Et Si Le Titanic Avait Rencontré Le Kraken Au Lieu D’un Iceberg

Histoires
Il y a 10 mois

Il ne restait que quelques heures avant minuit. Certains des 2200 passagers du grand paquebot de luxe faisaient encore la fête dans de magnifiques salons de première classe. Les autres dormaient déjà dans leurs lits. Pour quelques-uns, dans des cabines spacieuses remplies de tableaux et décorées de sculptures. Pour les autres, dans de minuscules chambres situées sous la ligne de flottaison. Tous ces gens n’avaient qu’une chose en commun : en cette froide nuit d’avril, ils se dirigeaient tous de Southhampton, en Angleterre, vers New York.

Ce navire s’appelait le Titanic, et à cette époque, il était considéré comme insubmersible. Au tout début de son voyage, il avait failli heurter le navire City of New York. Finalement, le Titanic n’était passé qu’à quelques mètres de celui-ci. Les passagers qui se pressaient sur les ponts du paquebot poussèrent un soupir de soulagement. Ils ne savaient pas ce qui les attendait dans un avenir très proche.

Quelques jours plus tard, alors que le bateau se trouvait déjà dans l’Atlantique Nord, à 595 km de Terre-Neuve, l’impensable se produisit. Le 14 avril, vers 23h40, ceux qui étaient encore éveillés furent renversés par une force mystérieuse et terrible. Les passagers déjà couchés furent projetés au sol. On entendit des hurlements et la panique s’empara de tous.

Plusieurs mois avant la catastrophe, un énorme morceau de glace s’était détaché d’un glacier dans le sud-ouest du Groenland. La neige qui le constituait était tombée voici environ 100 000 ans — à l’époque où les mammouths erraient encore sur la planète.

Au début de son voyage, l’iceberg était énorme. Il mesurait près de 518 mètres de long et pesait 75 millions de tonnes ! Cependant, il dériva très loin vers le sud — jusqu’à la zone que le Titanic devait traverser pour rejoindre les côtes nord-américaines.

Bien qu’il eut fondu dans l’eau pendant des mois, l’iceberg pesait alors encore un million et demi de tonnes. Sa partie émergée dominait les flots de près de 30 m. Malgré cela, il semblait inoffensif à côté de l’énorme paquebot — mais seulement à première vue. Ce que les gens voyaient n’était qu’une toute petite partie d’un morceau de glace gigantesque. La plus grande partie d’un iceberg est cachée sous la surface, et seulement un dixième de sa masse est visible au-dessus de l’eau. “L’iceberg du Titanic” ne faisait pas exception.

Le navire était perdu dès qu’il entra en contact avec l’iceberg. Incapable de dévier de sa route, il vint s’écraser contre la glace, détruisant au moins cinq des compartiments de sa coque. Ceux-ci commencèrent immédiatement à se remplir d’eau, qui inonda ensuite tous les compartiments suivants. L’avant du navire commença à couler. Sa partie arrière se souleva alors presque verticalement. Et puis, dans un grondement assourdissant, le paquebot se brisa en deux... La suite est connue de tous.

Mais imaginons un instant que ce que l’histoire a retenu de la catastrophe ne soit pas vrai. Et si le navire n’avait pas été détruit par un iceberg ? Et si c’était quelque chose de plus perfide et de bien plus vivant qui avait fait couler le Titanic ?!

Loin, très loin sous la surface, dans les sombres profondeurs de l’océan, une ombre se cache. Représente-toi une créature énorme : “ronde, plate et pleine de bras” — ou plutôt, de puissants tentacules. Elle ressemble à un calmar ou à une pieuvre géante, mais en beaucoup plus colossal encore.

On dit d’elle qu’elle est “aussi longue que 10 navires” et qu’elle fait “deux kilomètres et demi de long”. La rumeur dit aussi que les marins la prennent parfois pour une île. Et qu’au lieu de débarquer sur la terre ferme, ils se voient entraînés dans l’océan ! C’est le Kraken qu’ils auront rencontré — une créature légendaire redoutée de tous ceux qui s’aventurent en mer.

En général, le Kraken hante les mers au large des côtes de la Norvège, par delà l’Islande et jusqu’au Groenland. Qui sait ce qui éloigna ce jour-là la bête de ses eaux familières ? Les températures dans l’Atlantique Nord sont tout aussi basses, et notre créature s’y sent bien — et elle est curieuse. Une fois qu’elle a repéré le Titanic, le bateau n’a plus aucune chance.

Il fait sombre, et les passagers du paquebot ne remarquent pas les premiers signes de danger. L’eau autour du navire commence à bouillonner. Si tu écoutes attentivement, tu pourras entendre un gargouillement étrange. Et si tu regarde avec la même attention, tu verras des milliers de poissons et de méduses remonter à la surface ! Ils sentent qu’il se passe quelque chose en-dessous d’eux.

