Étant une accro du shopping, j’ai passé un an sans rien acheter et devinez quoi ? Ça ne m’a même pas manqué !

Tu as déjà eu cette impression de voir ton armoire pleine à craquer et pourtant de ne rien trouver à te mettre ? Rien de rien ? Ce même rien qui occupe toute ton armoire et qui t’a coûté les yeux de la tête et toujours le même qui t’a volé ton temps libre les samedis après-midi ? Du matériel et rien d’autre, voilà comment qualifier ces choses qu’on achète avec une pulsion incontrôlable et qu’on ne regarde même plus la semaine d’après.

Alors si tu fais partie de ces personnes, essaie de mettre fin à ta folie acheteuse pendant quelques mois et tu verras ce qui se passera.

Je m’appelle Sacha et j’ai décidé d’arrêter d’acheter des fringues pendant un an. Je livre donc mes impressions en exclusivité aux lecteurs de Sympa pour que vous puissiez connaître ce qui a changé dans ma vie et où tout cela m’a mené.

À l’époque j’avais une armoire remplie et un salaire pour la remplir en permanence.

En étant étudiante, j’ai donc essayé de travailler pour gagner un peu ma vie en dehors des bancs de la fac. Je n’avais pas de loyer à payer et je pouvais donc dépenser autant d’argent que je le voulais dans de nouvelles tenues. Du coup, les sorties shopping entre amies ou avec ma mère étaient quelque chose qui était rentré dans ma routine et je ne refusais jamais d’entrer dans un magasin. Je comprends aujourd’hui l’inutilité de ces achats compulsifs. En fin de compte, j’achetais, mais cela ne me procurait de la satisfaction que pendant un court instant. Les jours suivants, je ne faisais même plus attention à ma nouvelle acquisition, pensant déjà à ce que serait mon prochain achat.

Malgré tout ce que j’avais dans mon armoire, je me suis rendu compte un jour que je n’avais rien à me mettre pour sortir avec mes amies.

Ce jour-là, ça faisait un moment que je n’avais pas vu mes amies et nous avons donc décidé de toutes nous rencontrer pour fêter nos retrouvailles. Je voulais me mettre quelque chose de joli, mais sans toutefois paraître trop apprêtée. Au moment de me préparer, je n’ai pas été capable de trouver quelque chose à me mettre et j’ai honnêtement même pensé à ne pas me rendre au rendez-vous. J’ai finalement pris la décision de mettre un jean, un débardeur et des baskets et j’ai eu raison, car on s’est toutes retrouvées habillées de la même façon.



J’ai donc compris que souvent, je ne prenais pas les bonnes décisions : en pensant que je n’avais rien à me mettre j’ai aussi décidé de refaire ma garde-robe.

Le mois suivant, nous avons loué un appartement avec mon copain, et il n’y avait qu’une petite armoire pour les deux. Du coup, je me suis rendu compte que :

• Je devais choisir les vêtements que j’allais garder (cela veut dire 1/8 de ma garde-robe) ;
• J’avais besoin d’argent pour le loyer donc bye-bye long samedi de dépenses.

Finalement, j’ai choisi de prendre avec moi les vêtements que j’aimais le plus et ceux que je portais aussi dans mon quotidien. Le reste a été donné ou vendu par mes parents et je n’ai eu le droit de ne rien dire !

Eh oui, voilà comment je suis passée d’un dressing à juste deux étagères.

L’étagère s’est remplie de vêtements bien loin de la mode actuelle, mais j’ai compris que c’étaient les choses que je mettais le plus et celles qui me satisfaisaient vraiment lorsque je m’habillais.Et le plus drôle, c’est qu’une fois mon armoire plus petite, j’ai presque complètement arrêté de me demander “qu’est-ce que je vais me mettre aujourd’hui ?”. En gardant le strict minimum, j’ai eu plus de facilité à choisir et à combiner différentes choses que je n’avais jamais portées ensemble. Une grande satisfaction et surtout je me suis promis de ne plus acheter de vêtements pendant l’année en cours (les sous-vêtements ne comptent pas).

Au début avec les dépenses de l’appartement, il nous a fallu du temps pour apprendre à gérer notre budget et les premiers mois, il était presque impossible de mettre de côté. On devait aussi étudier ce qui nous a en quelque sorte empêché de travailler en dehors des cours autant qu’on le voulait. Après avoir obtenu nos diplômes respectifs, nous avons commencé à travailler et à économiser pour nous faire plaisir.

Pour éviter de dépenser notre argent inutilement, avec mon copain nous avons décidé de nous poser les bonnes questions avant de procéder à un achat.

Objectif de nos économies : de jolies vacances au bord de la mer. Nous n’avons pas pu payer les vacances seulement avec l’argent que je n’ai pas dépensé dans des vêtements mais cela nous a aidé. Voici ce que nous avons fait pour économiser d’une autre façon :

Nous avons acheté plusieurs jeux de société que nous avons décidé de louer à domicile en les apportant nous-mêmes chez les clients puis nous avons fait la même chose avec des jouets pour enfants et des ustensiles de cuisine.

Dire que cette année-là nous sommes devenus riches serait un mensonge mais nous avons quand même réussi à bien compléter notre cagnotte :

• Économiser pour nos vacances (on a essayé de ne pas dépenser dans des choses inutiles là-bas)
• Nous faire un peu d’argent en plus tous les mois ;
• Vivre toute l’année sans avoir la boule au ventre à la fin du mois.

J’ai vraiment profité de mon argent d’une autre façon et j’ai décidé de ne plus acheter inutilement. D’ailleurs, je me demande encore comment j’ai pu être aussi dépensière à l’époque.

Bien sûr, les vêtements sont à la mode et puis ne le sont plus, mais j’ai appris à les coudre, à leur donner une nouvelle vie, à les accessoiriser et à les aimer.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Hier, je suis rentrée dans une boutique pour acheter une robe, la première de l’année que je compte bien porter avec élégance le jour J (nous nous marions cette année).

Si je me fie donc à mon expérience, je peux dire à toutes celles qui vivent la même experience que moi, qu’acheter pour la simple satisfaction de dépenser est inutile et que si vous n’avez rien à vous mettre alors c’est que vous ne savez pas chercher dans votre armoire.

Pour avoir plus de choses à se mettre, il faut avoir moins de vêtements et plus de créativité.