20+ Faits secrets sur “Le Temps d’un week-end” qui est en fait un remake d’un film italien
Il y a 28 ans, en 1992, est sorti sur les écrans Le Temps d’un week-end réalisé par Martin Brest. Ce film raconte l’histoire d’un jeune étudiant Charlie Simms qui accepte un petit boulot de garde du colonel irascible Frank Slade, devenu aveugle. Aujourd’hui, cette production compte parmi les films cultes et la scène où Al Pacino danse un tango est à juste titre considérée comme l’une des plus sensuelles du cinéma.
Sympa a revu cette œuvre et a voulu découvrir tous les détails secrets de son tournage.
- Ce film est un remake du drame italien Parfum de femme (Profumo di Donna) de 1974. Cette production a même été nommée à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et du meilleur scénario adapté. C’est peut-être pour cette raison que Le Temps d’un week-end de 1992 a des références manifestes à l’Italie, ce qui se reflète dans le choix d’Al Pacino pour le rôle-titre, ainsi que dans le nom de la jeune fille avec qui il danse le tango, Donna. En italien, ce mot signifie “femme”.
- Le scénario des deux films est inspiré du roman du journaliste Giovanni Arpino Parfum de femme, cependant, seul le personnage principal y a été emprunté ‒ un aveugle colérique accompagné d’un jeune garçon.
- C’est Jack Nicholson qui devait initialement jouer le rôle principal du lieutenant-colonel Frank Slade, mais il a refusé après avoir lu le scénario. On a également envisagé Dustin Hoffman et Joe Pesci.
- Après avoir lu le script, Al Pacino a accepté de participer au tournage.
- Avec le personnage de Charlie ce n’était pas non plus facile. Matt Damon, Brendan Fraser et Ben Affleck ont auditionné pour ce rôle, mais c’est Chris O’Donnell qui a été retenu. À propos, plus tard, les quatre acteurs ont joué ensemble dans le film La Différence.
- Leonardo DiCaprio aurait pu interpréter Charlie parce qu’il a passé le casting pour ce personnage.
- Le Temps d’un week-end a lancé la carrière de Philip Seymour Hoffman. Cela dit, l’acteur s’est présenté aux auditions 5 fois avant d’être engagé. Jusque là, il avait enchaîné de petits boulots au cinéma et avait travaillé comme vendeur dans un supermarché. Grâce à cette production, il s’est fait remarquer et a eu des invitations à des projets d’envergure.
- Al Pacino a pris son rôle au sérieux. Pour incarner un aveugle d’une manière convaincante, il a passé un long moment à échanger avec des personnes qui avaient perdu la vue à la suite d’un traumatisme. Elles lui ont appris les astuces qu’elles utilisent pour s’asseoir sur une chaise, remplir un verre, etc.
- Le temps du tournage l’acteur est resté “aveugle” même en dehors du plateau : il ne regardait pas l’interlocuteur, ne focalisait son regard sur rien et marchait partout avec une canne. Par conséquent, il s’est blessé à la cornée de l’œil, lorsqu’un jour il a trébuché et est tombé dans des buissons.
- Initialement, on avait prévu de fabriquer des lentilles spéciales pour permettre à Al Pacino de mieux incarner son personnage, mais on a fini par abandonner cette idée de peur que les lentilles ne lui abîment les yeux.
- L’exclamation pétulante de Frank Slade “Hoo-ah !” est un véritable cri de guerre et c’est un vrai lieutenant-colonel qui l’a apprise à Al Pacino. Chaque fois que l’acteur réussissait un geste, le militaire l’encourageait par un “Hoo-ah !”
- Pendant le tournage, Chris O’Donnell étudiait le marketing à l’université de Boston. Le lendemain de la première du film, il a dû finaliser le travail de l’année et se préparer à 3 examens.
- Pendant 3 semaines, l’actrice Gabrielle Anwar a répété la célèbre scène du tango toute seule. Al Pacino n’est jamais venu sur le plateau. Elle a avoué plus tard qu’en dansant, Al Pacino lui avait à plusieurs reprises marché sur les pieds et a failli lui casser des orteils. Mais Gabrielle n’en voulait pas du tout au maître. Dans une interview, elle a admis : “Mon Dieu, c’est Al Pacino, je ne pouvais pas me plaindre. Il était incroyablement gentil avec moi.”
- Le réalisateur du film a cherché à séparer Al Pacino et Chris O’Donnell en dehors du tournage. Il l’a fait exprès, pour que la tension entre les acteurs monte et qu’ils aient l’air plus convaincants devant les caméras. Cependant, Al Pacino a compris сe manège et a décidé de prendre le jeune collègue sous son aile.
- Par la suite, O’Donnell a relaté qu’il avait beaucoup appris du maître et qu’il avait retenu pour toujours ses conseils. Ainsi, Al Pacino a dit : “N’épouse jamais une actrice. Dans sa vie, tu seras toujours au second plan.”
