Comment les fleurs de couleurs étranges sont-elles créées ?

C’est curieux
Il y a 8 mois

Devine quoi ? Des scientifiques affirment avoir créé la toute première rose bleue artificielle au monde ! La nature a vraiment réussi son coup avec les roses : blanches, roses, jaunes, rouges, il existe tant de teintes parmi lesquelles il est possible de choisir. Mais apparemment, le bleu n’était pas au menu. Pourtant, ces chercheurs de l’université de Tianjin et de l’Académie chinoise des sciences ont tenté l’expérience et y sont parvenus ! Ils ont choisi deux enzymes bactériennes qui ont travaillé ensemble comme une équipe. Désormais, ils peuvent transformer cette substance fantaisiste appelée L-glutamine, que l’on trouve apparemment dans les pétales de rose, en un pigment bleu mystique qu’ils appellent indigoidine.

Qu’ont-ils fait ensuite ? Ils ont pris ces bactéries spéciales chargées des gènes du superpigment et les ont injectées dans les pétales d’une simple rose blanche. Et voilà ! Le pétale s’est mis à rayonner d’une teinte bleue enchanteresse à partir du point d’injection. Mais il ne faut pas encore se précipiter dans le magasin de jardinage le plus proche, en rêvant d’un paradis de roses bleues. Cette merveilleuse création a encore quelques étapes à franchir. La couleur ne tient pas longtemps et n’est présente que dans certaines parties du pétale. Les chercheurs continueront à travailler jusqu’à ce qu’ils parviennent à créer des roses qui produisent elles-mêmes ces précieuses enzymes, sans qu’il soit nécessaire de les injecter. Ils souhaitent que ces fleurs deviennent des usines à pigments autosuffisantes.

Tu te dis peut-être : “Mais j’ai déjà vu des roses bleues.” C’est vrai, mais elles ne sont pas naturellement bleues. Il existe quelques astuces, dont l’une consiste à introduire du colorant bleu dans le système racinaire des roses. Imagine : les racines boivent une potion bleue et les pétales, incapables de résister à la tentation, prennent une belle teinte bleue. On peut aussi prendre une rose blanche et la relooker à l’aide d’une peinture spéciale. Non, non, il ne s’agit pas d’un simple pot de peinture. Il s’agit d’une peinture florale en aérosol non toxique, spécialement conçue pour les fleurs.

Bien que la nature ait décidé de garder les roses bleues comme un mystère, nous pouvons toujours embrasser leur symbolisme et laisser notre imagination s’épanouir. En effet, qui dit mystère dit intrigue, et les roses bleues symbolisent l’inaccessible et le mystérieux. Les gens ont conféré à la rose bleue le pouvoir de représenter notre aspiration à l’impossible, nos désirs qui semblent hors de portée. Certaines cultures croient que le fait de tenir une rose bleue te donne la possibilité de voir tes souhaits se réaliser comme par magie.

Cela m’a amené à me demander pourquoi les fleurs ont des couleurs différentes. Quelle est la génétique à l’origine de ce phénomène ? Les couleurs des fleurs sont dues à ces minuscules molécules de pigment qui se rassemblent dans les cellules florales, mais ce n’est pas un processus simple. L’emplacement, le type et la quantité de ces pigments sont tous contrôlés par des gènes sournois. Deux groupes principaux de gènes déterminent la couleur des fleurs. Tout d’abord, nous avons les gènes qui détiennent le schéma directeur de la machinerie protéique responsable de la production de ces molécules de pigments éblouissantes. Ils sont comme des ouvriers d’usine qui travaillent dur, produisant avec diligence les couleurs de l’arc-en-ciel. L’autre groupe de gènes joue le rôle de protéines régulatrices. Ils sont comme les superviseurs de toute cette opération. Ce sont eux qui décident de l’emplacement, du type et de la quantité de la machinerie productrice de pigments qui doit être fabriquée.

Parlons des acteurs principaux de cette extravagance colorée : les anthocyanes et les caroténoïdes. Ce sont les principaux types de pigments qui donnent aux fleurs leurs teintes éclatantes. Une série de réactions chimiques se produisent à l’intérieur des cellules florales pour fabriquer ces pigments. Mais qui se charge de ce processus artistique ? Les enzymes. Ces protéines sont les maîtres des réactions biochimiques. Leur tâche consiste à catalyser l’action, en faisant bouger les choses dans le domaine chimique. Ce sont elles qui fixent, enlèvent et réarrangent ces petits groupes chimiques qui finissent par former de belles molécules de pigment.

Les enzymes travaillent en harmonie, comme un groupe bien rodé, en suivant une voie spécifique pour créer les pigments souhaités. Différents groupes d’enzymes s’associent pour que les anthocyanes et les caroténoïdes donnent vie à leur magie vibrante. Des gènes spécifiques contiennent les instructions pour les enzymes impliquées dans la voie de biosynthèse des anthocyanes, tandis qu’un autre groupe de gènes se charge de la voie de biosynthèse des caroténoïdes. Ainsi, le secret de la couleur des fleurs ressemble à un voyage coloré, où les gènes, les protéines et les enzymes collaborent pour peindre la toile de la nature.

