Nous ne remarquons jamais ces petits détails, mais les pilotes oui, même lorsqu’ils voyagent en tant que passagers
Les pilotes professionnels et le personnel à bord étudient tout, presque comme des agents spéciaux. Ils savent détecter les petits détails, les erreurs et les incohérences, même s'ils voyagent en tant que passager. Evidemment, c'est leur métier, ils ont donc les meilleurs réflexes possibles.
Après avoir étudié les histoires de pilotes d'avion, Sympa est maintenant prêt à te parler de six détails qui sont souvent imperceptibles pour un passager classique mais que les pro notent immédiatement.
1. La formation de glace
Avant le décollage, surtout dans un climat froid, la superficie de l'aile de l'avion est recouverte de substances spéciales permettant d'éviter la formation de gel. S'il y a une urgence, l'avion peut décoller sans ce revêtement, mais la probabilité de formation de glace une fois dans l'air sera très forte.
Les pilotes font très attention à la rapidité avec laquelle le gel se forme sur le verre du hublot au moment de la réduction de puissance des moteurs. Ils se fient donc au bruit du moteur ainsi qu'à l'épaisseur de cette couche de glace.
2. Des odeurs suspectes
Les bruits bizarres sont les meilleurs signes précurseurs lorsque quelque chose ne va pas. Mais la cabine des passagers étant tellement bien insonorisée que les pilotes prêtent souvent attention à un deuxième signal : celui de l'odeur.
Les odeurs peuvent s'infiltrer n'importe où. "Par exemple, l'odeur du combustible, de liquide hydraulique ou d'huile sont relativement typiques et faciles à percevoir" explique Tom Farrier, directeur de la sécurité de l'association de transport aérien.
3. Angle avec lequel la lumière traverse le hublot
Si tu prends un vol de jour, regarde bien l'angle avec lequel la lumière entre à travers le hublot. Les pilotes expérimentés savent que le changement d'angle de cette lumière est le premier signe de changement de direction de l'avion.
Il arrive parfois que suite à des défauts mécaniques de l'appareil ou des conditions météorologiques, la direction de l'avion peut changer, mais que l'on n'en informe pas les passagers afin de ne pas provoquer de panique à bord. En outre, grâce à l'observation de la lumière, on peut aussi savoir si l'avion aura du retard ou pas.
4. Les informations sur les retards
D'ailleurs, en parlant de retard, de nombreux passagers ne savent pas que, si un vol est retardé, on doit leur fournir une explication claire et appropriée sur ce qui s'est passé et à quoi ce retard est dû. "Si l'avion reste sur la piste d'atterrissage pendant plus de 20 minutes, j'essaie alors de connaître les causes de ce retard par l'intermédiaire de l'hôtesse de l'air" dit Patrick Smith, pilote et auteur du site internet Ask the Pilot.
Ce n'est pas que les causes du retard sont plus difficiles à comprendre pour un passager que pour un pilote, mais tout le monde ne pense pas à en demander la raison. Si tu veux avoir des explications claires, il te suffit de les demander à une hôtesse de l'air ou à un employé de l'aéroport.
5. Où se trouvent les issues de secours ?
Pour les touristes expérimentés, les instructions sur la localisation des issues de secours ne sont qu'une simple formalité à laquelle il n'est pas nécessaire de faire attention.
Pour John Chesire, ancien pilote, maintenant retraité, il faut cependant toujours faire très attention à la localisation des issues de secours et comment les atteindre le plus rapidement possible. "Je calcule toujours le nombre de pas qu'il me faudra faire entre mon siège et la sortie de secours. C'est pour que, dans le cas d'incendie et dans l'obscurité totale, ou même avec la tête baissée, je puisse accéder à la sortie, ouvrir la porte et sortir de l'avion", nous explique John.
6. Les annonces pendant le vol
Les pilotes professionnels écoutent toujours les annonces, même quand ils ne travaillent pas. Par exemple, le message "nous demandons au chef de cabine de bien vouloir s'approcher de la cabine du pilote" est quasiment toujours le signe qu'il y a eu un problème.
Cependant, il y a parfois des cas où le pilote a tout simplement envie d'une tasse de thé ou d'un cappuccino. Pas de raison de s'inquiéter donc.