- Certaines scènes ont été tournées dans le luxueux Plaza Hotel qui appartenait à Donald Trump en ce temps-là. Quelques années plus tard, dans une interview, Chris O’Donnell a raconté qu’au départ, le scénario comportait une petite scène avec le milliardaire et son épouse de l’époque. Mais finalement, cet épisode a été coupé du film.
- Une partie du tournage s’est déroulée à l’école d’Emma Willard, premier établissement d’enseignement supérieur pour les jeunes filles aux États-Unis. Or, d’après le scénario, c’était un internat pour les garçons. Au bout de quelques années, Le Club des empereurs a été tourné dans le même bâtiment.
- Le film a été très bien accueilli par les critiques et les spectateurs. Sur l’agrégateur Rotten Tomatoes, le film récolte 88 % d’opinions favorables, et avec un budget de 31 millions de dollars, son box-office a totalisé 134 millions de dollars.
- Pour le rôle du colonel Slade, Al Pacino a enfin décroché son convoité et unique Oscar du meilleur acteur. Il avait déjà été nominé 6 fois, mais à chaque fois les membres de l’Académie avaient attribué cette récompense prestigieuse à d’autres comédiens.
- À propos, la même année, l’acteur a été nommé à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Glengarry. Ainsi, il est devenu le premier acteur à obtenir deux nominations en un an et à remporter l’une d’elles.
- Dans une interview, Al Pacino a raconté que juste après la cérémonie des Oscars, il a éprouvé la plus grande honte de sa vie. En fait, l’acteur qui se trouvait dans un ascenseur bondé n’a pas fait attention au fait que la statuette touchait les fesses d’une actrice célèbre qui se tenait devant lui. Quand elle s’est retournée, Al Pacino a réalisé ce qui s’était passé et a voulu rentrer sous terre en disant : “Pardon, ce n’était pas moi, mais mon Oscar !” Heureusement, quelqu’un a lancé une blague qui a détendu l’atmosphère. Al Pacino n’a pas révélé le nom de cette comédienne.
- Pour sa prestation dans le film, Chris O’Donnell a été nominé aux Golden Globes du meilleur acteur dans un second rôle. Toujours en 1992, il a fait partie de la liste des 12 jeunes acteurs les plus prometteurs selon le classement annuel de Screen World de John Willis.
- Certains critiques ont estimé que le film était trop long avec la durée de 2 heures 37 minutes. Cela dit, le réalisateur, le scénariste et Al Pacino voulaient qu’il soit encore plus long, alors que Universal insistait sur sa réduction. En fin de compte, la société de production a cédé car les spectateurs ont préféré la version longue. Or, une version plus courte a été quand même créée pour la télévision et pour la diffusion dans les avions, mais le réalisateur a demandé à retirer son nom du générique.
- Bo Goldman, scénariste du Temps d’un week-end, a dit un jour : “Si ce film devait avoir une morale, ce serait plutôt : tant qu’on reste ouvert aux étonnantes contradictions de la vie, on trouve la force d’avancer.”
Les meilleures citations
- — Voulez-vous apprendre à danser un tango ?
— Maintenant ? J’ai peur.
— Peur de quoi ?
— Peur de me tromper.
— Pas de bêtise dans le tango comme dans la vie, c’est simple. Si vous faites un faux pas, même si vous tanguez un peu, le tango continue. -
— Michael pense que le tango est pour les hystériques.
— À mon avis, c’est Michael qui est hystérique.
- Il n’y a rien de pire que le spectacle de l’amputation d’un esprit. Il n’existe aucune prothèse pour ça.
- — Je me permets de ne pas être d’accord avec vous, colonel.
— Tu es mal placé pour ne pas être d’accord. J’ai un pistolet chargé de calibre 45 et toi, tu n’as que des boutons. - À chaque fois, je savais quel était le bon chemin. Sans aucune exception je le savais, mais je ne l’ai jamais suivi. Et vous savez pourquoi ? Il m’aurait fallu ce qu’on appelle le courage.
- Les femmes... Tant que tu les regardes, tu vis.
- Vous n’êtes pas une mauvaise personne, colonel ! Tout simplement, vous souffrez.
- Ne hausse pas les épaules, je suis aveugle. Garde le langage corporel pour les filles.
- — Qu’est-ce qu’il y a ? Tu joues les muets du sérail ?
— Non, non, je suis là.
— Je sais exactement où se trouve ton corps. Ce que j’aimerais déceler, c’est la présence d’une cervelle. - Tu as une intégrité, Charlie. Je ne sais pas si je dois te tuer ou t’adopter.
- — Qu’est-ce que tu as ?
— Moi ?
— Oui, la voiture penche d’un côté, tu ne sais pas pourquoi ? Je crois que le monde entier pèse sur tes épaules. - La vie est un tango, dans lequel le plus important est de bouger. Tu t’arrêtes, et la vie s’arrête.
Et toi, as-tu aimé le film ? Que penses-tu de la prestation d’Al Pacino ? A-t-il mérité un Oscar ? N’hésite pas à donner ton avis dans les commentaires !