Nous ignorons ces éléments lorsque nous prenons l’avion, alors qu’il faudrait en avoir peur

Conseils
Il y a 6 ans

Ce n'est un secret pour personne, beaucoup de gens souffrent de la peur de l'avion. Pour eux, chaque vol est une véritable épreuve à surmonter. Et même si tu n'appartiens pas à cette catégorie de personnes, et que tu sais pertinemment bien que selon les statistiques, l'avion est le moyen de transport le plus sûr de tous, certains phénomènes à bord (comme par exemple les turbulences ou un redécollage d'urgence) sont susceptibles de te faire peur. Nous avons décidé de découvrir quels éléments sont normaux et lesquels sont vraiment alarmants.

Sympa t'explique pourquoi il ne faut pas paniquer en entendant certains sons étranges, en sentant certains tremblements, en voyant certains flashs ou en en étant témoin d'autres phénomènes pendant un vol.

Turbulences

Tout passager a déjà expérimenté ce phénomène de façon plus ou moins marquée à un moment ou à un autre. L'avion se met à trembler et à "tomber", parfois de façon à peine perceptible, parfois de façon très sensible. Dans cette situation, tout le monde se sent mal à l'aise, ce qui est compréhensible, mais il faut savoir que les turbulences sont tout à fait normales et qu'il n'y a aucune raison de paniquer.

Les secousses sont causées par la différence de température des courants ascendants et descendants, en particulier dans les nuages, au-dessus de grandes étendues d'eau, au-dessus des montagnes ou dans le flux d'air d'un autre avion (cela se produit près des aéroports). Mais il n'y a pas à craindre que l'avion s'écrase lorsqu'il entre dans un courant d'air : il est conçu pour résister à ce genre de charges.

Bien sûr, les pilotes essaient d'éviter les nuages orageux et avertissent toujours les passagers à l'entrée d'une zone turbulente, afin que chacun puisse retourner à son siège et attacher sa ceinture de sécurité. Mais il y a des situations où elles surgissent sans prévenir. Nous décrirons cela en détail à la fin de l'article.

Flash de lumière par la fenêtre

Certains passagers sont effrayés par les éclairs de lumière qu'ils voient à travers le hublot, mais il n'y a rien d'exceptionnel à cela. Il s'agit des feux clignotants situés aux extrémités des ailes, qui avec les autres feux de navigation, servent à prévenir les collisions d'aéronefs, en particulier près des aéroports.

Souvent, ces lumières se reflètent dans les nuages, créant l'illusion de la foudre, qui altère les nerfs des passagers particulièrement sensibles, bien qu'il n'y ait absolument rien de dangereux. D'ailleurs, la vraie foudre frappe aussi les avions, mais cela ne pose aucun problème pour les avions modernes, car ils sont conçus pour ce type de situation.

Pour protéger les avions contre la foudre, les plaques de sa carlingue sont solidement fixées les unes aux autres, les systèmes de bord sont protégés par des grilles en cuivre, les réservoirs de carburant sont remplis de gaz inerte pour prévenir les incendies, et il y a des décharges électrostatiques sur les ailes. Cependant, les orages sont tout de même considérés comme dangereux, si bien que les pilotes essaient d'éviter les fronts orageux.

Oscillement des ailes

Une autre caractéristique de l'avion, qui peut effrayer un passager inexpérimenté, est l'oscillement des ailes. Il n'y a rien d'étrange à cela non plus, car les ailes sont souples, et comme nous l'avons déjà mentionné, les avions sont conçus pour affronter les turbulences. De plus, les avions sont soigneusement vérifiés avant le décollage, donc si tu vois l'avion "battre des ailes" par le hublot, n'aie pas peur, c'est tout à fait normal.

Une dernière rotation avant d'atterrir

Le fait qu'un avion effectue une autre rotation avant l'atterrissage n'est pas un signe de problèmes techniques. La piste peut être encombrée par d'autres avions en attente, il peut y avoir un obstacle sur la piste (par exemple un groupe d'oiseaux), il peut y avoir un fort vent latéral, ou un atterrissage en toute sécurité peut être temporairement impossible pour d'autres raisons. Un retard vaut mieux que n'importe quel danger, alors ne t'inquiète pas, c'est une situation assez courante.

Vibrations, craquements ou heurts pendant le décollage, l'atterrissage ou la circulation au sol

Généralement, un avion émet toutes sortes de sons "suspects", qui ne sont pourtant pas des signes de danger imminent. Ils peuvent être émis par les volets qui se déploient avant le décollage pour augmenter la portance ; ceux-ci se rétractent pendant le vol, et se déploient à nouveau avant l'atterrissage.

