offense ou humiliation. Ces personnes font bien quelque chose, en effet, mais pas pour elles-même, elle le font juste pour quelqu’un d’autre.
- Les jeunes enfants sont plus susceptibles d’agir de cette manière. C’est ainsi qu’ils voient le monde, qu’ils définissent leurs limites, qu’ils construisent leur personnalité, dans le but d’attirer l’attention de leurs parents. Mais tu n’es plus un enfant, n’est-ce pas ? Et si tu veux vraiment montrer quelque chose à quelqu’un, alors c’est logique de le faire simplement parce que cela t’apporte quelque chose avant tout à toi, comme un développement personnel ou du bonheur.
8. “Tout est horrible, et demain sera encore plus terrifiant”
Tu es convaincu que tu vis dans une époque difficile et que demain ne t’apportera rien de bon ? Le pessimisme, bien sûr, a certains côtés positifs. Rob Yeung, auteur de Confidence : The power to take control and live the life you want, pense qu’adopter une attitude négative peut permettre aux gens d’économiser plus d’argent, alors qu’une attitude positive leur permet d’en gagner plus.
- Nous ne te demandons pas de voir le monde à travers des lunettes roses. Prendre conscience des risques réels (“J’ai un entretien, mais je risque d’échouer ”) nous rend plus intelligents, plus raisonnables, et nous aide à anticiper l’avenir. Mais ne se concentrer que sur les points négatifs (“Tous les malheurs du monde n’arrivent qu’à moi”) mène directement à la névrose et à la dépression. Les gens sûrs d’eux ne doutent pas de leurs capacités. Et pour arriver à atteindre leurs objectifs, ils s’en donnent juste les moyens.
9. “Je veux que tout soit parfait”
On dit que les gens parfaits n’existent pas, mais tu es prêt à relever le défi par ton propre exemple ? Dans son livre L’apprentissage du bonheur, Tal Ben-Shahar mentionne quatre caractéristiques d’un vrai perfectionniste : le désir de l’inaccessible, des exigences trop élevées envers soi-même, la peur de l’échec, et la perception du monde en noir et blanc (“Soit je suis un gagnant, soit je suis un perdant”).
- Le problème chez les perfectionnistes n’est pas seulement un état constant et infini de frustration : “Plus haut, plus loin, plus fort, toujours plus !” Ils sont rarement satisfaits d’eux-mêmes, car ils ont toujours de quoi se plaindre. Et si la moindre chose ne se passe pas comme prévu, il leur semble alors que tout leur monde “parfait” s’écroule. Si tu te reconnais dans cette description, alors arrête-toi un instant et respire. Détends-toi, donne-toi le droit à l’erreur, et comprends enfin que le concept de l’idéal est ennuyeux et sans aucune perspective.
10. “Demain, je commence une nouvelle vie !”
Demain, je me mets au sport, le mois prochain je commence à prendre des cours d’anglais, et l’année prochaine, je commencerai à écrire mon propre livre. Le temps passe, le badge de la salle de sport est couvert de poussière, et ton niveau d’anglais ne passe pas la phrase :"How do you do ?". Piers Steel, l’auteur de Procrastination, affirme qu’environ 95 % des gens admettent souvent remettre les choses à plus tard. Et nous soupçonnons que les 5% restants ne font que se cacher la vérité à eux-mêmes.
- Timothy A. Pychyl, auteur du livre Solving the Procrastination Puzzle: A Concise Guide to Strategies for Change, estime que les raisons qui nous empêchent de faire quelque chose sont le plus souvent liées à l’ennui, à la complexité de la tâche en question, et au manque de sens de cette dernière (du point de vue personnel). Chacun de nous a ses propres méthodes pour surmonter cette paresse intérieure, mais le moyen le plus efficace reste de commencer à accomplir ces tâches, sans attendre.
Laquelle de ces phrases considères-tu comme la plus dangereuse pour le mental ? Si tu pouvais te débarrasser de certaines pensées récurrentes que tu n’aimes pas, ce serait lesquelles ? À la rédaction de Sympa, nous sommes d’accord pour dire que nous laisserions la procrastination derrière nous, même si l’opinion des scientifiques, pour qui la paresse serait un indicateur d’intelligence, ne nous déplaît pas.