13 Films et séries dans lesquels les cinéastes ont commis des erreurs, mais les spectateurs n’y ont vu que du feu
Des dizaines d’experts dans différents domaines travaillent sur le style des personnages des productions hollywoodiennes. Les uns élaborent le concept, d’autres le mettent en œuvre, et les derniers vérifient si les costumes et l’apparence des acteurs correspondent à l’époque du film. Et pourtant, malgré tous leurs efforts, des boulettes se faufilent dans certains longs-métrages. Après tout, même les professionnels ne sont pas à l’abri de quelques ratés. D’ailleurs, il arrive que les créateurs ferment les yeux sur de petites incohérences au profit de la dimension artistique du film.
Chez Sympa, nous nous sommes penchés sur des films et séries célèbres à la recherche de ce genre de bévues et nous souhaitons aujourd’hui partager nos trouvailles avec toi. À la fin, nous te révélerons ce qui ne va pas avec les films historiques qui mettent en vedette Keira Knightley.
Titanic
L’action du film se déroule à l’époque édouardienne. Dans une scène, nous voyons la mère de Rose serrer fortement le corset de sa fille. Cependant, le sous-vêtement que l’on voit à l’écran ne correspond pas à cette époque. Le modèle que porte le personnage couvre entièrement les seins et possède une planchette avant cambrée. Au début du siècle dernier, la poitrine naturelle généreuse était considérée comme belle et, pour mettre en valeur leurs courbes, les fashionistas portaient de longs corsets avec une planchette ajustée plus bas sur la poitrine.
Les Filles du docteur March
Il est presque impossible d’imaginer les jeunes filles de l’ère victorienne sans charlottes, capotes et chapeaux, accessoires indispensables à cette époque. Cependant, dans la récente adaptation du roman “Les Quatre Filles du docteur March” de Louisa May Alcott, les costumiers ont laissé de côté ces accessoires, les remplaçant par des chapeaux de paille ou en privant les héroïnes de toute coiffe.
Elizabeth : L’Âge d’or
Dans le film Elizabeth : L’Âge d’or, Clive Owen, qui incarne Sir Walter Raleigh, n’enlève littéralement jamais ses bottes hautes en cuir, qu’il porte même quand va voir la reine. Cependant, il est peu probable que le vrai Walter Raleigh ait eu l’idée d’enfiler des chaussures destinées à la chasse et à l’équitation pour une audience avec la reine. La garde-robe des nobles médiévaux était beaucoup plus variée que ce que l’on a habitude de voir dans les films. Le plus souvent, les courtisans portaient d’élégantes chaussures de cuir et de longues chausses.
Moulin Rouge
Nicole Kidman est sans doute sublime dans le film musical Moulin Rouge. Et pourtant, presque aucune de ses tenues n’est fidèle à la réalité. En fait, le costume des célèbres danseuses de cabaret parisien se composait d’une jupe de cancan à froufrous et d’une culotte froncée, le plus souvent blanche. Entre autres, ces femmes portaient des bas noirs épais au lieu de collants résille.
Deux sœurs pour un roi
Dans presque tous les films consacrés au Moyen Âge, les héroïnes s’affichent dans de beaux corsets aux épaules dénudées, et Deux sœurs pour un roi ne fait pas exception. Cependant, la réalité était moins romantique. Au XVIe siècle, aucune dame noble ne pouvait se passer d’une chemise. Ce sous-vêtement en lin, en coton et parfois en soie, protégeait du froid et évitait les frottements dus au port des corsets rigides. De plus, laver une chemise en lin était beaucoup plus facile que de nettoyer une tenue confectionnée avec des tissus coûteux.
La Chronique des Bridgerton
Dans la série télévisée La Chronique des Bridgerton, les héroïnes enfilent des corsets serrés directement sur leur peau. On peut même apercevoir des coupures et des éraflures sur le dos de Daphne Bridgerton, qui sont la conséquence du port de sous-vêtements inconfortables. Cependant, ce n’était pas possible en réalité. À l’époque de la Régence, comme à d’autres périodes historiques, le corset se portait sur une chemise, qui faisait partie de la garde-robe de n’importe quelle femme.
Grease
L’action de la comédie musicale culte Grease se passe en 1958, mais dans l’une des scènes principales, Sandy métamorphosée apparaît dans le cadre avec des cheveux crêpés et des boucles rebelles dans le style des années 70.
Le legging noir aux reflets brillants que porte l’héroïne n’est pas non plus conforme à l’époque. Non seulement il était trop moulant pour cette période, mais il contenait apparemment du spandex, fibre brevetée en 1959.
Enola Holmes
La plupart des costumes d’Enola Holmes sont confectionnés avec une grande exactitude, mais ils ne sont pas dépourvus de quelques petites erreurs. Ainsi, les éléments de certaines tenues, notamment le corsage de la robe bordeaux et la jupe de la robe vieux rose correspondent plus aux années 1870 qu’aux années 1880. En plus de l’incohérence temporelle, le décolleté de la robe bordeaux est un peu trop osé : une jeune fille d’alors n’aurait pas risqué de sortir dans une tenue pareille pendant la journée.
Kingdom of Heaven
Aussi audacieux que soit Balian sous les traits d’Orlando Bloom, on a du mal à imaginer qu’il puisse apparaître sur un champ de bataille sans casque.
My Fair Lady
Le style capillaire le plus en vogue au début du XXe siècle (l’action du film a lieu en 1912) était la coiffure Pompadour avec des boucles réalisées à l’aide des pinces. Cette coiffure était pratique et permettait de bien ajuster les chapeaux à larges bords, très en vogue à l’époque. En revanche, il n’était pas question de porter une coiffure haute avec des cheveux crêpés, telle que celle qui a fini par devenir culte grâce à Audrey Hepburn.
Orgueil et Préjugés
À l’instar du roman éponyme, l’action du film se déroule entre 1811 et 1812, lorsque les chevelures naturelles se sont substituées aux perruques pompeuses. Les femmes attachaient leurs cheveux en un chignon haut, tandis que des boucles serrées sur le front et les tempes servaient à embellir cette coiffure. Pas de cheveux détachés à effet décoiffé ni de frange floue.
Emma
Emma, incarnée à l’écran par Gwyneth Paltrow, n’a non plus eu droit à des coiffes. Tout au long du film, l’héroïne s’affiche à plusieurs reprises dehors la tête découverte. Chose impensable à cette époque. Dans les années 1810, toute femme qui se respectait possédait toute une collection de chapeaux et de charlottes qui la protégeaient du soleil et des intempéries, et marquaient aussi son statut social.
Bonus
Jusqu’au XXe siècle, la corpulence et les courbes rondes étaient considérées comme l’idéal de beauté. Cette tendance se voit bien dans des œuvres d’art de l’époque et surtout sur les toiles de célèbres peintres. Les artistes de la Renaissance, les impressionnistes et même les cubistes faisaient l’éloge des femmes rondes à la poitrine généreuse. Il semblerait que les actrices qui portent à l’écran les belles femmes du XVIIIe et du XIXe siècles doivent également répondre à ces standards.
Cependant, dans les films historiques, nous voyons presque toujours des icônes de la beauté moderne avec des joues creuses et des pommettes saillantes. La charmante Keira Knightley en est le meilleur exemple. L’actrice est très loin des codes de la beauté du passé, mais soyons honnêtes, ses héroïnes marquent les cœurs et les esprits.
Alors, fais-tu attention à ce genre d’erreurs dans les films ? Et toi, quelle est ton attitude envers ces incohérences ? N’hésite pas à nous donner ton avis dans les commentaires !