Il se trouve que, parfois, suite à un échec, tu ne sais pas si tu devrais rire ou pleurer. On dirait que le destin adore les plaisanteries, autrement il serait impossible d’expliquer les situations vécues par les héros de cet article.
Sympa a rassemblé des histoires de différents usagers des réseaux où un grand fiasco est devenu un vrai coup de chance.
- Notre voisin est nudiste. Son balcon se trouve juste en-dessous du nôtre, de sorte que quand tu sors sur le balcon, tu peux le voir à poil en train de boire son café. Une amie est venue me rendre visite récemment. Nous sommes sorties prendre un peu l’air et mon voisin d’en bas était là, à secouer tout content son journal, nous montrant tous ses attributs. Comme si de rien n’était, je lui ai dit bonjour, moi aussi. Mon amie m’a dit : “Tu as vraiment une vue exceptionnelle depuis ton balcon ! On voit les détails les plus infimes !” Maintenant, mon voisin sort en slip. Il paraît qu’il n’a pas apprécié le commentaire.
- J’ai perdu mon téléphone portable. Je l’avais payé cher, ça m’a fait un peu de peine. Bref, je ne me suis pas trop énervé non plus. Un beau jour, me promenant dans un parc, je l’ai vu sur un banc. Il était déchargé, et j’ai été très étonnée de le trouver à cet endroit. En rentrant chez moi, je l’ai allumé, tout avait l’air bien, les applications dans le même ordre, mais... les photos étaient celles de quelqu’un d’autre. C’était un jeune homme de 25 ans. Je lui ai téléphoné, et il m’a dit qu’il avait, lui aussi, trouvé “son” téléphone au parc après l’avoir perdu. C’est ainsi qu’on s’est connus, et maintenant nous sommes très bons amis.
- Un beau jour, en rentrant après avoir fait mes courses, j’ai vu une femme assez grosse qui promenait son chihuahua près de chez elle. Le chien portait une robe mauve avec des pierres brillantes sur le dos. Je me suis dit tristement que même les chiens s’habillaient mieux que moi. Tout à coup, un gros corbeau est arrivé et a pris au vol le chien par la robe, et sans faire trop d’effort l’emporta Dieu sait où. Je suis resté perplexe. La dame est partie en courant derrière le kidnappeur, criant “Pupi! Pupiiii!” en lui lançant ses sandales. Finalement, elle a réussi à sauver son chien...
- Je travaille en tant que standardiste dans une société de téléphones portables. Parfois j’ai à faire à des clients compliqués. L’un a cassé son téléphone, l’autre a payé plus d’argent qu’il ne le faillait... J’ai toujours essayé d’aider et de calmer les clients mais, bien sûr, cela me mettait un peu sur les nerfs. Un jour, une autre cliente difficile est arrivée : c’était une femme dépassant à peine la quarantaine qui a commencé à crier depuis qu’elle est entrée. Puis elle m’a regardée, m’a pris par la main et m’a dit : “Chérie, ne te fais pas autant de souci, autrement tu ne resteras pas ici très longtemps”. Et puis elle se remit à se disputer avec tous les autres.
- Tout le long de ma vie, les gens ont changé mon nom de famille de toutes les façons possibles. Je m’y suis habituée, et je n’y fais plus attention. La situation la plus dingue m’arriva l’autre jour, à la poste. Je suis allée chercher un colis ; je savais qu’il était déjà arrivé mais je n’avais pas reçu la notification. Je me suis donc rendue là-bas, et ils ont trouvé mon paquet immédiatement. Je remplissais le formulaire, quand l’employé me dit : “Nous cherchons toujours nos destinataires par leur nom de famille... Vous n’auriez jamais reçu de notification car les gens, en Chine, écrivent toujours mal les noms, vous savez...” À ma grande surprise, mon nom était écrit correctement...
- Une amie à moi a toujours eu un grand nez. Et elle a toujours hésité sur le fait de se soumettre à une chirurgie plastique, et elle en parlait toujours avec un grand sens de l’humour. Nous avons même ri aux larmes quand elle nous raconta qu’une fois, en Bulgarie, les portes d’un ascenseur avaient pincé son nez ! Eh bien, le nez cassé, il a fallu l’opérer, et elle a profité pour en réduire la taille, tant qu’à faire. Malheureusement, quelque part elle a perdu son essence, et elle ne cesse de le regretter. Elle dit que, si elle pouvait le faire, elle le ferait grandir de nouveau. Au moins elle n’a pas perdu le sens de l’humour.
