Les Avions Qui Vont Définitivement Changer Notre Manière de Voyager

C’est curieux
Il y a 7 mois

L’avion se met à trembler et s’élance rapidement sur la piste. Tu regardes par le hublot et ton cœur palpite. C’est le départ en vacances. Ça y est ! Ce n’est qu’une fois au-dessus des nuages, à 10 000 m d’altitude, que tu te lèves pour t’étirer. Tu regardes dans l’allée et vois la porte du cockpit ouverte. Et là, horreur ! Il est complètement vide ! Soit le pilote dort quelque part, soit il est parti faire une balade, soit il n’y a plus personne aux commandes de cet appareil ! Tu demandes à l’hôtesse de te dire la vérité. Cet avion est entièrement automatisé. Et il n’y a rien que tu puisses faire.

Les avions autoguidés ne relèvent plus de la science-fiction. Ils sont déjà là. De nombreuses entreprises affirment que voir des vols commerciaux sans pilote n’est plus qu’une question de temps. Il reste surtout à convaincre le grand public qu’ils sont sûrs. Certaines personnes ne réalisent pas qu’une fois le signal de bouclage de ceinture éteint, un avion de ligne vole déjà de façon autonome. Le pilote automatique peut monter, descendre et virer de bord tout seul. Nous avons tous déjà voyagé avec un système automatisé, mais sans savoir à quel point il l’était.

Un avion de ligne peut déjà se poser tout seul, même si cette manœuvre est encore délicate. Actuellement, deux pilotes sont encore nécessaires. Mais de nombreuses entreprises, comme Merlin Air, ont testé de petits bimoteurs automatisés dans le désert du Mojave. Airbus a effectué son premier décollage entièrement automatisé en décembre 2019, même s’il y avait deux pilotes présents, juste au cas où. Certaines entreprises développent du matériel et des logiciels pour équiper les avions plus anciens. L’objectif est de reproduire tout ce que peut faire un pilote, via un ensemble de systèmes informatiques. Mais la dernière barrière reste avant tout humaine : C’est le manque de confiance ! Le terme désignant la peur de l’avion est l’aviophobie. Elle touche près de 40 % des voyageurs. Ces personnes prennent quand même l’avion, mais sans le moindre plaisir.

Entre 2,5 et 5 % de la population est tellement anxieuse qu’elle ne prendra jamais l’avion. Pourtant, les statistiques révèlent que l’avion est l’un des moyens de transport les plus sûrs, car près de 95 % des décès liés aux transports se produisent sur les routes. Si tu devais parcourir 1 000 km en avion chaque jour pendant un an, le risque de décès ne serait encore que de 1 sur 85 000. En d’autres termes termes, le risque d’accident fatal n’est que de 1 sur 11 millions. Les chances d’être frappé par la foudre sont bien plus élevées.

Les compagnies aériennes auraient tout intérêt à proposer des exercices de relaxation pour que leurs clients se sentent plus à l’aise. Il est surprenant qu’elles n’aient pas déjà mis en place divers programmes pour que les voyageurs soient plus détendus. Après tout, la majorité des catastrophes aériennes sont dues à des erreurs humaines. L’automatisation peut donc être une option plus sûre. Il y a bien aussi l’argument selon lequel il faut des humains pour créer des systèmes automatisés...

En tout cas, les avions autonomes seront bientôt parmi nous. La population grandit, les villes s’étendent et les besoins de déplacements plus rapides et plus efficaces se font ressentir. Beaucoup de gens dépendront des taxis volants pour contourner les embouteillages. Ils existent déjà. Ils peuvent non seulement couvrir de courtes distances, mais aussi plusieurs milliers de kilomètres, et couvrir la même distance qu’une voiture en un quart du temps.

Ils ressemblent à des hélicoptères, dans le sens où ils peuvent décoller et atterrir verticalement (V.T.O.L), ce qui leur permet d’aller presque n’importe où. Ils seront également construits avec des mécanismes plus silencieux pour réduire la pollution sonore. C’est mieux qu’un train qui passe devant la fenêtre de ta chambre. Ils utiliseront également des systèmes de propulsion électrique, permettant de limiter les émissions. Finis les embouteillages et les bouffées de fumées.

La différence avec les taxis aériens, c’est qu’il n’y a pas de pilote et que la destination est fixée dès le départ. Le défi pour les concepteurs est de savoir comment opérer dans des environnements comportant de nombreuses structures comme des bâtiments ou des ponts, et comment naviguer parmi des obstacles mobiles tels que d’autres avions et oiseaux. Affronter les différentes conditions météorologiques complique aussi la tâche. Orages, tempêtes de sable, neige et tornades peuvent poser de gros problèmes. Ce n’est pas comme demander à un chauffeur de taxi de changer d’itinéraire. Ou peut-être pourrons-nous demander verbalement au système de changer la trajectoire prévue ? La situation est la même pour les avions, notamment en ce qui concerne les conditions météo et les zones de turbulences.

