Bienvenue dans tes pires cauchemars : les 6 endroits les plus terrifiants du monde
[1] Imagine une ville fantôme : des bâtiments abandonnés couverts de graffitis, des carcasses de voitures rouillées, des routes au goudron fissuré. Et maintenant, ajoute à ça une épaisse couche de fumée noire qui sort du sol. Et le sol lui-même est chaud au toucher. Bienvenue à Centralia, en Pennsylvanie. C’était un endroit animé dans les années 1800 et jusque dans les années 1960 : ses riches mines de charbon ont attiré beaucoup de gens pour y travailler et y vivre. Mais en 1962, l’une de ces mines a accidentellement pris feu, et l’incendie a commencé à se propager sous terre. Le charbon est un combustible à combustion lente, donc les citoyens ont continué à vivre paisiblement pendant presque deux autres décennies... jusqu’à ce que l’incendie commence à ronger la ville par le dessous.
L’un des pires accidents a eu lieu lorsqu’un trou béant est apparu de nulle part dans le jardin d’une maison à Centralia. Heureusement, personne n’a été blessé, mais après cela, les gens ont commencé à partir. Au cours des 30 années suivantes, presque tout le monde a déménagé. En 2020, cinq personnes y vivaient encore. Mais à part cette poignée d’irréductibles, Centralia est bel et bien une ville fantôme. Et les bâtiments abandonnés qui s’écroulent et les routes fissurées n’en sont qu’une petite partie. L’élément le plus inquiétant de cet endroit est la fumée qui s’échappe du sol par les fissures. L’incendie sous-terrain fait toujours rage, réchauffant la surface et détruisant lentement les restes de la ville. D’ailleurs, c’est ce qui a inspiré la célèbre ville fictive de Silent Hill. On estime que le brasier durera encore 250 ans. Et d’ici là, il n’y aura plus que des terrains vagues brûlés dans la région.
[2] Si tu as peur des insectes, alors l’endroit suivant est probablement ton pire cauchemar. Les grottes de Gomantong en Malaisie pourraient être l’un des endroits les plus pittoresques du monde, s’il n’y avait pas leurs habitants. Tout d’abord, il y a les chauves-souris. Plus de 2 millions de ces animaux vivent dans les vastes étendues des grottes. Elles sont facilement effrayées, mais ce n’est pas forcément une bonne idée de leur faire peur : imagine des millions d’horreurs ailées volant vers toi en panique. Deuxièmement, il y a des cafards. Et si le nombre de chauves-souris est plus ou moins déterminé, les cafards qui grouillent sur les sols et les murs des grottes sont impossibles à compter. Ils sont si nombreux que tu ne pourras pas faire un seul pas sans qu’une douzaine de ces bestioles ne rampent le long de tes jambes.
Enfin, si tu réussis à ne pas crier à cause des cafards et à ne pas réveiller les hordes de chauves-souris, tu seras peut-être récompensé par d’autres merveilleux habitants des grottes. Il s’agit notamment de serpents, de scorpions et de mille-pattes géants venimeux. Charmant. Malgré tout, les grottes sont ouvertes au public et beaucoup de gens visitent cet endroit.
[3] Au milieu de nulle part, dans les terres désolées du désert du Karakoum en Asie centrale, il y a un grand trou dans le sol qui brûle... pour toujours. On l’appelle le Cratère de gaz de Darvaza, et c’est une véritable fosse, large et profonde, qui brûle depuis plus d’un demi-siècle maintenant. Les habitants l’appellent la Porte des Enfers, et la vue est effectivement effrayante. Il n’y a aucun moyen d’éteindre les flammes, et les scientifiques pensent que le cratère continuera à brûler pendant des siècles. La fosse est apparu en 1971, lorsqu’un groupe d’ingénieurs a fait des repérages dans la région et pensait être tombés sur un gisement de pétrole. Mais il s’est avéré qu’il s’agissait d’une poche de gaz naturel, et lorsque la plateforme de forage a commencé à travailler sur le site, le sol s’est effondré. Les ingénieurs ont eu peur que le gaz toxique ne mette en danger les villes voisines, alors ils ont pensé qu’il valait mieux y mettre le feu et le laisser se consumer en quelques semaines. Mais comme on peut le constater, le brasier est toujours aussi puissant. Le cratère est depuis devenu une attraction touristique populaire. Toutefois, il représente toujours un certain danger, alors des efforts sont faits pour éteindre définitivement les “portes du monde souterrain”.
