6 Signes que ton corps pourrait t’avertir de problèmes de fertilité

L’infertilité peut être une épreuve émotionnellement complexe et profondément personnelle, surtout pour les femmes qui ressentent parfois une pression sociale ou intérieure à l’idée de fonder une famille. Il est essentiel de se rappeler que les difficultés à concevoir sont bien plus courantes qu’on ne le pense, et qu’elles ne définissent en rien la valeur ou la féminité d’une femme.

Dans cet article, nous allons explorer les signes de l’infertilité féminine, afin de t’aider à mieux comprendre et à prendre soin de ta santé reproductive.

CE CONTENU EST FOURNI À TITRE INFORMATIF UNIQUEMENT ET NE DOIT EN AUCUN CAS SE SUBSTITUER À UN AVIS MÉDICAL. CONSULTE TON MÉDECIN POUR TOUTE QUESTION RELATIVE À TA SANTÉ OU À TES CONDITIONS MÉDICALES.

Si l’on regarde les statistiques, une vaste étude menée aux États-Unis a révélé que les risques d’infertilité chez la femme augmentent avec l’âge. Parmi les femmes âgées de 15 à 34 ans, environ 7,3 % à 9,1 % ont rencontré des difficultés pour tomber enceintes. Ce chiffre grimpe à 25 % chez les femmes de 35 à 39 ans, et atteint 30 % entre 40 et 44 ans.

À l’échelle mondiale, l’infertilité est plus fréquente en Europe de l’Est, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Dans le monde, 2 % des femmes âgées de 20 à 44 ans n’ont jamais eu de naissance vivante, et 11 % de celles qui ont eu un enfant n’ont pas réussi à en avoir un autre.

L’infertilité peut être liée à des problèmes de santé chez toi, chez ton partenaire, ou à une combinaison des deux. De nombreuses conditions différentes peuvent en être la cause, et les signes varient d’une personne à l’autre. Si tu as des inquiétudes, il est essentiel d’en parler à ton médecin. Voici néanmoins quelques signes d’infertilité que tu peux surveiller.

Règles douloureuses

Certaines femmes ont des règles légères, tandis que d’autres doivent faire face à des saignements abondants et à des crampes très douloureuses. Si tes règles sont particulièrement abondantes et douloureuses, cela peut être un signe d’endométriose — une maladie où un tissu semblable à celui qui tapisse l’utérus se développe à d’autres endroits du corps.

L’endométriose peut compliquer la grossesse. Parmi les autres signes possibles, on retrouve des douleurs pelviennes constantes (pas seulement pendant les règles), des douleurs dans le bas du dos, une grande fatigue, des nausées, des cycles menstruels irréguliers, ainsi que des troubles digestifs ou des douleurs lors des passages aux toilettes.

Cycle menstruel irrégulier

Un cycle menstruel typique dure environ 28 jours, mais il est normal qu’il varie légèrement, tant qu’il reste régulier. Par exemple, des cycles allant de 31 à 35 jours sont généralement considérés comme normaux. En revanche, si tes règles sont tellement irrégulières que tu n’arrives plus à prévoir quand elles vont arriver, cela peut être lié à un déséquilibre hormonal ou à des troubles comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui peuvent nuire à la fertilité.

Symptômes de fluctuations hormonales

Les changements hormonaux peuvent être difficiles à remarquer, et il n’y a pas toujours une cause évidente. Un médecin peut t’aider à faire des tests pour vérifier. Les signes peuvent inclure une prise de poids inattendue, de l’acné sévère, des mains et des pieds froids, des écoulements au niveau des mamelons, des poils sur le visage chez les femmes, ou encore une perte de cheveux sur la tête.

Sang menstruel foncé ou pâle

Si ton sang de règles est souvent beaucoup plus clair que d’habitude, cela peut être quelque chose à surveiller. En général, le sang menstruel commence rouge vif et devient plus foncé au fil des jours. Cependant, si du sang très foncé ou qui semble ancien apparaît dès le début de tes règles, cela peut être un signe d’endométriose, surtout si tu as d’autres symptômes. Si tu as des doutes ou si ça t’inquiète, il vaut mieux en parler à un médecin.

