Ces 10 phrases prononcées au moment des repas semblent inoffensives mais elles entachent considérablement l’estime de soi de nos enfants

Éducation
Il y a 1 an

“Mange un peu plus de poisson, c’est bon pour la santé”, nous disait-on sans cesse dans notre enfance. Et, obéissants, nous le mangions, même si nous étions à peine capables de le porter à notre bouche tellement notre ventre était plein. En effet, il semblait alors beaucoup plus difficile de s’opposer aux désirs de notre chère mère ou de notre intransigeante grand-mère, et nous avions aussi envie d’être plus fort que notre grande soeur ou notre voisin, à qui nous étions sans cesse comparés. Nous ne nous doutions pas que tous ces conseils seraient la cause de sérieux complexes qui nous porteraient préjudice dans notre vie d’adulte.

Sympa te propose de te rappeler ces phrases que nos chers parents nous disaient à table, et en même temps, de découvrir comment elles influencent l’esprit fragile d’un enfant.

1. “Regarde comment ta soeur (ton amie, ton frère, le fils du voisin) mange bien ! Et toi cela fait une heure que tu joues avec tes ustensiles et tu fixes ton assiette !”

Les parents pensent qu’ils donnent un bon exemple à suivre à leur enfant mais celui-ci comprend les choses de manière différente : “L’autre enfant fait mieux que moi, cela veut dire qu’il est mieux que moi”.

Dans ces conditions, il est possible que ton enfant prenne l’habitude de manger de la soupe pendant les repas en famille, mais la nécessité de se comparer aux autres en permanence s’ancre aussi dans son esprit. Bien sûr, ce ne sera pas en sa faveur.

2. “Je me fiche que tu n’aies pas envie. Mange ta soupe tout de suite !”

Bien sûr, il est toujours frustrant de passer la moitié de la journée dans la cuisine pour ensuite voir ton enfant faire la tête devant son assiette. Et c’est ainsi que surgissent ces phrases “éducatives” grâce auxquelles l’enfant finit par s’alimenter de sa soupe salée de larmes à contrecoeur.

Le problème ici est que l’enfant s’habitue à croire que ses désirs et ses attentes n’intéressent personne. Et du coup, cela ne l’intéresse plus lui non plus. Cette habitude sera transposée dans la vie adulte et il est presque impossible de s’intégrer dans une équipe avec la croyance “je ne suis pas digne d’intêret” dans la tête.

Parfois, il est beaucoup plus simple de demander à ton enfant ce qu’il veut déjeuner.

3. “Tu as tout mangé ? C’est très bien !”

L’enfant arrive vite à une conclusion très simple : “Pour être apprécié, il faut toujours tout manger jusqu’au dernier morceau. Même si cela ne me dit rien ou que je n’ai plus faim”.

Ce désir de plaire aux adultes conduit souvent l’enfant à trop manger, et crée des problèmes de poids dans l’enfance. Un peu plus tard, l’habitude de manger “parce que tout le monde mange” en famille ou avec les collègues se développera. Ou alors, l’adulte mangera sans envie ce qu’il reste d’un plat pour ne pas offenser son hôte.

Ainsi, il vaut mieux complimenter l’enfant pour ses véritables réussites. Un déjeuner terminé n’en est pas une. On mange pour vivre et non pas pour être récompensé.

4. “Sais-tu à quel point c’est cher ? Nous dépensons tout notre argent pour toi et tu n’en as rien à faire !”

Bien sûr, les parents souhaitent alimenter leur enfant avec la nourriture la plus saine possible. Ils sont disposés à faire des sacrifices — notamment financiers — et ils sont frustrés si leur "enfant sans scrupules’ n’apprécie pas leurs efforts.

Le résultat de cela est l’apparition d’un sentiment de culpabilité. D’abord devant les parents et, ensuite, devant le monde ; devant ton patron qui sait quand faire pression pour que tu travailles le weekend, devant le vendeur du magasin qui fait tellement d’effort pour te présenter ses produits qu’il est difficile pour toi de refuser l’achat. Et bien sûr, devant les parents.

5. “Et le plus beau morceau de gâteau sera pour...”

