10 Restaurations qui se sont avérées être tout un fiasco
S’y connaître en Histoire de l’Art, utiliser les bons matériaux et connaître les techniques de restauration, voici des conditions indispensables pour devenir restaurateur d’œuvres d’art. Et pourtant, un grand nombre de ces merveilles sont souvent refaites par des “amateurs”. Il va sans dire que le résultat peut être, dans ces cas-là, un ratage absolu.
Chez Sympa nous avons rassemblé les travaux de restauration les plus désastreux faits à de véritables chefs d’œuvres chéris par l’humanité.
1. Les fresques de la dynastie Qing
Ces fresques ont été repeintes dans le temple bouddhiste de Yunjie (Chaoyang) en 2013, afin de les rendre plus visibles. En fait, les images originales étaient sur le point de disparaître. Résultat : un mélange de dessins animés et de pop art, surtout à cause des couleurs criardes utilisées par le restaurateur.
2. L’Ecce homo de Borja (Espagne)
Ce tableau fut restauré en 2012 par une artiste amateur de Borja (Espagne), Cecilia Giménez. Pour ce faire, elle a pris une vieille photo de l’œuvre originale. De surplus, ses compétences artistiques étaient assez médiocres. Résultat : une restauration désastreuse. Paradoxalement, cette grosse erreur est devenue tout un succès dans les réseaux, et la ville de Borja s’est vue envahie par des touristes qui voulaient voir de leurs propres yeux l’outrage réalisé sur cet ancien tableau.
3. Le Masque funéraire de Toutânkhamon
La barbe de Toutânkhamon s’est cassée pendant une restauration, et les conservateurs du Musée Égyptien du Caire l’ont collée avec un adhésif appelé polyépoxyde. Ce matériel est vivement déconseillé pour la restauration d’œuvres d’art, et on peut parfaitement constater une ligne jaunâtre à l’endroit de l’union du visage avec la barbe.
4. La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne de Léonard de Vinci
Cette œuvre, installée au Musée du Louvre à Paris, a été restaurée en 2012. Les personnes chargées de réaliser ce travail ont enlevé le vernis, obtenant ainsi plus de luminosité. Malheureusement, ils ont surtout abîmé la technique de sfumato de Léonard de Vinci.
5. La Grande Muraille
Un tronçon de la construction fut réparé et revêtu de pavé entre 2013 et 2014 avec du ciment blanc et du sable sur huit kilomètres environ. La restauration de ce monument, déclaré comme Patrimoine de l’Humanité, a été considérée comme catastrophique.
6. Graffiti de Banksy à Londres
Ce graffiti des héros de Pulp Fiction, créé par le célèbre artiste urbain Banksy, reconnu dans le monde entier, a été détruit par des fonctionnaires publics de Bristol, qui l’ont couvert avec de la peinture. En fait, ils ont pensé qu’il s’agissait d’un graffiti commun, comme tant d’autres.
7. Le Complexe funéraire de Djoser
Les œuvres architecturales ont besoin d’être entretenues. Surtout s’il s’agit de travaux antiques tels que les pyramides égyptiennes. Or, manifestement, cette fois-ci les “spécialistes” ont un peu exagéré. En effet, la restauration de la pyramide de Djoser modifie largement l’image du monument, le rendant trop moderne. Qui plus est, elle aurait pu lui avoir causé des dommages structuraux. Les experts estiment que, suite à cette néfaste restauration, des glissements de terre se sont produits. Apparemment l’entreprise qui a entamé ce travail n’avait pas d’expérience sur ce genre de monuments.
8. Fresques de la Chapelle Sixtine
La restauration de ces fresques fait l’objet d’un grand débat : d’un côté, les restaurateurs ont déterminé que toutes les couches de graisse et de salissures étaient le résultat de la fumée des bougies allumées dans la chapelle. En revanche, James Beck et d’autres artistes reconnus ont condamné cette idée. Ils affirment que Michel-Ange aurait pu avoir utilisé de la suie mélangée à de la colle pour mettre en valeur les ombres et améliorer la définition des zones obscures et sèches. Si cela s’avérait être vrai, une grande partie du travail de l’artiste aurait été éliminée à cause de cette réparation.
9. Les Mosaïques de Hatay (Turquie)
Il va sans dire que la restauration de ces mosaïques a été un véritable échec : elles ont perdu toute leur valeur et, à en croire aux experts, elles ressemblent désormais plutôt à des caricatures.
10. Sculpture de Mars et Vénus
Cette sculpture date de l’année 175 A.J-C., et se trouve dans le portique d’honneur du Palais Chigi, siège de la présidence du Conseil des Ministres du gouvernement italien. Le fait d’y installer cette œuvre a déclenché une grande polémique car elle était exposée dans un musée. Ce qui a créé un véritable malaise, c’est l’ordre du président Silvio Berlusconi de rendre un pénis à Mars et des mains à Vénus, transgressant ainsi toutes les normes de la restauration.
Bonus : Si ces “améliorations” ne t’ont pas encore impressionné, celle-ci pourra le faire à coup sûr
Cette sculpture de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus se trouve à Sudbury, au Canada. Suite à des actions de vandalisme, l’enfant a été décapité à plusieurs reprises. Le curé de la paroisse trouvait toujours la tête aux alentours de l’église, mais cette fois-ci, elle avait disparu pour de vrai. Il fallait donc en sculpter une autre. L’artiste Heather Wise en a assuré la restauration, et a créé une tête qui ne ressemblait en rien à l’originale : un ratage total. La sculptrice s’est défendue en disant que ce n’était que le prototype fait en argile. Heureusement, la tête fut remise au propriétaire, et la sculpture fut bien restaurée.
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