Mercii pour ce tutoriaal
10 des meilleurs films basés sur des faits réels, et leurs différences par rapport à l’histoire vraie
L’objectif de tout cinéaste est de faire un bon film, mais aussi de faire un succès au box-office ; et s’il prétend que le film est basé sur des événements réels, il doit s’assurer que le spectateur reste collé à l’écran. Les films basés sur des faits réels attisent notre curiosité et nous donnent envie de les voir avant les autres. Mais ces films sont-ils toujours fidèles à l’histoire vraie ?
Sympa te révèle aujourd’hui quelques changements qui ont été apportés à certains des meilleurs films basés sur des événements réels.
1. Les Survivants (1993), Frank Marshall
Ce film raconte l’histoire d’un accident d’avion qui s’est produit avec l’équipe de rugby uruguayenne à son bord, le Old Christians Club, en 1972. Selon Antonio Vizintín (l’un des survivants), il y a une énorme différence entre le film et la réalité. Si les faits avaient été respectés à la lettre, le film aurait été ennuyeux pour le spectateur, car il semblait que le temps était figé et que les protagonistes faisaient exactement la même chose tous les jours. C’est pourquoi le réalisateur a décidé de dramatiser l’histoire afin de tenir le spectateur en haleine tout au long du film.
De fausses scènes ont également été ajoutées, comme celle où l’on voit les survivants brûler des tiroirs et des guitares, ou bien les scènes où ils voient de la lumière ; selon les survivants, il n’y avait pas de lumière sur la montagne. Dans le film, l’arrivée des hélicoptères de sauvetage est une surprise totale pour les personnages, alors qu’en réalité, ils s’étaient déjà préparés à ce moment, l’ayant appris à la radio.
2. Un homme d’exception (2001), Ron Howard
Mettant en vedette Russell Crowe, ce film raconte l’histoire vraie du prix Nobel d’économie, John Forbes Nash, mais en y ajoutant quelques faits qui n’appartiennent pas à la réalité. Nash n’a pas prononcé de discours lorsqu’il a reçu le prix Nobel d’économie, alors qu’il le fait dans le film. Il n’a pas non plus travaillé avec le ministère de la Défense dans la vie réelle. De plus, le film le dépeint comme un père modèle, alors qu’en réalité il n’a eu qu’un seul enfant, fruit d’une relation extra-conjugale, et ne s’est jamais occupé de lui.
3. Le Pianiste (2002), Roman Polanski
Le protagoniste de l’histoire vraie du pianiste, Wladyalaw Szpilman, affirme dans ses mémoires qu’il est né et a passé toute sa vie à Varsovie. Cependant, les rues qui apparaissent dans le film sont celles de Cracovie. Mais cet écart était inévitable puisque les troupes d’Hitler avaient rasé le ghetto de Varsovie et toute la capitale. Polanski a dû reproduire la vieille ville de Varsovie, en se basant sur des tableaux que le peintre italien Canaletto avait réalisés.
4. Intouchables (2011), Olivier Nakache et Eric Toledano
En réalité, le protagoniste de l’histoire, Philippe Pozzo di Borgo, était marié à une riche héritière lorsqu’il a eu cet accident qui l’a cloué dans un fauteuil roulant. Sa femme est morte trois ans plus tard, mais le film situe sa mort avant l’accident de Philippe. Le couple avait adopté deux enfants, qui sont absents de l’histoire et ne figurent pas dans le film. La fin du film ne correspond pas non plus à la réalité : Philippe s’est installé au Maroc où il a rencontré son nouvel amour, une jeune mère célibataire de deux filles. Enfin, Abdel Yasmin Sellou, ancien détenu engagé pour s’occuper de l’aristocrate, n’est pas d’origine sénégalaise, comme le présente le film, mais algérienne.
