Les scientifiques ont découvert que ton meilleur ami est celui qui se préoccupe le plus de toi

Si tu te demandes pourquoi tu te sens parfois plus proche d’un ami qui est pourtant un peu plus dur envers toi que les autres, mais qui pour une raison inconnue te met à l’aise, alors fais confiance à ton instinct. Selon la science, les amis qui sont parfois cruellement honnêtes et te causent des sentiments négatifs sont ceux qui tiennent le plus à toi, et tu devrais les garder auprès de toi.

Chez Sympa, nous avons trouvé des études qui prouvent que nos amis les plus “méchants” sont ceux qui nous aiment le plus en réalité.

Si tu as déjà eu un ami proche qui t’a mis mal à l’aise à propos d’une situation dans laquelle tu t’es retrouvé, et que tu as senti que la façon dont il te traitait était dure, alors il l’a peut-être fait exprès. Selon une étude publiée dans l’Association for Psychological Science, certains amis proches peuvent volontairement causer des émotions négatives à leurs amis parce qu’ils sont persuadés que celles-ci leur seront bénéfiques à long terme. Et la vraie raison pour laquelle ils leur font ressentir est pour leur prouver la sincérité de leur amitié.

Belén López-Pérez, la scientifique qui a mené la recherche, a expliqué comment les gens peuvent devenir cruels tout en manifestant leur amitié envers quelqu’un, et pourquoi faire en sorte qu’il se sente mal à l’aise dans une situation difficile n’est pas aussi négatif qu’on ne le pense.

L’hypothèse de base était d’encourager les participants à imaginer qu’ils étaient à la place de quelqu’un d’autre, et de prévoir comment ils réagiraient. Les chercheurs ont supposé que les participants choisiraient l’expérience la plus négative pour aider l’autre à apprendre de ses échecs et à atteindre ses objectifs.

Pour le prouver, ils ont invité 140 adultes (appelés “joueurs A”) à participer à une expérience en laboratoire, qui consistait à jouer à un jeu vidéo avec un partenaire anonyme (appelé “joueur B”). Ils ne savaient pas que cet autre joueur n’existait pas en réalité.

Juste avant le début du jeu, tous les “joueurs A” ont reçu un message du “Joueur B” disant qu’il venait de vivre une rupture amoureuse et qu’il en avait le cœur brisé. On a ensuite demandé aux participants d’imaginer comment ce joueur B se sentait et de jouer le jeu comme s’il était le protagoniste. On a demandé à certains participants d’essayer de se familiariser avec ce que ressentait le partenaire, tandis que les autres devaient rester insensibles sur le plan affectif.

Les participants ont ensuite été divisés en deux groupes. Les participants du premier groupe ont joué à un jeu de FPS (“First Person Shooter” : “tir à la première personne”) appelé Soldier of Fortune, dont le but était de se débarrasser d’autant d’ennemis que possible. Les participants de l’autre groupe ont été invités à jouer à un jeu à la première personne appelé Escape Dead Island, dont le but était de s’échapper d’une île pleine de zombies.

Une fois le jeu terminé, les participants ont été exposés à des musiques et vidéos avec des niveaux différents d’émotion. On leur a ensuite demandé à quel niveau ils souhaitaient que leur “partenaire de jeu” soit exposé, entre 1 et 7.

Les résultats ont indiqué que les participants qui se sont familiarisés avec les sentiments du joueur B ont essayé de générer chez leur partenaire des émotions fortes qui étaient subordonnées au but du jeu. Pour être plus précis, les participants se sont non seulement familiarisés avec les émotions du “Joueur B”, mais ils ont aussi joué au jeu de FPS en suscitant plus de colère chez leur “partenaire”, grâce à la musique et aux vidéos auxquelles ils ont choisi de l’exposer. Parallèlement, les participants qui ont joué au jeu de zombies se sont concentrés sur la création d’un sentiment de peur chez leur partenaire, en choisissant la musique et les vidéos les plus émotives auxquelles ils pouvaient l’exposer.

Cette étude a permis d’aboutir à la conclusion que les personnes qui se sont familiarisées avec le “Joueur B” voulaient générer des émotions négatives plus fortes chez lui, afin de surpasser les sentiments de douleur qu’il pouvait éprouver en raison de sa détresse. De plus, la puissance des émotions ressenties pendant le jeu s’est avérée étroitement liée au taux de réussite, afin que le joueur B ait un sentiment d’accomplissement et de satisfaction plus élevé.

Que penses-tu de cette étude ? As-tu des amis qui sont parfois très cruels, parce qu’ils veulent le meilleur pour toi ? Donne-nous ton avis dans les commentaires !