J’ai refusé d’utiliser mes réseaux sociaux pour promouvoir mon entreprise, et maintenant les RH sont intervenues

Tu as déjà eu ce sentiment étrange au travail... avant de réaliser que ton patron franchissait toutes les limites sans même te demander ton avis ? Signaler la situation aux RH n’a servi à rien, et ce qui s’est passé ensuite a complètement bouleversé cette femme.

Cher Sympa,

Je travaille dans une start-up. Mon patron a découvert que j’avais 20 000 abonnés et m’a dit : “Fais la promo de l’entreprise sur tes réseaux.”
J’ai tout de suite répondu : “Je ne le ferai pas gratuitement !”
Il a simplement souri et dit : “Pas de problème.”

Mais une semaine plus tard, j’ai complètement perdu mon calme en découvrant qu’ils avaient publié une mise à jour en me taguant pour obtenir plus de likes et d’engagement. J’ai aussitôt rendu le tag privé sur mon compte et signalé la situation aux RH.

Ils m’ont répondu qu’ils allaient voir ce qu’ils pouvaient faire, mais jusqu’à présent, rien n’a changé. Je ne peux pas quitter mon emploi — c’est difficile d’en trouver un autre — mais je ne supporte plus de travailler dans un endroit où l’on franchit sans cesse mes limites personnelles.

Je ne sais pas à quoi m’attendre de leur part désormais. Que me conseilles-tu pour avancer et gérer cette situation ?

— Camille

Nous sommes vraiment désolés que tu traverses cela. Faire face à une situation où tes limites personnelles sont bafouées au travail est éprouvant, surtout quand tu ne peux pas partir immédiatement. Voici quelques conseils qui pourraient t’aider à te protéger et à retrouver un sentiment de contrôle.

• Tiens un petit journal : chaque fois que quelque chose de ce genre se produit, note-le. Les dates, ce qui a été dit, ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas juste de la paperasse — cela t’aide à repérer les schémas et te protège si la situation s’aggrave.
• Sécurise tes réseaux sociaux : tu as déjà rendu le tag privé, c’est parfait. Vérifie peut-être aussi tes paramètres de confidentialité, pour éviter que l’entreprise ne puisse à nouveau publier ou te taguer sans ton accord.
• Fais un suivi avec les RH : poliment, mais avec fermeté. Par exemple : “Je voulais simplement faire un point sur le problème signalé, quelle est la prochaine étape ?” Avoir tout cela par écrit les rend responsables de leurs engagements.

• Connais tes droits, même un peu : tu n’as pas besoin de devenir juriste, mais jeter un œil aux lois du travail ou aux politiques de ton entreprise sur la vie privée et les réseaux sociaux peut t’apporter de la confiance.
• Commence à chercher discrètement : on sait que c’est difficile, mais même simplement parcourir des offres ou entretenir ton réseau petit à petit t’aidera à te rappeler que tu as des options — et rendra la situation moins étouffante.
• Trouve un allié au travail : quelqu’un en qui tu as confiance et qui comprend les limites que tu essaies de préserver. C’est rassurant d’avoir quelqu’un de ton côté.
• Protège ton espace mental : ne laisse pas leurs absurdités envahir ta vie personnelle. Coupe les notifications, fais des pauses des publications liées au travail, et consacre du temps à des choses qui te ressemblent, en dehors du boulot.

• Dis non clairement, sans culpabilité : tu l’as déjà fait, et c’est super. Continue à t’y tenir. Un simple “Je ne suis pas à l’aise avec l’idée d’utiliser mon compte personnel pour ça” suffit — pas besoin de te justifier sans fin.
• Cherche un avis extérieur : si les RH continuent à traîner, vois s’il existe un organisme externe ou un consultant en droit du travail qui peut te conseiller. Parfois, le simple fait que quelqu’un d’autre soit au courant change tout.
• Concentre-toi sur ce que tu peux contrôler : tu ne peux pas obliger ton patron à devenir soudainement respectueux, mais tu peux maîtriser tes réactions, ta vie privée et tes projets d’avenir. Garder ton énergie là-dessus t’aidera à ne pas te sentir impuissante.

Des situations comme celle-ci nous rappellent à quel point les entreprises essaient souvent d’effacer la frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et Camille n’est pas la seule à avoir dû poser ses limites : une autre lectrice nous a déjà raconté une histoire semblable.