J’ai refusé de travailler pendant le déjeuner — la réponse de mon patron a choqué tout le monde

Gens
Il y a 2 heures
J’ai refusé de travailler pendant le déjeuner — la réponse de mon patron a choqué tout le monde

Les lieux de travail aiment vous punir pour avoir suivi les véritables règles, tout en félicitant ceux qui sacrifient leur vie personnelle et travaillent gratuitement. Quand vous êtes celui qui va toujours au-delà, cela cesse d’être impressionnant et devient simplement ce que l’on attend de vous. Puis, dès que vous prenez une pause à laquelle vous avez légalement droit, soudainement vous êtes perçu comme paresseux et non engagé. C’est ce qui se passe lorsqu’une personne fixe des limites, et que tout le monde réalise qu’il a été exploité depuis le début.

Lettre de Nicole :

Bonjour la rédaction de Sympa,

J’ai travaillé pendant ma pause déjeuner pendant deux ans, sans interruption, tandis que tout le monde dans mon bureau prenait leurs pauses complètes. Je mangeais à mon bureau, répondais aux emails, prenais des appels—quoi qu’il y ait à faire.

Mon patron me félicitait constamment en réunion, me qualifiant de “employée modèle” et disant que j’avais “une vraie dévotion pour l’entreprise”. Cela ne me dérangeait pas au début car je pensais que cela me mènerait quelque part, peut-être à une promotion ou une augmentation.

Puis un jour, j’étais complètement épuisée et j’ai décidé de vraiment prendre ma pause déjeuner. Je suis allée dans un café à proximité, j’ai éteint mon téléphone, et je me suis assise dehors pendant une heure.

À mon retour, mon patron m’attendait à mon bureau. “Où étais-tu ? Où est ton engagement ?” a-t-il lancé devant la moitié du bureau. Je pouvais sentir tout le monde me dévisager.

Je l’ai regardé calmement et j’ai dit, “Lis mon contrat. J’ai droit à une pause déjeuner d’une heure.” Son visage est devenu rouge, mais il n’a rien dit d’autre et est parti.

Le lendemain à l’heure du déjeuner, nous avons tous reçu le même email de sa part avec l’objet “Rappel : Politique de pause déjeuner”. L’email stipulait qu’à compter de ce jour, tous les employés devaient prendre leurs pauses déjeuner complètes loin de leurs bureaux, et toute personne trouvée travaillant pendant le déjeuner recevrait un avertissement formel.

Il a affirmé que c’était pour le “bien-être des employés” et la “conformité avec les normes du travail”. Tout le monde était choqué—tout d’un coup, ce que j’avais fait pendant deux ans et qui faisait de moi quelqu’un de “dévouée” était maintenant contraire aux règles.

Maintenant, mes collègues me remercient car ils ont enfin l’impression de pouvoir prendre des pauses sans culpabilité, mais je suis inquiète de ce que mon patron pense vraiment de moi.

Ai-je bien géré cette situation ? Aurais-je dû l’aborder différemment ? Et comment dois-je gérer mon travail maintenant que tout le monde sait que j’ai pointé du doigt quelque chose qui n’aurait pas dû arriver au départ ?

Aidez-moi, s’il vous plaît,
Nicole R.

Merci de nous avoir écrit, Nicole. Ce que tu as fait a demandé du courage, et tu avais tout à fait raison de défendre tes droits contractuels. La réponse de ton patron a pu être surprenante, mais tu n’as pas créé ce problème — tu n’as fait que souligner celui qui existait déjà, et c’est parfois exactement ce dont les lieux de travail ont besoin pour s’améliorer.

Ne t’excuse pas et ne reviens pas sur tes propos. Il se peut que tu sois tentée de calmer les choses en disant à ton patron que ton intention n’était pas de créer des vagues ou que tu es désolée pour la confrontation. Ne le fais pas.

T’excuser implique que tu as fait quelque chose de mal, ce qui n’est pas le cas—tu as simplement pris une pause à laquelle tu avais légalement droit. S’il en parle, tu peux le dire de manière neutre, sans t’excuser.

Laisse ton travail parler plus fort que le conflit. La meilleure façon de gérer cette gêne est de continuer à exceller dans ton travail tout en respectant tes propres limites.

Sois ponctuel, respecte les délais, contribue aux réunions et maintiens ta qualité de travail habituelle—mais fais-le dans tes heures contractuelles et avec des pauses appropriées. Cela montre que prendre le déjeuner ne te rend ni moins engagée ni moins compétente.

Reconnaître que la gratitude toxique reste toxique. Le fait que ton patron t’ait fait des éloges pendant deux ans alors que tu offrais essentiellement du travail gratuit à l’entreprise montre clairement ses valeurs. Il a apprécié ton sacrifice quand cela l’a avantagé, mais au moment où tu as cessé de te sacrifier, il a remis en question ton engagement.

Ce n’est pas une vraie reconnaissance — c’est de la manipulation déguisée en reconnaissance. Un bon patron t’aurait encouragée à prendre des pauses tout au long, pas à te faire sentir que les sauter était ce qui te rendait professionnelle.

Rappelle-toi que tu as aidé tout le monde, même si cela semble étrange en ce moment. Tu as amélioré l’environnement de travail en forçant ce changement de politique. Tes collègues peuvent enfin prendre des pauses sans se sentir coupables, et l’entreprise suit désormais les règles qu’elle aurait dû suivre depuis le début.

Le changement est inconfortable, surtout lorsque tu en es l’initiatrice, mais cela ne signifie pas que c’est une mauvaise chose. Parfois, faire une bonne action ennuie temporairement ceux qui aimaient la situation telle qu’elle était, et c’est leur problème, pas le tien.

As-tu déjà pris position pour toi-même au travail et géré les conséquences ? Partage ton expérience dans les commentaires !

Commentaires

Notifications
Petit chanceux ! Ce sujet ne comporte aucun commentaire,
ça veut dire que tu seras le premier.
Profites-en !

Lectures connexes