Mais même si une personne sur le Titanic remarquait cette grande agitation soudaine, elle n’aurait pas le temps d’aller se mettre à l’abri. L’horrible bête, avec ses immenses et puissants tentacules, est un prédateur auquel il est impossible d’échapper.

Il y a un garçon de 9 ans sur le pont, et il ne sait rien du monstre marin. Tout ce qu’il voit, ce sont d’innombrables petites îles qui surgissent de la mer — très, très lentement. Le gamin ne comprend pas ce qui se passe, mais son sang se glace soudainement.

Des centaines de petits poissons bondissent entre ces “bancs de sable”. Mais bientôt, ils sont soulevés et repoussés par les flancs de l’énorme créature. Plusieurs appendices pointus apparaissent au-dessus de la surface — le garçon, intrigué, se dit qu’ils ressemblent à des cornes. Mais ils deviennent de plus en plus épais à mesure qu’ils s’élèvent. Bientôt, ils dominent l’imposant Titanic, qui parait alors minuscule ! Ces cornes, ce sont les bras redoutables du Kraken.

Le garçon est paralysé par la peur. Et puis il aperçoit l’œil du monstre — il fait la taille d’un éléphant ! Le gamin se ressaisit alors et s’enfuit en hurlant comme il n’a jamais hurlé. Attirés par ses cris, les gens s’approchent. Ils se rassemblent le long du bastingage, essayant d’apercevoir ce qui a tant effrayé l’enfant. Soudain, ils comprennent.

Les passagers et les membres d’équipage viennent se pencher en masse pour mieux voir. Ils ne sont pas téméraires, ils sont simplement sous le choc. Comment réagirais-tu si on te disait qu’une bête terrifiante était sur le point d’attaquer le bateau sur lequel tu te trouves ? En plus, il fait sombre, et les gens ne distinguent pas clairement ce qui se cache dans les ténèbres.

Mais quelques minutes plus tard, le doute n’est plus possible : tout à coup, la créature lève un de ses bras monstrueux et le tend vers le navire ! Il semble être plus long que la coque elle-même ! Les femmes se mettent à crier et s’évanouissent, les hommes sont tout aussi terrifiés. Ceux qui ne perdent pas immédiatement la tête courent se mettre à l’abri avec les enfants.

C’est alors qu’un premier coup puissant secoue le navire. Le Kraken a assez attendu, il veut passer à l’action. La panique s’empare des passagers du Titanic. Le chaos qu’ils créent en courant dans tous les sens et en criant ne fait qu’aviver la curiosité de la bête.

D’habitude, le monstre préfère qu’on le laisse tranquille. Il reste au fond de l’océan, utilisant ses longs tentacules pour s’accrocher au sol, et chasse paresseusement pour se nourrir. Il ne remonte à la surface que lorsque les températures sont exceptionnellement hautes — ou lorsqu’on le dérange. Le Titanic est probablement trop gros et trop bruyant. Il a tiré la créature de sa torpeur.

La bête remontée à la surface aperçoit un grand bateau scintillant et — waouh ! -, elle en est fascinée. Elle tend l’un de ses tentacules pour toucher l’étrange construction. Elle est faite d’une matière dure, et la bête se demande si elle se brisera sous un peu de pression. Sans attendre, elle s’enroule de tous ses bras autour du bateau et tente de l’écraser. Les petites créatures qui s’agitent, tombent à la mer et poussent des cris aigus commencent à irriter le Kraken. Il se met en colère.

Relâchant sa prise, le monstre commence à tourner autour du Titanic, se préparant à l’attaque suivante. Cette fois, elle est beaucoup plus puissante. Le métal s’enfonce et éclate. Encore un coup de tentacule habile — et le navire commence à se remplir d’eau. Le Kraken s’éloigne un peu — comme pour aller profiter du spectacle. Mais alors, il remarque que le navire accélère dans une tentative désespérée de s’arracher à sa furie.

Les passagers du Titanic poussent un soupir de soulagement : la bête semble avoir disparu. Ils ne savent pas que le Kraken n’a pas fini de jouer. Le bateau commence à ralentir. Sa poupe se soulève lentement, et sa proue s’enfonce dans les eaux. Les passagers et les membres d’équipage sont projetés sur les ponts. Mais la peur les empêche de crier, et tout ceci se déroule dans un grand silence sinistre.

Enfin, le navire se brise en deux sous son propre poids. Le fracas est si puissant qu’il effraie même le Kraken ! La bête apeurée plonge dans les profondeurs de l’océan, ce qui crée un énorme tourbillon. L’aspiration entraîne ce qui reste du Titanic vers le fond de la mer.

Mais le plus tragique dans tout ça ? Le Kraken ne s’intéresse même pas aux passagers du navire ! Cette créature ne mange que des poissons — elle n’a pas besoin de proies plus grosses. C’est la curiosité de l’animal qui tire maintenant l’énorme paquebot vers le fond. Notre majestueux transatlantique a-t-il un espoir ? Je crois que tu connais la réponse...

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