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Cela peut paraître ahurissant, mais les scientifiques ont trouvé un réseau de racines vieux de 385 millions d’années. Oui, 385 ! Ce réseau fossilisé est tout simplement stupéfiant. On imagine ainsi ce à quoi les premières forêts du monde auraient pu ressembler, et laisse-moi te dire que ce n’est pas ce à quoi tu aurais pu t’attendre.
Sous une ancienne carrière du service des autoroutes, près de Cairo, dans l’État de New York, ils ont trouvé les vestiges d’une forêt ancienne, puissante et imposante. Cet endroit abritait au moins trois des premières plantes arborescentes du monde. Mais ces dernières ne ressemblaient pas du tout à des arbres. L’une d’entre elles ressemblait à des tiges de céleri géantes. La deuxième à un pin avec des frondes poilues, semblables à des fougères, en guise de feuilles. Enfin, la troisième plante ressemblait à un palmier avec une base bulbeuse et des branches comme des fougères. C’est comme si elles n’arrivaient pas à décider ce qu’elles voulaient faire quand elles seraient grandes !
Mais le plus important, c’est que ces arbres primordiaux étaient plutôt grands et âgés, et n’étaient donc pas densément regroupés. Ils étaient relativement dispersés dans une plaine inondable qui fluctuait au gré des saisons. Et même si les périodes sèches faisaient partie intégrante du cycle, ces plantes arborescentes prospéraient dans des conditions semi-arides. Leurs racines s’étaient adaptées à la possibilité d’inondations de courte durée, ce qui est assez déroutant car elles ne sont pas censées survivre dans ces conditions.
Mais attends, il y a encore plus étrange. D’autres arbres de la région étaient mieux préparés aux périodes de pénurie d’eau. Il y avait des plantes éteintes ressemblant à des pins, avec des systèmes racinaires plus profonds qui pouvaient s’étendre sur 11 mètres de large et 7 mètres de profondeur. Ces plantes étaient plus avancées que les arbres ressemblant à des fougères et possédaient de vraies feuilles capables de photosynthèse. Elles se la jouaient un peu quoi, disons !
Pourquoi les arbres à fougères ont-ils dominé les deltas préhistoriques alors que les arbres à pins ont dominé les plaines inondables ? C’est comme si cela ne les intéressait pas de s’installer près des rivières ou des sources d’eau qui auraient pu transporter leurs gènes plus loin. Peut-être n’étaient-ils que des rebelles solitaires, qui faisaient ce qu’ils voulaient sans se soucier de ce que les autres pensaient ?
Quoi qu’il en soit, cette découverte a enthousiasmé les écologistes évolutionnistes. Ils affirment que les premiers arbres pouvaient coloniser toute une série d’environnements et n’étaient pas limités aux zones humides. Qui aurait cru que les arbres étaient tellement polyvalents ?