Mégalodon VS Léviathan : Qui gagnerait ?

C’est curieux
Il y a 10 mois

Au fonds des océans, quelque part dans l’hémisphère sud, une ombre noire fantomatique se profile dans les profondeurs. Le Mégalodon est à la recherche de son prochain repas. Si son apparence est celle d’un grand requin blanc, il fait trois fois la taille du plus grand requin jamais recensé. Cette espèce à l’allure intimidante a évolué pendant des millions d’années, pour devenir le prédateur ultime.

Pendant cette période, ses traits évolutifs effrayants sont restés intacts et hors compétition. Avec ses sens aiguisés, il détecte ses proies dans un rayon de 5 km. Alors qu’il nage à basse altitude, la tortue de mer qu’il a pris en chasse ne se doute de rien et pagaie lentement juste au-dessus en route pour un long voyage. Le Mégalodon traque la tortue, et s’assure de faire son approche au bon moment. Il amorce une ascension à 18 km/h, avec l’intention d’immobiliser la tortue en la percutant.

Alors qu’il s’approche, les sens aiguisés du Megalodon remarquent que quelque chose d’autre rôde à proximité. Il interrompt sa poursuite et se tourne vers cette autre présence, beaucoup plus large. Le Megalodon est peut-être le plus grand prédateur aquatique ayant vécu sur notre planète, redouté à juste titre par toutes les créatures marines.

Du moins, jusqu’à aujourd’hui. Il y a en effet un nouveau venu dans les parages, d’une réputation similaire, rivalisant en férocité avec le Mégalodon. Cette créature mystérieuse a l’intention de disputer la domination de ce terrain de chasse. Le challenger est... le Léviathan. Alors que la tortue de mer en profite pour s’éloigner aussi vite qu’elle peut, ces deux grands prédateurs se jaugent à distance, et se préparent à déterminer qui sera le roi suprême de la mer.

Le Megalodon a dominé l’océan il y a de ça entre 3 et 23 millions d’années, et s’est répandu aux quatre coins du globe, dans les mers qui entourent l’Europe, l’Afrique, les Amériques et l’Australie. Il se concentre principalement sur les zones au large des côtes où ses proies sont nombreuses. Il chasse les tortues de mer, les baleines, les phoques, les dauphins et d’autres requins, et son rayon d’action est long, car il voyage entre les eaux côtières et océaniques à différentes étapes de son cycle de vie.

Compte tenu du fait que le territoire qu’il couvre s’accroît avec chaque année de vie et du large éventail de proies dont il dispose, la taille du Megalodon peut atteindre jusqu’à 20 mètres de long. Armé de dents épaisses et robustes conçues pour saisir sa proie et mordre à travers les os, il possède une puissance de morsure de 20 000 kilos, soit près de quatre fois celle d’un T-Rex. Sa tactique consiste à tendre une embuscade à ses proies par le dessous et à les soumettre en les percutant à toute vitesse. Pour les plus grosses proies, il cherche à les mettre hors d’état de nuire en leur abîmant les nageoires à coups de dents, jusqu’à les immobiliser et les prendre à la gorge.

Sa mâchoire est constituée de près de 276 redoutables dents pointues et tranchantes, longues de 17 cm. Son concurrent le Léviathan, est armé de 22 dents immenses de tailles diverses, certaines pouvant atteindre 30 cm de long. Toutes sont capables de transpercer leur cible. Si on laisse de côté les défenses (comme celles des éléphants), ces dents sont parmi les plus grandes jamais recensées sur un animal connu.


Bien qu’il n’atteigne pas une taille comparable à celle du Mégalodon, sa longueur est tout aussi impressionnante, puisqu’il peut mesurer jusqu’à 18 mètres de long. Il vit principalement dans l’hémisphère sud et n’existe que depuis peu de temps par rapport au Mégalodon, soit entre 9 et 10 millions d’années. Bien qu’ils aient tous les deux des proies similaires, le Léviathan a une méthode de chasse et une stratégie différentes. Il poursuit sa proie, la fatigue jusqu’à l’épuisement, puis l’achève en la frappant avec sa tête et en la mordant.

Il possède également un trait adaptatif important dans son arsenal : son cerveau beaucoup plus grand. En tant que mammifère à sang chaud, il possède une intelligence supérieure qui lui permet de réfléchir plus rapidement et de changer de tactique aux moments cruciaux. Le Mégalodon agit par pur instinct, et cela a toujours fonctionné au cours des derniers millions d’années, mais que vaut cette stratégie dans ce cas ? Alors que des millions d’années séparent les époques qui les ont vu exister, ces deux mastodontes ont vécu ensemble une courte période de l’histoire. Mais lorsqu’ils ont du partager leur territoire, ils ont certainement engagé des combats parmi les plus spectaculaires ayant eu lieu dans nos mers.

Le territoire de ce Mégalodon n’a jamais été concurrencé, jusqu’à maintenant. Alors que le Léviathan s’approche, il observe le Mégalodon, bien plus grand que lui, et hésite à s’élancer en premier, troublé par la situation. En effet, tous ceux qu’il a rencontré auparavant ont immédiatement tenté de s’échapper entraînant une course poursuite. Mais le Mégalodon ne s’enfuit jamais. Son instinct lui permet d’être sûr de lui, il fait donc le premier pas.

