10 Personnes qui ont découvert un mystère familial qui a bouleversé leur vie

" N’abandonne jamais “, ” tu peux le faire “, ” seuls les nuls laissent tomber " : voici une liste incomplète des croyances néfastes pour lesquelles nous continuons à investir notre temps et sacrifier nos efforts dans des rêves absurdes et des relations insignifiantes, année après année. Nous luttons pour quelque chose que nous ne voulons pas, et nous tentons de toucher du doigt ce que l’on ne peut pourtant pas atteindre. Mais, est-il si dramatique de s’avouer vaincu ? Peut-être que la seule capacité de s’arrêter à temps distingue les gens qui réussissent des autres ?
Chez Sympa, nous avons décidé de vérifier pourquoi les gens ont tendance à poursuivre des projets “morts”, pourquoi nous devrions cesser de le faire, et surtout, le plus important, comment vérifier que les choses sont bel et bien devenues obsolètes.
Souvent, nous avons du mal à laisser derrière nous un projet qui a échoué, simplement parce que l’investissement initial était dur et qu’il n’a pas porté ses fruits. Et peu importe ce que c’était : argent, temps, efforts. Nous continuons d’investir dans le projet, mais au bout du compte, nous ne faisons que dépenser plus. Et plus nous dépensons, plus il nous est difficile d’abandonner l’idée.
Ce phénomène s’appelle le “coût irrécupérable”. Un excellent exemple est le Concorde : l’avion de ligne le plus rapide du monde mais qui était aussi le moins rentable. Les coûts irrécupérables de son développement s’élevaient à environ 1 milliard de dollars, mais la Grande-Bretagne et la France ont continué à investir dans le projet. Durant 40 ans, le Concorde n’a pas généré de bénéfice.
Cet effet s’exprime par le fait que nous avons tendance à surestimer les choses que nous possédons et à sous-estimer la propriété des autres. Cela vaut pour les objets, mais aussi les idées, les travaux et les projets. Nous sentons que notre bien a beaucoup de valeur uniquement parce que c’est le nôtre.
L’effet de propriété a été parfaitement illustré par le Prix Nobel Daniel Kahneman. Il a pris un groupe d’étudiants, et il a donné à une moitié des tasses de café ordinaires. Et ensuite, il a demandé aux “propriétaires” et aux potentiels acheteurs d’évaluer le coût des tasses. Les acheteurs les évaluaient en moyenne à 2,25 euros, et les propriétaires à 5,25 euros.
Beaucoup de gens ont tendance à se faire passer pour un héros, même quand ce n’est pas nécessaire, comme par exemple en repoussant un grand volume de travail au dernier jour, pour le réaliser de justesse en mobilisant toutes ses capacités, ou encore, relancer un projet “mort” parce que “je peux le faire”. Travailler plus pour être admiré par les autres.
Bien souvent, le perfectionnisme est à blâmer pour ce comportement. Les gens qui y sont enclins n’apprécient pas les résultats d’un travail qui a été fait sans un effort titanesque.
Cet effet est surtout connu par les employés des vieilles entreprises. L’employé doit réaliser des tâches particulières ou utiliser des schémas obsolètes seulement parce que “nous y sommes habitués”. Souvent, même les chefs de service ne se souviennent plus d’où viennent les objectifs non pertinents qui remontent à fort longtemps, mais à cause de l’habitude, ils confient ces travaux à leurs subordonnés, en les obligeant à perdre de l’énergie pour des choses inutiles.
Nous appliquons cette habitude aussi chez nous : nous suivons de vieilles recettes, parce que “Maman utilisait celle-là”, nous ne voulons pas de nouveaux appareils électroménagers qui nous rendraient pourtant la vie plus facile. Nous faisons un travail dont nous ne voulons pas parce que “c’est ainsi que ça doit se passer”, même si personne n’est mort parce qu’il a cessé de repasser le linge de lit et qu’il a ainsi économisé quelques heures de son temps.
Aujourd’hui, de tous les côtés, on nous dit que nous pouvons faire tout ce qui nous plaît, que nous ne devons pas nous avouer vaincus, que tous les objectifs sont réalisables si nous y mettons suffisamment d’efforts. L’expression “seuls les faibles abandonnent” est devenue très courante. Par conséquent, nous ne pouvons souvent pas rejeter des objectifs inefficaces et des projets non rentables simplement parce que nous avons peur de la condamnation sociale.
Et toi, est-ce que tu t’avoues vaincu facilement ? Quand tu écoutes la chanson The Eye of the Tiger, te sens-tu capable de déplacer des montagnes ?