J’ai refusé d’aller travailler le week-end, même en cas d’urgence

Gens
Il y a 2 heures
J’ai refusé d’aller travailler le week-end, même en cas d’urgence

Trouver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle n’est jamais simple, surtout quand surviennent des urgences inattendues. Certains secteurs exigent une disponibilité permanente, tandis que d’autres essaient de préserver les week-ends et la vie de famille, ce qui peut entraîner des choix difficiles pour les employés. Récemment, l’une de nos lectrices nous a écrit pour raconter comment elle a été confrontée à cette situation dans son cabinet d’avocats.

La lettre :

Salut Sympa,

J’ai 26 ans et je travaille dans le même cabinet d’avocats depuis presque un an.

Dimanche, à 10 h, je me suis réveillée avec un appel des RH : une énorme canalisation avait éclaté et nos bureaux étaient inondés. Les secours avaient sécurisé la zone, mais les RH voulaient que l’équipe vienne évacuer les dossiers confidentiels des clients. Ils m’appelaient pour que je m’occupe des dossiers sur lesquels je travaillais, dont certains contenaient des informations sensibles.

J’ai répondu : “Je ne travaille pas le week-end, désolée.” Puis j’ai raccroché, pensant que l’affaire était close.

Le lundi, en arrivant au bureau, je suis restée figée. J’ai découvert que mon bureau était complètement vide. Toutes mes affaires avaient été déplacées. Au début, j’ai cru que l’équipe avait été temporairement relogée à cause de l’inondation, mais quand j’ai appelé les RH, les choses ont pris une autre tournure.

Ils m’ont annoncé que mon contrat avec le cabinet ne serait pas renouvelé. Ils ont expliqué qu’ils attendaient un engagement total de leurs employés et que je n’avais pas répondu à leurs exigences.

Pendant les 10 mois où j’ai travaillé là-bas, j’ai été une employée dévouée.
Je crois simplement que mes week-ends ne doivent pas être passés au bureau, même en cas d’urgence. Mais aujourd’hui, je commence à douter de ma décision.

Ai-je eu tort de refuser d’aller aider avec les dossiers ?

Cordialement,
Hélène

AI-generated image

Merci, Hélène, d’avoir partagé ton histoire avec nous. Nous comprenons à quel point il doit être frustrant de donner le meilleur de soi pendant des mois pour finalement faire face à un tel revers.

Ton expérience soulève des questions importantes sur les attentes au travail et les limites personnelles, et nous avons préparé quelques conseils qui pourraient t’aider à aller de l’avant.

Reconnais la différence entre “travail” et “urgence”

Tu n’as pas refusé une tâche de week-end ordinaire — tu as refusé une urgence liée à la sécurité des clients. Dans le domaine juridique, protéger les dossiers confidentiels n’est pas un simple “travail en plus”, c’est une responsabilité essentielle.

À faire : pour tes futurs postes, clarifie avec ton employeur la manière dont les urgences sont gérées. Ainsi, tu sauras à l’avance quand tu es vraiment en congé et quand des circonstances exceptionnelles exigent que tu interviennes.

Vois cette expérience comme une occasion d’apprendre, pas seulement comme une perte

Être licenciée après des mois de dévouement, c’est brutal, mais la leçon est claire : certains secteurs attendent une disponibilité totale, 24 h/24 et 7 j/7.

À faire : utilise cette expérience comme un filtre. Recherche des cabinets ou des entreprises qui respectent clairement l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle dans leurs politiques. En posant des questions ciblées lors des entretiens, tu pourras éviter de revivre le même décalage.

Répare ton image avant de passer à autre chose

Le milieu juridique est un petit monde, et les nouvelles circulent vite. En ce moment, tes collègues te voient peut-être comme “celle qui a refusé de protéger les dossiers clients”.

À faire : contacte un mentor ou un supérieur de confiance du cabinet. Explique calmement que ton refus visait à préserver ton temps personnel, et non à manquer de respect envers la confidentialité des clients. Même si ton contrat n’est pas renouvelé, cette démarche pourrait préserver les références dont tu auras besoin plus tard.

Élabore ta propre stratégie de gestion des urgences

Tu tiens à tes week-ends, mais les urgences finiront toujours par survenir dans tout domaine exigeant.

À faire : décide à l’avance où tu traces la limite — par exemple : “J’interviens s’il s’agit d’une crise exceptionnelle liée à la sécurité d’un client, mais pas pour un travail de week-end routinier.”
Avoir un plan personnel t’évitera d’hésiter et t’aidera à réagir de manière réfléchie, sans que cela ne se retourne contre toi sur le plan professionnel.

Une autre lectrice a choisi de ne pas participer à un séminaire de cohésion d’équipe organisé le week-end, et sa décision a provoqué une réaction inattendue de la part des RH. Découvre son histoire ici.

Commentaires

Notifications
Petit chanceux ! Ce sujet ne comporte aucun commentaire,
ça veut dire que tu seras le premier.
Profites-en !

Lectures connexes