Obésité

Selon une étude réalisée en 2018, le surpoids ou l’obésité peuvent avoir des effets négatifs sur de nombreuses fonctions du corps, y compris la santé reproductive. Chez les femmes, l’obésité peut perturber les hormones qui régulent le cycle menstruel, ce qui entraîne souvent des règles irrégulières, un manque d’ovulation et des problèmes de fertilité. Le tissu graisseux libère des substances appelées adipokines, qui peuvent influencer les niveaux d’insuline, l’inflammation, la pression artérielle, la santé cardiaque, la coagulation du sang et le développement des ovules. Cela peut aussi nuire à l’implantation et augmenter le risque de fausse couche ainsi que les complications liées aux traitements de fertilité.

Cependant, perdre du poids grâce à des changements sains dans ton mode de vie peut aider à rétablir des cycles menstruels réguliers et l’ovulation, ce qui augmente les chances de tomber enceinte.

Problèmes médicaux sous-jacents

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque d’infertilité, y compris certains problèmes de santé. Parmi eux, on retrouve des lésions au niveau des trompes de Fallope ou des ovaires, une ménopause précoce, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), l’endométriose, le cancer et les traitements contre le cancer.

Causes de l’infertilité féminine

Il existe de nombreuses causes possibles d’infertilité chez la femme, et parfois, il est difficile d’en identifier la raison exacte. Certaines femmes souffrent même d’infertilité inexpliquée. Selon la Cleveland Clinic, les causes les plus fréquentes incluent :

• Problèmes au niveau de l’utérus, comme des polypes, des fibromes ou des cicatrices (qui peuvent apparaître après une chirurgie).
• Problèmes au niveau des trompes de Fallope, souvent causés par une maladie inflammatoire pelvienne (MIP), elle-même due à des infections non traitées comme la chlamydia ou la gonorrhée. L’endométriose peut aussi endommager les trompes.
• Problèmes d’ovulation, liés à des déséquilibres hormonaux, des troubles alimentaires, des problèmes de thyroïde, le stress ou des tumeurs de l’hypophyse.
• Faible réserve ovarienne ou mauvaise qualité des ovules, ce qui peut survenir lorsque la réserve d’ovules s’épuise plus tôt que prévu ou lorsque les ovules présentent des anomalies chromosomiques.

La cause la plus courante d’infertilité chez la femme est un trouble de l’ovulation, souvent lié à des conditions comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou l’insuffisance ovarienne prématurée, lorsque les ovaires cessent de fonctionner avant l’âge de 40 ans.

Comment contrôler les risques et quand consulter un médecin

La plupart des formes d’infertilité féminine ne peuvent pas être prévues ni totalement évitées. Mais tu peux réduire certains risques en adoptant de bonnes habitudes de vie. Cela inclut le fait d’arrêter de fumer, de maintenir un poids santé, de faire de l’exercice régulièrement, de manger plus de fruits et de légumes, et de dormir au moins sept heures par nuit. Il est aussi important que tu consultes ton médecin régulièrement et que tu fasses un bilan gynécologique chaque année dès que tu es active sexuellement. Cela permet de repérer plus tôt certains problèmes qui pourraient affecter ta fertilité plus tard.

Si tu essaies de tomber enceinte depuis plus d’un an (ou depuis plus de six mois si tu as plus de 35 ans) sans succès et que tu remarques des signes d’infertilité, il est conseillé d’en parler à un médecin pour faire un bilan complet. Et si certains symptômes t’inquiètent, n’hésite pas à demander de l’aide à un professionnel de santé.

Tu passes peut-être à côté de certaines petites bosses sur ta peau qui ne sont pas de l’acné. Clique sur ce lien pour en savoir plus !