- Quand j’étais petite, j’ai vu un dessin animé qui expliquait que c’était bien d’aider les autres. Alors j’ai organisé, lors d’un séjour chez mes grands-parents, une réunion avec mes cousins, et je les ai persuadés de faire de bonnes œuvres. Nous avons travaillé à la campagne, nous avons nettoyé la maison, lavé les vaches et les cochons. Mais tout a touché sa fin lorsque, dans le but d’aider, nous avons aspergé l’écurie avec un poison pour éliminer les punaises. Mon grand-père a senti l’odeur à temps, et il a dû construire une nouvelle étable. Personne, sauf nos fesses, n’a été blessé.
- Depuis que je suis toute petite, j’ai le sentiment que je ne vis pas dans mon propre appartement. Quand je posais la question à mes parents, ils se limitaient à faire des blagues à ce sujet. J’ai appris récemment que, lors d’un séjour chez ma grand-mère (j’avais environ quatre ans), on avait en fait déménagé dans un autre appart dans le même immeuble, et mes parents l’avaient redécoré pour qu’il ressemble le plus possible au premier. Quant aux nouveaux objets et à la chambre supplémentaire (!) ils me disaient tout simplement que j’avais oublié qu’ils étaient déj là. Ils ne voulaient pas traumatiser leur fille. Mince alors ! Et le fait de me prendre moi-même pour une folle pendant 20 ans, ça ne traumatise pas ?
- Je cherchais un nouveau fond de teint, et la vendeuse a décidé de m’aider à faire mon choix en mettant différents échantillons sur ma main. Tout à coup, un tube coincé a expulsé une crème orange brillant tout droit sur mon pantalon blanc. Bien sûr, la tâche n’est pas partie avec quelques serviettes car la crème était trop liquide. Pour me dédommager, la vendeuse m’a donné un paquet complet de différents échantillons. Je n’ai pas pu récupérer mon pantalon, mais j’ai des fonds de teint pour plusieurs années.
- Je connaissais une femme qui m’énervait à n’en plus pouvoir. Elle était insolente et trop sûre d’elle-même, toujours très élégante même si elle avait trop bu. Je ne la supportais pas, jusqu’au jour où nous nous sommes soûlées ensemble... J’ai réalisé que je l’enviais. J’enviais sa confiance en elle-même, sa façon d’agir, toujours ouverte, sans jamais craindre l’avis des autres. Je le lui ai dit, et elle m’a répondu : “Tu es calme comme un rocher, tu es une bonne épouse et une bonne mère. Moi je suis juste une mauvaise herbe...”. Cette conversation nous changea toutes les deux, et maintenant j’ai une meilleure amie. Elle, elle est devenue plus humble... et moi, j’ai une meilleure estime de moi-même: on se complémente bien.
- Pour le Nouvel An, j’ai fait un souhait : je voulais commencer une nouvelle vie. Début janvier, j’ai été renversée par une voiture. J’ai eu des traumatismes au crâne, et j’ai subi de la réanimation, une chirurgie et une longue récupération. Résultat : amnésie partiale et trous de mémoire. Il a fallu que je reconnaisse tous les membres de ma famille, mais il n’en a pas été ainsi pour mon petit-ami, et nous nous sommes quittés. Mes goûts, mes préférences, mes loisirs ont tout à fait changé. J’ai suivi un cours de pâtisserie, j’ai obtenu un nouvel emploi, j’ai déménagé. Maintenant je suis enceinte d’un ancien chef que manifestement je détestais avant l’accident.
Cher lecteur, tu es intéressant. Parle-nous de toi ! Tu as peut-être visité une maison de retraite, ou tu as vécu au Bangladesh, travaillé dans un restaurant à plusieurs étoiles Michelin à Paris, ou tu veux juste raconter au monde pourquoi c’est important pour toi d’aller chercher tes proches à l’aéroport. Envoie-nous ton histoire à rédaction@sympa-sympa.com, objet “Mon histoire”.
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