11 Étranges tendances de beauté du passé

C’est curieux
Il y a 1 an

Savais-tu que dans la Rome antique, les gens utilisaient des produits chimiques toxiques dans leur maquillage, alors même qu’ils étaient conscients des dangers qu’ils représentaient pour la santé ? Voici quelques uns des rituels et des tendances de beauté les plus insolites de l’Antiquité à nos jours.

[1] Autrefois, la beauté avait un prix. Les Romains utilisaient autant des produits cosmétiques bio et sains que des ingrédients toxiques, dont ils connaissaient pourtant le caractère nocif. Voici 3 substances qu’ils utilisaient au nom de la beauté. La première était le cinabre. C’était un dangereux mélange de produits chimiques, contenant du sulfure mercurique et du plomb rouge. Les femmes appliquaient le cinabre comme fard à joues. Heureusement, les femmes de la Grèce antique avaient des alternatives bio à cette monstruosité, comme les pétales de rose. Tu seras sans doute surpris d’apprendre que l’empoisonnement au mercure existe encore aujourd’hui, causé par certains produits de “soins de la peau”. Le deuxième ingrédient maléfique qu’ils ajoutaient à leur routine de maquillage est le khôl. C’est une substance toxique qui présente de multiples risques, comme par exemple celui de provoquer des crampes abdominales. Pourtant, il faisait partie des produits de beauté les plus populaires à l’époque et était utilisé partout, du Moyen-Orient à l’Afrique. Quand tu te représentes Cléopâtre, tu l’imagines probablement avec son superbe maquillage des yeux, n’est-ce pas ? On pense qu’elle appliquait de l’eye-liner à base de khôl.

Pourtant, le khôl diffère des autres types de cosmétiques car il n’était pas seulement utilisé pour la beauté. Les anciens Égyptiens croyaient qu’il avait des vertus spirituelles et médicinales. Ils étaient persuadés que cette substance noire protégeait leurs yeux du soleil. De plus, c’était un clin d’œil à la divinité égyptienne Horus et à ses yeux de faucon, ainsi qu’une protection contre les mauvais esprits et la colère d’autres divinités, comme Râ. Quoi qu’il en soit, de nos jours, la plupart des pays du monde ont cessé d’utiliser le khôl comme eye-liner. Mais dans certaines parties du monde, comme en Inde, les gens l’utilisent encore.

Dans diverses civilisations et à différentes époques, les gens voulaient obtenir pour leur peau cet aspect blanc comme la craie. Les Romains utilisaient une substance appelée cerussa, qui signifie “sucre de plomb” en latin. Les membres de la classe supérieure voulaient donner un aspect plus clair à leur visage. Mais si certains Romains choisissaient d’utiliser cet agent blanchissant nocif, d’autres optaient pour un autre moyen : la poussière de craie, qui était sûrement une alternative plus sûre. Le plomb est une substance extrêmement toxique. Il peut provoquer des lésions cutanées et d’autres séquelles encore pire. Mais les Romains ont permis qu’il trouve une place de choix dans leurs rituels cosmétiques. Il était notamment utilisé comme teinture pour les cheveux. Certains chercheurs estiment que les ustensiles de cuisine en plomb provoquaient un empoisonnement à long terme, ce qui aurait pu contribuer à la chute de l’empire !

[2] Du 15e au 18e siècle, la peau la plus blanche possible était le summum de l’élégance. Les gens appliquaient donc un mélange de plomb blanc et de vinaigre sur leur visage. Ce mélange faisait peler leur peau ; ils appliquaient ensuite du sulfate de plomb pour éliminer les taches. À long terme, cette routine entraînait bien-sûr des dommages irréversibles. La peau présentait toutes sortes de problèmes, de sorte que les gens utilisaient encore d’autres produits nocifs pour masquer ces imperfections. Mais tu sais comment fonctionne la peau : dès que tu essaies de cacher quelque chose, tu ne fais qu’empirer la situation. Et une fois que tu as commencé, tu ne peux plus t’arrêter.

[3] Au fait, si tu avais vécu dans la Grèce antique, tu n’aurais pas pu laisser tes sourcils tels quels. Le monosourcil faisait partie des canons de beauté ultimes. Frida Kahlo aurait été encore plus iconique à l’époque. Les personnes qui n’avaient pas de sourcils étaient considérées comme pures et intelligentes. Les femmes qui n’avaient pas de monosourcil teignaient des poils de chèvre et les utilisaient pour relier leurs sourcils.