Il fonce à toute vitesse à travers l’eau dans le but de percuter le Léviathan. Le Léviathan n’a d’autre choix que de faire de même, se retourner pour fuir le laisserait sans protection. Les deux géants fendent l’eau et se retrouvent nez à nez. Le Mégalodon est étonné que son adversaire ne tourne pas la queue pour s’enfuir. Mais il continue, car il n’a aucune raison de douter de la réussite de cette tactique maintes fois éprouvée, jamais vaincue.

Alors que leMégalodon s’approche, il tourne soudainement pour nager vers le bas. Il est plus rapide et plus agile que son adversaire. Il manœuvre en dessous, et gagne de la distance. Le Léviathan se déplace beaucoup plus lentement et n’arrive pas à se retourner à temps tandis que le Mégalodon remonte et fonce sur la partie molle et sensible de son ventre pour tenter de le forcer à se soumettre. L’effet escompté n’est pas aussi efficace que prévue en raison de sa taille. Le Léviathan continue de tourner, mais il est bien trop lent. Il tente de mordre dans l’espoir désespéré de saisir son agresseur avec ses puissantes mâchoires.

Le Mégalodon s’éloigne facilement de cet immense piège à dents et riposte rapidement en visant la queue et les nageoires, arrachant des petits fragments de chair à chaque morsure, puis se retire tout aussi vite, effectuant cette même routine encore et encore, pour essayer de neutraliser les défenses du Léviathan. Cette tactique fonctionne, mais elle est épuisante pour le Mégalodon, qui commence à manquer d’énergie. Il continue néanmoins à pousser pour tenter de finir le boulot, consumant toute l’énergie dont il dispose, espérant que la lutte ne durera pas trop longtemps.

Le Léviathan est dépassé, la vitesse de son combattant est bien supérieure, et les attaques constantes sur ses nageoires et sa queue devient trop dangereuse. Réalisant que ses capacités sont dépassées et qu’il est impuissant à résister aux attaques à répétition, il tente alors de s’éloigner. Manœuvrant désespérément dans sa fuite, il essaie de distancer son poursuivant. Le Mégalodon le prend en chasse, voyant là une bonne occasion d’achever son opposant.

Le Léviathan balance sa grande queue en nageant, afin de repousser toute nouvelle attaque du Mégalodon. À chaque fois qu’il avance, le Léviathan le frappe et l’arrête dans sa course. Le Léviathan dans son incroyable fuite en avant, conserve son énergie avec facilité. Le Mégalodon, de son côté, s’épuise rapidement.

La stratégie du Léviathan marche, et il continue à nager à un rythme détendu. Le Mégalodon finit par être à court d’énergie, incapable de continuer au même rythme. Mais son arrogance instinctive ne le lâche pas : au cours de son évolution, il n’a jamais eu l’occasion de développer une capacité à fuir — il n’y a jamais eu de raison pour cela. Pendant des millions d’années, il n’a jamais été surpassé, mais tout cela est en train de changer.


À mesure qu’ils avancent, il est clair qu’il s’agit d’une compétition entre un marathonien et un sprinter. Le Léviathan continue d’économiser sagement son énergie tandis que le Mégalodon, privé de force, continue de le poursuivre, perdant du terrain à chaque coup de queue, jusqu’à ce qu’il soit incapable de continuer la course. Quand son ennemi est finalement épuisé, le Léviathan se tourne vers le Mégalodon. Avec sa force et sa capacité à manoeuvrer, il déploie ses énormes mâchoires et saisit la colonne vertébrale du Mégalodon, mettant fin à la lutte, assurant sa victoire.

Ce rival, le Léviathan, est un novice par rapport à l’antique Mégalodon. Mais son évolution a garanti son triomphe final. Cela a établit son règne en tant que prédateur suprême, et sans doute le plus grand prédateur de la planète à avoir existé. Malheureusement, son règne sera de courte durée. Non, il n’y a pas eu d’ennemi plus grand ou plus puissant pour prendre le relais.

Mais le monde commençait à changer, la terre allait bientôt connaître une période de refroidissement, ce qui entraînerait l’extinction des principales proies du Léviathan. Et sans source de nourriture pour sustenter cette imposante créature, elle ne pouvait pas survivre. Mais son extinction a permis à d’autres prédateurs similaires de prendre sa place. L’orque, qui a de nombreuses caractéristiques en commun avec le Léviathan a fini par remplacer son prédécesseur.

Le Mégalodon a repris le flambeau par défaut en raison de l’absence de son adversaire. En poursuivant sa stratégie antérieurement couronnée de succès et en élargissant sa source de nourriture, il a assuré sa survie pendant longtemps. Mais comme les mers se sont nettement refroidies et sont devenues beaucoup moins profondes partout sur le globe, il est plus difficile pour le Mégalodon de se reproduire. Les zones appropriées nécessaires à sa reproduction ont rapidement disparu et, sans elles, le Mégalodon a fini par s’éteindre lui aussi. Et tout comme son ancien opposant, d’autres requins plus petits ont pu s’adapter à ces changements, assurant ainsi une plus grande diversité de prédateurs pour dominer les mers.

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