Ah, le grand débat sur les aliments génétiquement modifiés... Mais pour l’instant, intéressons-nous à quelque chose d’un peu plus... fleuri. Une nouvelle génération de généticiens floraux est apparue, prête à jouer avec les pétales. Ces audacieux sélectionneurs de fleurs ont poussé l’hybridation à son paroxysme en introduisant du matériel génétique provenant d’autres espèces.

Tout d’abord, nous avons la brigade des parfums. Au fil des ans, les sélectionneurs de fleurs se sont tellement concentrés sur l’apparence, la taille et la longévité des fleurs qu’ils ont négligé un aspect crucial : le parfum. Des chercheurs ont découvert le code génétique de l’odeur d’une fleur.

Mais ce n’est pas tout. As-tu déjà pensé à des fleurs sans pollen pour les personnes souffrant d’allergies ? Il s’avère que les scientifiques qui tentent d’allonger la durée de vie des fleurs sont tombés sur une variété de géranium qui ne propage pas d’allergènes. À l’aide d’une astuce génétique, ils ont modifié une bactérie pour qu’elle porte les gènes qui augmentent la production d’une hormone végétale appelée cytokinine [cytokynine]. Le résultat ? Des géraniums qui ne t’obligent pas à chercher des mouchoirs. Un paradis floral sans éternuement...

Et juste au moment où tu pensais que les choses ne pouvaient pas s’améliorer, une société australienne, Bioconst, est prête à apporter un peu de magie lumineuse dans le monde des fleurs. Elle isole des gènes fluorescents de méduses — oui, tu as bien entendu — et les utilise pour créer des fleurs génétiquement modifiées qui s’illuminent comme des boules disco. Imagine des fleurs fluorescentes d’un vert éclatant, grâce à un petit quelque chose appelé “protéine fluorescente verte” dérivée de méduses.

La génétique florale, c’est cool, mais la nature elle-même a déjà fait en sorte que les fleurs aient l’air d’avoir été conçues en laboratoire. Je vais te présenter la Tacca Chantrieri, également connue sous le nom de fleur de chauve-souris noire. Cette fleur n’est pas ordinaire. On la trouve dans certaines régions de l’Inde, de la Thaïlande, de la Malaisie et de l’Asie de l’Est. C’est une fleur qui défie les conventions avec sa forme frappante de chauve-souris et sa teinte noire violacée captivante. Ces fleurs sont également étonnantes par leur taille. Elles ne font rien à moitié. Non, monsieur ! Elles sont dotées de longues tiges qui atteignent 71 centimètres. C’est comme si elles tendaient la main au monde en disant : “Regardez-moi, je suis le chevalier noir des fleurs !”.

Ensuite, nous avons une charmante orchidée blanche à aigrette, également connue sous le nom d’orchidée frangée. Originaires des terres d’Asie, ces orchidées sont un véritable spectacle. Imagine des pétales délicats d’un blanc nacré rappelant l’envol gracieux d’une aigrette neigeuse. Ces orchidées possèdent des nectaires impressionnants.

Le phallus de titan est une véritable excentrique parmi les fleurs. Trouvée en Indonésie, cette fleur remporte la palme de l’une des créations les plus étranges que la nature ait à offrir. L’Arum titan peut atteindre 3.3 mètres de haut. Et ce n’est pas tout : cette créature florale peut peser 154 kilogrammes. Elle a aussi un petit “secret” : son odeur. Son arôme peut être assez... disons qu’il n’est pas pour les âmes sensibles.

Le Rafflesia Arnoldii est une plante à fleurs remarquable qui a la particularité de produire la plus grande fleur individuelle sur Terre. Sa taille énorme est vraiment impressionnante et en fait une merveille botanique. Cette fleur dégage également une odeur forte et désagréable qui rappelle celle de la chair en décomposition. Il s’agit d’une adaptation destinée à attirer les proies. De plus, la Rafflesia Arnoldii occupe une place particulière dans le cœur des Indonésiens, puisqu’elle est l’une de leurs trois fleurs nationales, avec le jasmin blanc et l’orchidée de la lune.

La suivante s’appelle “orchidée dansante” ou “Dancing Girls”. Ces fleurs délicates, judicieusement nommées en raison de leur ressemblance avec des danseuses en robe, se trouvent en Afrique de l’Est et se présentent dans des tons de blanc et de rose pâle. Leur rareté ajoute à leur attrait, ce qui en fait une trouvaille précieuse pour les amateurs. Les “Dancing Girls” sont des plantes retombantes et grimpantes, ce qui en fait des compléments parfaits pour les jardinières suspendues. Cependant, il peut être difficile de trouver des Dancing Girls en raison de leur rareté et de leur nature insaisissable. Leur rareté ne fait qu’accroître leur désirabilité, car ce sont des joyaux précieux pour les amateurs de plantes et les collectionneurs.

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