Pendant la phase de "taxi", un son étrange (comme si une pièce de monnaie passait à travers les cordes d'une guitare) est émis par l'unité de transmission de puissance, un dispositif qui égalise la pression dans tous les systèmes hydrauliques de l'avion.

Les chocs et les craquements après le décollage et avant l'atterrissage sont causés par la carlingue, et les vibrations pendant l'atterrissage sont déclenchées par le dispositif antidérapant qui empêche l'avion de glisser. D'ailleurs, un atterrissage violent est également normal lorsque l'avion atterrit sous la pluie, car il offre une meilleure adhérence des pneus sur l'asphalte.

Comme toutes les pièces de l'avion, sa carlingue et ses trains sont conçus pour résister aux énormes charges potentielles. La photo de gauche montre le résultat d'un atterrissage peu réussi, mais les pneus n'ont pas explosé (les avions modernes n'ont généralement pas de chambre à air et sont pompés avec de l'azote), et finalement tout s'est bien terminé.

En revanche, les éléments suivants peuvent être dangereux

La formation de glace peut être un phénomène très dangereux ; elle se produit dans une atmosphère chargée en gouttelettes d'eau refroidies, ainsi qu'au sol ou même sur la piste. La formation de glace (qui peut se produire sur la carlingue mais aussi sur les réacteurs) rend le revêtement plus lourd, diminue la portance des ailes, et l'avion peut devenir incontrôlable.

Heureusement, nous avons appris à faire face à ce phénomène : par temps froid, les revêtements de l'avion sont recouverts d'un liquide spécial avant le vol. Et si de la glace se forme dans l'air, elle est prise en charge par l'équipage, qui active le système anti-glace et quitte la zone de nuages dangereuse.

Les autres dangers comprennent les orages, les fortes pluies, les bourrasques de vent, les tornades, les tempêtes de poussière, les nuages de cendres volcaniques et les températures anormalement élevées ou extrêmement basses. Dans ce cas, la météo est considérée comme inapte pour le vol, qui est alors reporté. Mais que faire si une situation dangereuse survient en plein vol ?

Dans ce cas, l'équipage a des instructions, et l'avion est doté d'un radar météorologique qui permet de voir les fronts de tempête, qui s'affichent dans une couleur spécifique, du vert clair au violet foncé : plus la couleur est foncée, plus le front est dangereux. Selon la couleur du marqueur, l'ordinateur de bord décide s'il suit l'itinéraire par défaut ou s'il choisit un nouvel itinéraire plus sûr.

Comme mentionné plus haut, l'équipage avertit les passagers lorsqu'ils sont sur le point d'entrer dans une zone de turbulences et leur demande de boucler leur ceinture de sécurité. Mais il existe aussi un phénomène appelé turbulence en air clair (CAT) qui n'est pas prévisible, si bien qu'il est impossible d'avertir les passagers à temps. Ce type de turbulence, comme son nom l'indique, se produit dans un ciel clair, et non au milieu des nuages, et il est impossible de déceler sa présence, même à l'aide d'un radar météorologique.

Mais encore une fois, il n'y a pas lieu de craindre qu'un avion moderne tombe en plein vol ; il est conçu pour résister à des charges importantes. Même dans le passé, de telles catastrophes étaient rares : en 1964 par exemple, un Boeing B-52 (photo) est entré dans une zone de turbulence d'air clair et a perdu son stabilisateur vertical, mais a finalement réussi à atterrir en toute sécurité dans l'Arkansas.

Le principal danger d'entrer dans la zone CAT est que les passagers sans ceinture de sécurité risquent d'être blessés. C'est pourquoi il est important de prêter attention aux recommandations et de garder sa ceinture attachée tout au long du vol ; et lorsque l'on se déplace dans la cabine, ne pas oublier de s'accrocher aux dossiers des sièges ou aux coffres à bagages, juste au cas où.

Bonus : savais-tu pourquoi les vols d'ouest en est sont toujours plus rapides ?

Tu as peut-être déjà prêté attention à ce détail. Par exemple, un vol de Moscou à Bangkok est plus court de 50 minutes que le vol retour de Bangkok à Moscou, bien qu'il suive le même itinéraire. Cette différence s'explique par les courants d'air.

En haute altitude, la vitesse varie de 200 à 500 km/h. La terre tourne d'ouest en est, et si l'avion va dans la même direction, il utilise ces courants d'air. Alors que si l'avion vole dans la direction opposée, d'est en ouest, les courants génèrent une résistance supplémentaire.

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