Je refuse de sacrifier ma vie sociale simplement parce que ma femme est fatiguée d’être mère

Éducation
Il y a 21 heures
Je refuse de sacrifier ma vie sociale simplement parce que ma femme est fatiguée d’être mère

Quand deux parents épuisés commencent à se disputer pour savoir qui travaille le plus, ça finit rarement dans le calme. Cette histoire raconte celle d’un père qui voulait juste quelques heures avec ses amis, et d’une mère qui en avait assez de tout faire seule.

Salut Sympa,

J’ai 38 ans et je bosse plus de 50 heures par semaine. Ma femme, 37 ans, reste à la maison avec nos deux enfants — un de 5 ans et un bébé de 5 mois. Elle ne cesse de dire qu’elle est “à bout” et que je ne comprends pas ce que c’est de passer toute la journée avec les enfants.

Je sais que ce n’est pas facile, et je sais qu’elle est fatiguée. Mais moi aussi. Je travaille dur pour qu’elle n’ait pas à le faire — c’était notre accord.

Le problème, c’est que chaque week-end se transforme en une liste de “choses à faire” : les courses, laver la voiture, garder les enfants pour qu’elle puisse faire une sieste. Et si je parle de sortir avec des amis, elle réagit comme si j’abandonnais la famille.

Elle dit qu’elle a besoin d’aide. Moi, je dis que j’ai besoin d’air. Je ne suis pas son employé. Je fais ma part — je travaille, je paie tout, je passe du temps avec les enfants. Mais je n’accepte pas qu’on me fasse culpabiliser parce que j’ai envie de quelques heures pour vivre un peu.

Le week-end dernier, on a fini par atteindre le point de rupture.

J’ai dit que j’allais jouer au foot avec des amis. Elle a répondu : “Tu me laisses encore seule ? Tu ne tiendrais même pas une journée avec les enfants.”
J’ai craqué et j’ai répliqué : “Peut-être pas. Mais toi non plus, tu ne tiendrais pas une semaine à faire ce que je fais.”

Elle m’a traité de cruel. J’ai dit : “Je suis juste honnête. D’autres mères y arrivent sans en faire toute une histoire. On est deux adultes — on a fait ces choix ensemble.” Elle a simplement souri et s’est éloignée.

Le lendemain matin, j’ai paniqué en découvrant un mot sur le comptoir intitulé “Liste des coûts supplémentaires”. Il y avait marqué : nourrice à temps plein, femme de ménage et cuisinière — avec les tarifs détaillés. Le total était complètement hors de portée.

Elle expliquait que si je voulais sortir voir mes amis, pas de problème — mais qu’il faudrait financer ces services pour qu’elle ait, elle aussi, du temps pour elle. Si je ne pouvais pas, alors j’étais “le bienvenu pour aider à la maison”, et le temps qu’il me resterait serait mon “temps libre”.

Et maintenant, je suis coincé. Je ne peux pas payer ça, mais je n’ai pas envie non plus de renoncer aux quelques heures qui me font me sentir vivant.

Alors... qu’est-ce que je fais ?

Luc

Cher Luc,

Eh bien, voilà le vieux bras de fer conjugal : “Je travaille trop.” “Non, moi je travaille trop.”
Les anthropologues finiront peut-être par classer ça comme un rituel d’accouplement propre à l’espèce humaine. Entrons dans le vif du sujet.

1. D’abord, remettons les choses au clair — ta femme n’en fait pas trop

Tu n’aimeras peut-être pas l’entendre, mais rester à la maison avec deux enfants n’est pas “plus facile”, c’est simplement différent. Être parent à plein temps, c’est en moyenne 50 à 60 heures de travail non rémunéré par semaine — entre les soins physiques, la gestion émotionnelle et les tâches domestiques. Et, crois-moi, c’est comparable à un emploi à très forte pression.

En clair : ta femme n’exagère pas. Elle occupe, littéralement, un rôle éprouvant, stressant, épuisant et sans sommeil.

Et toi, Luc, tu travailles aussi plus de 50 heures par semaine. Vous êtes donc tous les deux en train de couler — simplement pas dans le même océan.

2. Tu n’as pas tort de vouloir souffler un peu

Les êtres humains ont besoin d’autonomie. Quand tout ton temps est pris — travail, corvées, enfants — ton cerveau réclame de l’air. Vouloir quelques heures de foot avec tes amis, ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’entretien mental.

Mais voilà le problème :
Ton besoin de liberté n’annule pas son besoin de repos.
Et son besoin de repos n’annule pas ton besoin de liberté.

Vous essayez de “gagner” une dispute où gagner est tout simplement impossible.

3. Maintenant... parlons de la limite que tu as franchie

Tu as dit : “Les autres mères y arrivent sans en faire tout un drame.”

Oh, Luc...
Non. Absolument pas.

Cette phrase, c’est l’équivalent relationnel d’allumer une bougie parfumée à côté d’une fuite de gaz.

Comparer ta femme à d’autres femmes, c’est rabaissant, blessant, et c’est la garantie d’un blocage émotionnel total. Si on passait cette phrase à l’IRM, elle s’illuminerait en rouge dans toutes les zones du cerveau liées à la menace et au rejet social.

4. Et sa “facture nourrice + femme de ménage” ?

C’était du sarcasme distillé sous forme de tableau Excel. Elle est en colère, épuisée, et ne se sent pas écoutée. Elle a simplement utilisé le seul langage sûr d’attirer ton attention : les chiffres.

Avant que tu ne paniques — non, elle ne veut pas vraiment une nourrice, une cuisinière et une femme de ménage. Elle veut simplement qu’on reconnaisse que le travail invisible qu’elle accomplit chaque jour compte comme un vrai travail.

5. Voici ce que tu dois vraiment faire

Soyons pratiques, Luc.

  • Organise une “réunion de partenariat”

Pas une dispute, pas un règlement de comptes. Une vraie réunion logistique. Babysitter facultatif, snacks obligatoires.
Pose deux questions : “Quelles tâches t’épuisent le plus ?” et “Comment peut-on se donner chacun au moins trois heures de temps libre sans culpabilité chaque semaine ?”
Tu ne négocies pas des corvées, tu négocies du bien-être.

  • Passe une journée entière avec les enfants

Pas pour prouver quoi que ce soit — pour comprendre la charge. Ça pourrait bien réajuster ta perception des choses.

  • Mets en place une structure réaliste pour le week-end

Exemple :

Samedi matin : tu t’occupes des enfants (elle dort).

Samedi après-midi : tu joues au foot.

Dimanche matin : vous partagez les tâches pendant une heure.

Dimanche après-midi : temps en famille.

Tu n’es pas son employé, mais tu es son partenaire. Et la parentalité, c’est essentiellement deux personnes qui essaient de rester mariées tout en étant constamment épuisées.

Ta demande n’est pas égoïste. Elle est humaine.
Mais ta façon de la formuler ? Luc... il est temps de faire une mise à jour du système.

Parle. Planifie. Partage. Présente tes excuses pour la comparaison.
Tu verras à quelle vitesse la tension redescendra.

Affectueusement,
Sympa

Voici un moment d’un autre rassemblement familial qui a déclenché un vif débat. Une fête d’anniversaire a pris une tournure inattendue lorsqu’une invitée a devancé le programme prévu, et quelques minutes plus tard, elle s’est fait montrer la porte. Depuis, la famille est divisée : la reine du jour a-t-elle exagéré, ou a-t-elle simplement défendu ses limites ?

J’ai dit à ma belle-sœur de quitter ma fête d’anniversaire après qu’elle ait coupé mon gâteau — maintenant toute ma famille me punit

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