[4] Maintenant que ta curiosité est piquée à propos des normes de beauté du passé, passons à quelques pratiques d’Asie. Commençons par la coutume chinoise des pieds bandés. Là-bas, les canons de beauté incluait le fait d’avoir des pieds anormalement petits. Cette mode a duré plusieurs siècles, du 13e au 20e siècle environ. Les autorités n’ont officiellement interdit cette pratique qu’en 1912. En quoi consistait-elle ? Eh bien, il existait un dicton selon lequel “la mariée la plus désirable possédait des pieds de 8 cm”. Cette croyance était si répandue que les jeunes femmes devaient se bander les pieds dès leur plus jeune âge. C’était évidemment une procédure douloureuse qui concernait exclusivement les filles. Avec des bandages aussi serrés, leurs os ne se développaient pas naturellement et correctement. À l’âge adulte, leurs pieds étaient très petits et difformes.

[5] Maintenant, passons des pieds aux mains. La mode était aussi un moyen d’afficher son statut social. Certains aristocrates avaient des ongles atteignant jusqu’à 25 cm. Or comme tu peux l’imaginer, on ne peut rien faire avec des ongles aussi longs, pas même tenir une cuillère ou se brosser les cheveux. C’est pourquoi ils avaient des domestiques pour les aider dans leurs tâches quotidiennes. De plus, ils portaient des accessoires spéciaux pour les ongles — des sortes de cages à ongles qui étaient censées les protéger des accidents. Ces protège-ongles étaient souvent en or, ce qui permettait aussi à leurs propriétaires d’afficher leur fortune.

[6] Téléportons-nous au Japon, à l’époque où les dents noires étaient populaires. La pratique consistant à rendre ses dents noires s’appelle “’Ohaguro”. C’était le symbole de la maturité et de la beauté. La solution pour noircir les dents contenait de la limaille de fer, du vinaigre, du thé et quelques autres ingrédients. Ce mélange ne provoquait pas de coloration permanente ni de dommages aux dents, mais on dit qu’il sentait très mauvais.

[7] Si tu avais des veines très saillantes dans la France d’avant la Révolution, tu pouvais être sûr d’attirer l’attention. Les veines bleues étaient considérées comme un signe de noblesse et symbolisaient les privilèges. À l’époque, les femmes utilisaient des crayons bleus pour colorer les contours de leurs veines, par exemple sur leurs mains.

[8] La reine Elizabeth I a probablement été la pionnière de la tendance consistant à peindre son visage pour lui donner l’air blanc et fantomatique. Comme déjà mentionné, les gens avaient l’habitude de se maquiller le visage en blanc à différentes époques. Mais ceux qui vivaient au 19ème siècle sont allés encore plus loin, en utilisant des galettes d’arsenic. L’arsenic élimine en effet les globules rouges dans le corps, ce qui permet d’obtenir une peau plus blanche. Mais cette pâleur avait un prix élevé : les gens pouvaient souffrir d’hémorragies internes, de perte de cheveux, de cécité et d’autres troubles graves. De même, le “look tuberculeux” était célèbre chez les Victoriens. Cette maladie entraînait des lèvres rouges, des tailles fines et une peau pâle.

[9] Il existe une plante vénéneuse appelée “belladonna”, qui signifie “belle femme” en italien. Les femmes l’utilisaient pour dilater leurs pupilles afin que leurs yeux paraissent plus sombres et plus expressifs. C’est de là que vient le nom de la plante.

[10] Au Moyen Âge, on admirait les fronts larges. Les gens s’épilaient les cils et les sourcils, ainsi que la racine des cheveux, pour la faire reculer davantage vers l’arrière de leur tête. Ils croyaient qu’un un front haut les faisait ressembler à un bébé. Et comme les bébés étaient innocents et purs, ils voulaient leur ressembler. Espérons qu’ils n’ont pas imité d’autres habitudes des bébés...

[11] Marie Curie a découvert la radioactivité en 1898. Ses travaux ont changé beaucoup de choses dans le monde médical. Les fabricants de cosmétiques ont voulu profiter de cette découverte, c’est pourquoi ils ont commencé à utiliser les radiations dans leurs produits. Ils se sont jetés dessus avant d’analyser les effets qu’elles pouvaient provoquer. Dans les années 1920 et 1930, certaines entreprises ont fait de la publicité pour des crèmes, des savons et des produits de beauté radioactifs. Oui, c’est difficile à croire aujourd’hui. Leurs phrases chocs comportaient des expressions comme “revitalise la peau” et “énergie lumineuse”.
Et pour finir, voici deux derniers faits qui font froid dans le dos : de faux cils étaient autrefois cousus dans les paupières ; et les corsets des 18e et 19e siècles étaient si serrés qu’ils transformaient le squelette des femmes.
Ces tendances nous paraissent aujourd’hui bizarres et cruelles, mais il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des coutumes, des traditions et de l’apparence. Peut-être que dans 100 ans, les gens du futur se retourneront vers nous et diront la même chose des pratiques de beauté du 21e siècle.
Tu as eu ta dose de folie, ou tu veux en savoir plus sur les tendances effrayantes du passé ? Réponds-nous dans les commentaires.

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