[4] Imagine que tu voies un serpent incroyablement venimeux juste à côté de ton pied — déjà assez terrifiant, n’est-ce pas ? Maintenant, multiplie cette expérience par 2 000, et peu importe où tu essaies de courir, il y a des serpents tout autour de toi. Bienvenue sur l’île aux serpents, dont le nom ne pourrait pas mieux la décrire. L’île est située non loin de la côte du Brésil et abrite des milliers de vipères “Jararaca-ilhoa” — ou trigonocéphales insulaires. Il y a environ 11 000 ans, le niveau de la mer a augmenté et a séparé l’île du continent, et beaucoup de ces vipères se sont retrouvées piégées sur l’île. Leurs cousines du continent sont également venimeuses, mais pas autant. La variété insulaire a dû évoluer pour survivre, et elle l’a fait de façon particulière.
Comme il n’y a pas beaucoup d’animaux terrestres à chasser pour les vipères, elles se sont adaptées en chassant plutôt les oiseaux. Et pour que leur venin soit efficace, il fallait qu’il soit instantané. Ces vipères dorées ont donc développé un venin qui est cinq fois plus puissant que la variété ordinaire. Cela leur a permis de prospérer, et il y a maintenant une à cinq vipères par mètre carré sur l’île. L’île est considérée comme si dangereuse que le Brésil en a interdit tous les visiteurs — au cas où quelqu’un serait assez fou pour s’y rendre.
[5] Perdu dans les bois la nuit, tu tombes soudain sur une silhouette humaine. Soulagé, tu touches son épaule pour demander ton chemin, mais elle est dure comme de la pierre et couverte de mousse. Puis tu regardes le visage de la personne et ta bouche s’entrouvre d’horreur : cette chose est tout sauf humaine. Un conseil judicieux serait de ne pas te promener dans le sud-est de la Finlande la nuit si tu ne veux pas vivre une expérience cauchemardesque. C’est là qu’un sculpteur finlandais renommé a créé un sinistre jardin de sculptures derrière sa propre maison.
La collection principale consiste en 200 figures humaines dans diverses poses de yoga. Mais en te promenant, tu peux tomber sur des œuvres d’apparence plus sinistre. Par exemple, une figure cagoulée avec les bras tendus en avant et des trous noirs profonds à la place des yeux. Pour ajouter à cet aspect effrayant, de vraies dents humaines se trouvent dans la bouche de certaines statues. Le sculpteur est un ermite qui ne voulait pas quitter sa maison. Et quand on lui a demandé de prêter certaines de ses sculptures à des musées, il a répondu qu’il devait leur demander la permission d’abord. Il semble qu’elles aient refusé...
[6] Ces statues sinistres sont déjà assez effrayantes, mais que dire de leurs copines les poupées ? Si tu te trouves un jour au Japon et que tu veux avoir la chair de poule, ne manque pas de visiter Nagoro. C’est un tout petit village situé dans le sud du pays. En passant devant ses maisons et ses cours, tu verras des villageois assis sur leur porche ou s’occupant de leur jardin — rien de spécial. Jusqu’à ce que tu réalises qu’ils ne bougent pas et qu’ils ne le feront jamais. Parce que ce sont des poupées grandeur nature.
L’une des résidentes locales est retournée dans sa ville natale en 2002 et a entrepris de fabriquer des épouvantails empaillés dans les jardins et les champs. Mais cela a évolué d’une activité pratique à une sorte de travail de mémoire. Chaque fois qu’un de ses voisins quittait le village ou mourait, elle fabriquait une poupée grandeur nature à son effigie. Elle les faisait comme elle se souvenait d’eux, donc toutes ses poupées font ce que des personnes normales feraient. Elles sont assises, debout, couchées sur le sol, et il y a même des classes entières de poupées dans l’école locale.
Mais le plus étrange dans cette histoire, c’est que la population humaine de Nagoro compte moins de 30 personnes, et que les épouvantails sont plus nombreux que les habitants vivants, à raison de 10 contre 1. Il y a plus de 350 poupées dans le village aujourd’hui. Du souvenir de leur créatrice, il y avait environ 300 personnes vivant à Nagoro quand elle était enfant. Et maintenant, depuis 20 ans, elle leur rend hommage à tous. Environ 3 000 visiteurs viennent à Nagoro chaque année, et beaucoup d’entre eux reviennent également les années suivantes. Le village est assez difficile à atteindre, car il est situé sur l’une des îles les moins fréquentées du Japon, et la gare la plus proche est à une heure de route. Mais cela n’arrête pas les touristes qui veulent voir de leurs propres yeux ces épouvantails merveilleusement effrayants.