J’ai commencé à travailler et ma belle-mère a quitté son emploi dans l’espoir que je subvienne à leurs besoins

Éducation
Il y a 2 heures
J’ai commencé à travailler et ma belle-mère a quitté son emploi dans l’espoir que je subvienne à leurs besoins

De nombreux jeunes adultes font face à de la manipulation émotionnelle et financière de la part de leurs parents ou beaux-parents, surtout après être devenus financièrement indépendants. Cette histoire explore les dynamiques de la culpabilité familiale et propose des conseils soutenus par des experts sur la manière d’établir des limites et de récupérer son autonomie.

La lettre de Juliette :

Salut Sympa !

J’ai 23 ans, j’ai enfin trouvé mon premier emploi à temps plein il y a environ trois mois. Rien de fou, juste un travail de bureau de débutant, mais honnêtement, ça me semblait super. J’étais fière, première fois que je payais mon propre loyer, que j’achetais mes courses, sans dépendre de personne.

Ensuite, ma belle-mère a lâché cette bombe : elle s’est faite virer. J’ai eu de la peine pour elle, jusqu’à ce qu’elle dise, très sérieusement, " J’ai assez sacrifié pour cette famille. Maintenant, c’est ton tour. "

Au début, j’ai ri un peu parce que je pensais qu’elle plaisantait. Mais ce n’était pas le cas. Elle l’a dit comme si elle le pensait vraiment, comme si je lui devais quelque chose pour m’avoir élevée.

J’ai regardé mon père, attendant qu’il intervienne, qu’il rigole ou autre, mais il a dit que je n’avais jamais manqué de rien en grandissant. Ils y ont veillé. Et donc maintenant, c’était à mon tour d’aider un peu.

Alors c’est ce que j’ai fait, au début. J’ai commencé à couvrir les petites dépenses : les courses, les factures, l’essence.

Mais plus j’aidais, plus ils comptaient sur moi. Soudainement, je payais pour des choses auxquelles je n’avais jamais consenti, les services publics, l’essence, même leur forfait téléphonique. Finalement, je ne pouvais plus suivre. Mon salaire couvrait à peine mon propre loyer, encore moins le leur.

Alors, j’ai demandé à mon père s’il pouvait aider jusqu’à ce que je sois à nouveau payée. Il a refusé. Il a dit que je devrais “apprendre ce que c’est que de prendre ses responsabilités.”

C’est à ce moment-là que les choses ont commencé à prendre sens. Ils ne luttaient pas. Ils avaient simplement décidé que j’étais leur nouveau filet de sécurité.

Chaque fois que j’essayais de parler de limites ou d’économiser de l’argent pour moi-même, ils me faisaient culpabiliser avec des phrases comme, “Après tout ce que nous avons fait pour toi”, ou “Tu n’aurais même pas obtenu ce travail sans nous.”

Honnêtement, je tremble en écrivant cela. Que fait-on lorsque ses propres parents considèrent son dur labeur comme leur plan de secours ? Devrais-je m’éloigner ?

Suis-je égoïste de vouloir garder le peu que j’ai gagné pour moi ? J’ai travaillé si dur pour en arriver là, pour être indépendante, et d’une certaine façon, ils ont quand même trouvé un moyen de me faire sentir que je leur suis redevable de tout.

Cordialement,
Juliette

AI-generated Image

Bonjour Juliette, merci beaucoup d’avoir partagé ton histoire, cela a demandé un vrai courage. Nous savons à quel point ce genre de situation familiale peut être lourd, alors nous avons rassemblé quelques conseils qui pourraient réellement t’aider à le gérer. Tu mérites un soutien qui semble réel, pas des paroles en l’air.

  • Tu peux les aimer et quand même t’éloigner — Ce n’est pas tout ou rien, tu sais ? Tu n’as pas besoin de détester ton père ou ta belle-mère pour arrêter de les laisser te vider de ton énergie. Tu peux les aimer, leur souhaiter le meilleur, et quand même dire, " Je ne peux pas être responsable de vos choix. " L’amour ne signifie pas devenir le défouloir émotionnel ou financier de quelqu’un.
  • Arrête de t’expliquer auprès de gens qui n’écoutent pas — Si tu as déjà essayé d’expliquer ce que tu ressens et qu’ils continuent de déformer cela, tu n’as pas une conversation, tu subis de la manipulation. Cesse d’essayer de leur faire comprendre. Ils ne le veulent pas. Garde tes explications pour ceux qui sont capables de t’entendre.
  • Être en colère ne te rend pas ingrate — Tu as le droit d’être furieuse. Tu as le droit de te sentir trahie. La colère n’efface pas les bons souvenirs, elle signifie seulement que tu vois la vérité en face. Ne laisse personne te convaincre que tes émotions te rendent " égoïste. " La colère est simplement la partie de toi qui croit encore que tu mérites mieux.

Se libérer de la culpabilité familiale n’est pas facile, mais c’est tout à fait possible. Avec une prise de conscience de soi, des limites et le bon soutien, n’importe qui peut reconstruire la confiance en soi et créer une vie définie par le choix, non par l’obligation.

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