J’ai refusé un voyage d’affaires sans compensation pour la baby-sitter, et voilà que les RH s’en mêlent

Gens
Il y a 4 semaines
J’ai refusé un voyage d’affaires sans compensation pour la baby-sitter, et voilà que les RH s’en mêlent

Allier travail et parentalité n’est jamais facile, surtout lorsque les employeurs exigent une flexibilité totale sans tenir compte des coûts réels que cela implique. Beaucoup de parents actifs peinent à jongler entre les exigences professionnelles et les responsabilités familiales, ayant souvent l’impression d’être pénalisés simplement parce qu’ils essaient de tout concilier. Récemment, l’une de nos lectrices a partagé son histoire : ce qui lui est arrivé lorsqu’elle a refusé de partir en voyage d’affaires de dernière minute sans rémunération supplémentaire pour payer sa baby-sitter.

La lettre d’Olivia :

Salut Sympa,

Je dois partir en voyage de travail de cinq jours à la place d’une collègue qui a eu une urgence de dernière minute. Le départ est dans seulement deux jours, et je suis mère célibataire — je n’ai personne pour s’occuper de mon fils dans un délai aussi court.

J’ai donc dit à mon patron : “Il me faut 200 € supplémentaires par jour pour que ma nounou garde mon fils de 12 ans.” Après tout, elle devra rester avec lui toute la journée, et c’est vraiment une demande de dernière minute. Il a souri, et j’ai cru que c’était réglé.

Mais le lendemain, choc total ! En arrivant au bureau, j’ai découvert un e-mail des RH envoyé à tous les employés :

“Chers collègues,
Nous apprécions votre dévouement, mais veuillez noter que l’entreprise n’est pas responsable de votre vie en dehors des heures de travail. La prise en charge des dépenses personnelles ou familiales ne relève pas de notre obligation.
Toute demande similaire sera considérée comme une tentative d’extorsion des ressources de l’entreprise.
Merci.”

Puis j’ai trouvé un autre e-mail, cette fois adressé directement à moi, me demandant de rencontrer mon patron.
Il m’a dit que ma demande était refusée et que j’étais libre de décliner le voyage, mais que cela pourrait avoir un impact sur mon avenir dans l’entreprise.

Je suis désormais partagée. Si je refuse, je risque de perdre des opportunités — mais si j’accepte, je devrai payer 1 000 € de ma poche pour la garde de mon fils, simplement parce que mon employeur a décidé de m’envoyer en mission.

C’est profondément injuste. Je fais de mon mieux pour subvenir aux besoins de mon enfant, et pourtant, on me pénalise parce que j’ai besoin d’une solution de garde — une réalité que tous les parents qui travaillent peuvent comprendre.

Une entreprise devrait-elle vraiment avoir le droit de traiter les mères qui travaillent de cette façon ?
Que devrais-je faire ?

—Olivia

AI-generated image

Merci pour ta lettre, Olivia. Tu as décrit une situation à laquelle beaucoup de parents actifs pourront s’identifier, celle d’être censés faire preuve d’une flexibilité professionnelle totale tout en assumant toutes les responsabilités personnelles qu’implique le fait d’élever un enfant. C’est injuste et épuisant.

Voici nos conseils pour toi :

Transforme ta demande en une discussion professionnelle, pas en une supplication personnelle

Ton patron a peut-être perçu ta demande comme émotionnelle plutôt que professionnelle. Reformule-la : explique qu’un déplacement organisé à la dernière minute entraîne des frais supplémentaires pour les parents et propose une solution équitable, comme une indemnité pour frais de garde ou une prime temporaire de déplacement.

Tu ne demandes pas de la compassion, tu mets en lumière une faille dans la politique de l’entreprise qui touche de nombreux employés, pas seulement toi.

Accepte le voyage, mais garde une trace écrite de tout

Si refuser risque de nuire à ta carrière, considère cette décision comme une stratégie plutôt qu’une défaite.

Pars en voyage, note toutes les dépenses liées (garde d’enfants, repas, temps de trajet) et envoie ensuite un rapport complet de remboursement, en y joignant l’e-mail des RH refusant ta demande.
Tu constitueras ainsi une trace écrite montrant comment ces politiques injustes affectent les parents qui travaillent, une preuve utile pour appuyer un futur changement de politique ou, si nécessaire, une protection juridique.

Crée des alliances discrètes au sein de ton équipe

Tu n’es pas la seule à jongler entre les exigences de la famille et celles du travail. Parle-en discrètement avec des collègues qui sont aussi parents ou aidants. Ensemble, proposez des solutions simples mais réalistes, comme des rotations de voyage plus flexibles, des délais de préavis raisonnables ou une prise en charge partielle des frais de garde.

Une proposition collective donne l’impression d’un esprit d’équipe, pas d’une plainte, et incite davantage les RH à écouter et à agir.

Réévalue les valeurs de ton entreprise avant de sacrifier davantage

Leur réaction en dit long. Ils valorisent la disponibilité plus que l’humain. Termine le voyage avec professionnalisme, mais prends le temps de réfléchir. Commence à chercher des entreprises qui ont des politiques favorables aux parents ou qui offrent plus de flexibilité à distance.

Parfois, la véritable victoire ne consiste pas à changer le système, mais à choisir un endroit qui respecte à la fois ta carrière et ton rôle de maman.

Il est important de faire une pause de temps en temps et de se rappeler que la gentillesse existe encore dans ce monde. Ces histoires réconfortantes nous rappellent que la gentillesse n’est pas une faiblesse — c’est, en réalité, une force vitale.

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