5. L’évadé d’Alcatraz (1979), Don Siegel
C’est l’un des films les plus réalistes basés sur des faits réels, et la réalité va même au-delà de la fiction. Il n’a pas été nécessaire d’y ajouter quoi que ce soit pour que le film captive le spectateur dès la première minute. Les vrais protagonistes de l’histoire, Frank Morris et les frères Clarence et John Anglin, ont effectivement réussi à s’évader de la prison d’Alcatraz. On n’a jamais su avec certitude s’ils ont survécu ou non, mais des années plus tard, une lettre prétendument écrite par John Anglin est apparue, dans laquelle il affirme que tous trois ont survécu.
Le film a été tourné dans la vraie prison d’Alcatraz, même si les cellules des protagonistes ne sont pas celles des personnages réels. Celles que l’on voit dans le film appartiennent au secteur C, alors que les vraies cellules se trouvaient dans le secteur B. Si tu visites cette prison, tu pourras voir le trou par lequel ils se sont échappés, et les têtes en papier et en plâtre qu’ils ont fabriquées pour faire croire qu’ils étaient toujours là.
6. Hachiko (2009), Lasse Hallström
Le changement de scénario le plus flagrant est que cette histoire s’est déroulée à Tokyo et non aux États-Unis. Un autre changement est la cause du décès du professeur Hidesaburo Ueno, qui en réalité est mort d’une hémorragie cérébrale, et non d’une crise cardiaque comme dans le film. Enfin, le chien Hachiko, personnage principal de l’histoire, a été acheté intentionnellement par le professeur, et non pas trouvé dans une gare comme le raconte le film.
7. 127 heures (2010), Danny Boyle
Aron Ralston, le protagoniste de cette terrible histoire, a déclaré que le film était si fidèle à la réalité qu’il fait penser à un documentaire, et que peu de changements ont été apportés à l’histoire vraie. Toutefois, un léger changement survient tout de même dans les premières scènes du film, lorsque Ralston rencontre deux randonneurs. En réalité, il ne leur a montré que quelques techniques d’escalade, et non la faille cachée qui apparaît dans le film.
8. À la recherche du bonheur (2006), Gabriele Muccino
Dans l’histoire vraie, le fils de Chris Gardner était encore un bébé, alors que dans le film, c’est déjà un garçon de cinq ans. Cela ajoute au drame de la situation, car on est témoin des sentiments et des pensées de l’enfant tout au long du film. Un autre changement apporté par le réalisateur est que dans le film, le stage de Chris au sein de la prestigieuse firme de courtage n’est pas rémunéré, alors qu’en réalité il l’était.
9. Arrête-moi si tu peux (2002), Steven Spielberg
Dans la réalité, Frank Abagnale n’a jamais revu son père après s’être enfui de chez lui. Cependant, Spielberg a ajouté cette scène de retrouvailles, évoquant ainsi la fierté du père de voir son fils dans un uniforme de pilote, et le besoin de Frank de plaire à son père. Un autre changement du réalisateur est la manière dont le protagoniste s’échappe d’un Boeing 737 lorsqu’il est rapatrié de la France aux États-Unis : Abagnale s’est échappé par l’arrière et non par les toilettes comme on le voit dans le film.
10. Moi Tonya (2017), Craig Gillespie
Le film raconte l’histoire vraie de la patineuse Tonya Harding. En janvier 1994, son ex-mari a attaqué la principale rivale de Tonya, sa coéquipière Nancy Kerrigan. Même si Tonya a nié sa participation à l’agression, elle a été reconnue coupable d’avoir couvert son mari et son garde du corps, et a été interdite de patinage professionnel à vie. Même si le film est plutôt favorable à Tonya, on y trouve aussi des points de vue différents selon les personnages, si bien que le spectateur peut prendre position et décider quelle version il veut bien croire.
Que ce soit pour plaire au spectateur, pour avoir plus de succès au box-office, ou parce que les conditions l’exigent, le contenu des films n’est jamais tout à fait fidèle à l’histoire vraie, même s’il est soi-disant basé sur des faits réels.
Connais-tu d’autres films basés sur des événements réels, mais qui s’éloignent de l’histoire vraie ? Partage-les dans les commentaires !