Qui de nous n’a pas voulu obtenir le plus gros morceau de gâteau étant enfant ? Ou la pièce qui présentait une décoration en sucre à déguster ? Dans ce genre de situations, un enfant bien éduqué devait garder le silence et rester modeste. Ainsi, les “meilleurs morceaux” revenaient toujours aux plus audacieux, tandis que leurs camarades devaient accepter en silence les parts restantes.

C’est de cette manière que se développe l’habitude de donner le meilleur aux autres et de se sentir indigne de recevoir des récompenses soi-même ou d’atteindre le succès.

6. “On dit quoi ? ’Merci maman !’ Allez, maintenant nettoie les miettes et fais la vaisselle !”

Reconnais-tu ces intonations familières ? Nous les entendons à la maison comme à l’école. En général, il est difficile d’avoir envie de dire “merci” dans ce contexte même si la nourriture est la plus délicieuse au monde. Quelle type de gratitude peut naître d’une obligation ?

Il en va de même lorsqu’on nous ordonne de faire la vaisselle.

Ce n’est pas un secret ; cette éducation autoritaire entrave la relation entre les parents et les enfants, et en même temps, elle crée une forte aversion envers les tâches domestiques à accomplir.

Il serait peut-être plus simple de demander au petit s’il a aimé le plat, et après le repas, lui suggérer de nous aider à rapporter les plats à la cuisine.

7. “C’est bon pour la santé ; tu dois en manger !”

Nous disons souvent à notre enfant : “Il faut que tu en manges !”, même si le plat est nouveau pour lui et qu’il n’a aucune envie de l’essayer.

Il vaut mieux “jouer aux explorateurs” avec le petit. Essaie de lui décrire à quelles autres saveurs s’apparente ce que tu lui propose de manger et quelles sont les substances bénéfiques qu’il contient.

Sinon, dans quelques années, tu auras devant toi l’exemple classique d’une personne qui est habituée à tout réaliser par la force et à se limiter dans ses plaisirs à ce qui est “necessaire” seulement !

8. “Mange ta soupe et après tu pourras avoir du chocolat”

C’est un schéma qui est très facilement adopté ; le parent a résolu le problème et l’enfant a reçu une récompense. Les psychologues disent que de nombreux troubles du comportement peuvent se développer en résultat de cette attitude. Comme par exemple, se réfugier dans la nourriture au lieu de confronter ses problèmes.

Devant un stress, l’enfant, puis l’adulte, aura tendance à s’approcher du réfrigérateur pour manger quelque chose de “bon”. Ensuite, il sera envahi d’un sentiment de culpabilité pour avoir trop mangé. Cela ressemble fortement à un cercle vicieux, n’est-ce pas ?

9. “On mange uniquement les aliments sains !”

“La viande grasse est mauvaise, le sucre est un poison, les oeufs sont une source de cholestérol”. L’enfant arrivera vite à une conclusion simple : “J’adore les aliments qui sont mauvais, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez moi”.

Dans ce type de situation, l’ambiance est parfaite pour façonner une personne “hypocondriaque” qui souffre d’addiction pour la nourriture. Ces personnes sont souvent accros aux produits “nocifs” qui leur étaient interdits pendant leur enfance.

10. “Pourquoi tu manges autant ? Tu vas exploser !”

Voilà ce que les enfants entendent souvent pendant leur adolescence, quand leur corps est en pleine croissance et qu’il demande activement de la nourriture. Le plus douloureux dans tout cela est que c’est justement à cet âge qu’il est important pour eux d’entendre qu’ils sont beaux, importants et aimés.

Même si l’enfant a des problèmes de surpoids, n’insistez pas là-dessus en permanence. Il vaut mieux que vous élaboriez ensemble une stratégie d’alimentation saine plutôt que d’élever une personne qui développera un sentiment chronique de culpabilité.

Es-tu d’accord sur le fait que ces phrases ne devraient jamais être dites à un enfant ? Ou au contraire crois-tu que les enfants ne sont pas des fleurs délicates et qu’ils ne sont pas affectés par quelques mots ? Nous sommes prêts à lire ton opinion dans les commentaires !

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