Il y a encore beaucoup à faire. Les taxis aériens ne peuvent accueillir qu’un nombre limité de personnes, bien qu’il soit prévu que les vols courts puissent transporter jusqu’à 14 passagers. La confiance en ces véhicules est telle que Skyportz, une startup de Melbourne, en Australie, veut commencer à exploiter les vols en taxis aériens à échelle nationale d’ici 2025. D’autres grandes entreprises sont également en course, comme Boeing, Airbus et Toyota. Les plus gros avions étant déjà capables de voler sans pilote, on peut se demander pourquoi ils n’ont pas déjà fait de taxis. Les gens finiront sûrement par s’y habituer.

Mais il reste quelques obstacles, surtout au niveau des réglementations. Les lois traînent encore un peu, mais le marché des taxis aériens pourrait représenter une industrie de plusieurs billions de dollars d’ici 20 ans. Tous les experts ne sont pas encore d’accord sur la fiabilité de cette technologie. Certains pilotes affirment que les systèmes automatiques peuvent mal fonctionner et que quelqu’un doit être là pour prendre le relais. Ils parlent aussi des événements météo qui ne peuvent pas être prédits et qui nécessitent une intervention humaine rapide. On peut aussi penser que les pilotes tiennent de tels propos parce qu’ils ne veulent pas perdre leur emploi. Mais ça se comprend, non ?

Ils n’ont d’ailleurs pas tort. Le Boeing 737 Max, par exemple, est resté cloué au sol en 2019 après deux crashs bien connus, l’un en Indonésie et l’autre en Éthiopie. La raison était due à des failles dans le programme de stabilisation de vol. De tels catastrophes ne font que renforcer les craintes. Alors que certains pilotes affirment à juste titre qu’ils ont dû intervenir quand le pilotage automatique ne fonctionnait pas correctement, d’autres crashs ont eu lieu car les pilotes ne faisaient pas confiance au système et ignoraient les avertissements. Il y a aussi un autre facteur à prendre en compte. Des études ont démontré que sans pilotes, les compagnies aériennes économiseraient près de 35 milliards de dollars par an. Ça motive.

Quoi qu’il en soit, le secteur évolue, et les développements se multiplient chaque année, avec des capteurs ultra-sophistiqués, des caméras améliorées, et des systèmes d’auto-évaluation. Mais malgré cela, des questions fondamentales restent encore sans réponse. Que ferait le pilote automatique en cas d’urgence ? Pourrait-il chercher tout seul un endroit où se poser en toute sécurité ? Pourrait-il lancer un appel de détresse ? Et comment communiquerait-il avec le contrôle du trafic aérien ? C’est ce genre d’incertitudes qui rend les gens craintifs.

Il suffit de regarder les drones pour voir ce qui est déjà possible. Qu’ils soient commandés à partir d’un smartphone ou depuis un navire, ils sont de plus en plus répandus et accomplissent diverses tâches. Ils filment les baleines, livrent des colis ou collectent des renseignements à distance. Ils cartographient des terrains inaccessibles et utilisent des capteurs thermiques pour les opérations de recherche et de sauvetage. Ils peuvent même apporter du matériel en cas de catastrophe. Ils sauvent littéralement des vies.

Leur utilisation a triplé de 2019 à 2021 et elle en fera autant d’ici fin 2022. C’est une énorme tendance. Si les drones étaient humains, ce seraient des superstars. Et pourtant, il n’y a rien de vraiment nouveau. Il y a plus d’un siècle, les Britanniques ont développé des véhicules aériens sans pilote, les U.A.V.. Ils ont réussi à faire voler un monoplan radiocommandé le 21 mars 1917. D’autres prototypes ont ensuite été développés, et dans les années 40, des milliers de drones sans pilote, alors appelés radioplanes OQ-2, ont été construits. De nombreuses variantes ont depuis vu le jour. Les amateurs de modélisme utilisent des avions miniatures radiocommandés depuis des décennies.

Les drones continuent de gagner en popularité en raison de leur facilité de contrôle et de leurs performances. Et les avancées technologiques se poursuivent à une vitesse fulgurante. Pourtant, les limites de leur potentiel n’ont pas encore été atteintes. Si les drones peuvent faire des choses aussi extraordinaires, imagine ce que des avions sans pilote pourraient accomplir ? Il n’y a aucune limite. Alors que beaucoup ont encore peur de voler, la plupart des gens le font déjà depuis plus d’un siècle. La technologie est là. Ce qui compte, c’est de savoir quand le public sera prêt, et de faire le grand saut.

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