Qui étaient dans la réalité les princesses de Disney

C’est curieux
Il y a 6 ans

Les dessins animés de Walt Disney, basés sur des contes classiques et des histoires remplies de charme, sont aimés par les enfants du monde entier. Tant et si bien que les histoires et les contes de fées classiques sur lesquels ils sont basés sont tombés aux oubliettes. Les scénaristes ont fait un excellent travail pour rendre quelque chose de génial (parfois en sortant un peu de la logique), mais il y a beaucoup de détails extraordinaires qui sont restés dans les coulisses. Nous voulons dans cet article les partager avec toi.

Sympa a recueilli les faits inattendus qui sont à l’origine des histoires des belles princesses des films du studio Disney.

Qui sont les princesses Disney ?

Il existe un club officiel des princesses Disney, et chaque fois qu’une nouvelle participante l’intègre, on lui organise un couronnement spécial, qui a lieu à Disneyland. Cependant, la jeune fille ne doit pas nécessairement avoir un réel titre aristocratique. Le titre de “princesse Disney” n’est pas lié à l’adaptation de l’histoire à l’écran mais il a été clairement inventé dans un but plus prosaïque : augmenter la vente de produits dérivés pour enfants. Aujourd’hui, le club compte 11 princesses : Blanche-Neige, Cendrillon, Bella, Ariel, Jasmine, Pocahontas, Tiana, Merida, Mulan, Raiponce et Aurora.

L’histoire de certaines d’entre elles est restée presque inchangée et a été racontée comme elle s’était déroulée dans le passé.

Par exemple, Mulan est basé sur une légende chinoise à propos d’une femme guerrière. La principale différence entre le dessin animé et l’histoire originale, c’est que la tromperie avec le déguisement a été découverte des années après la fin de la guerre, lorsque Hua Mulan était déjà devenue une fonctionnaire respectée de la Cour impériale. Cette histoire est connue depuis le VIe siècle après J.-C.

Mérida est un personnage spécialement inventé pour le film, tout comme Tiana et Jasmin. Dans l’histoire originale d’Aladin, la princesse Badrulbudur est mentionnée, mais elle ne joue pas un rôle très important. Le film La Princesse et le crapaud a été réalisé à partir d’un conte de fées relatant l’histoire d’un roi grenouille, mais ici, la princesse est la fille arrogante du roi, complètement différente de la laborieuse et gentille Tiana. L’histoire de Raiponce, elle, est restée pratiquement inchangée. Dans l’histoire écrite par les frères Grimm, elle ne faisait pas partie de la royauté, mais était une simple roturière qui connaissait le fils du roi et avait deux enfants avec lui. Sachant cela, sa méchante belle-mère aveuglait le prince, mais Raiponce le guérissait avec ses larmes.

Mais bon, d’autres contes classiques ont par contre changé radicalement.

La première Cendrillon a vécu dans l’Égypte Ancienne

L’intrigue de la jeune fille qui a épousé un souverain grâce à une chaussure perdue existe dans le folklore d’un grand nombre de peuples du monde. Plus de 300 variantes de ce conte sont maintenant connues. La plus ancienne d’entre elles a été écrite dans l’Égypte ancienne par Strabon dans le volume 17 de son récit nommé la “Géographie”, environ 7 ans avant J.-C.

La magnifique femme que Sappho appelle Doricha, la bien-aimée du frère de Sappho, transportait du vin Lesbien à Naucratis pour le vendre. Pendant qu’elle se baignait, un aigle arracha une de ses sandales des mains de sa servante et la porta à Memphis ; et pendant que le roi faisait justice en plein air, l’aigle qui passait au-dessus de sa tête, lança la sandale sur ses genoux ; et le roi, étonné à la fois par la belle forme de la sandale et par l’étrangeté de l’événement, envoya des hommes dans toutes les directions à la recherche de la femme qui portait la sandale ; et quand elle fut trouvée dans la ville de Naucratis, elle fut emmenée à Memphis, et devint l’épouse du roi.
Strabon

D’autres sources disent que la jeune fille s’appelait Rodophis, et qu’elle a été enlevée par des pirates et vendue comme esclave.

L’histoire sur la taille du pied vient probablement de la variante chinoise de Cendrillon, écrite pour la première fois en 850 av. J.-C sous la dynastie des Tang. Plus tard, en Chine, il était à la mode de bander les pieds des femmes pour les rendre plus petits et cela a été repris dans les contes pour enfants. Plus le pied était petit, plus la fille est considérée comme belle et parfaite, ce qui l’aidait à trouver un mari.

Il y a la théorie selon laquelle, en réalité, les pantoufles de la Cendrillon que nous connaissons étaient faites en " vair " (cuir d’écureuil) et non en verre, puisque dans la langue française, ces mots sont très semblables. Le premier à avoir eu cette idée fut Honoré de Balzac. Mais la controverse n’a pas cessé depuis, certains pensent que Charles Perrault s’est trompé dans la traduction, d’autres prétendent qu’il a fait le changement en connaissance de cause. En tout cas, les studios Walt Disney ont utilisé précisément cette variante pour l’adaptation.

Pocahontas a adopté le christianisme

Matoaka était le vrai nom de la fille du chef des Powhatan. Pocahontas était le surnom que lui avait donné son père, il signifiait “coquine”. L’histoire nous apprend qu’elle a sauvé le capitaine anglais John Smith en lui couvrant la tête avec la sienne lorsque le chef était sur le point de le tuer avec une hache. Matoaka avait alors 12 ans. Mais beaucoup de spécialistes doutent que cette histoire soit vraie. John Smith a quoi qu’il en soit quitté le pays des Powhatan en vie, et son sort est demeuré inconnu.

Mais la vie de Pocahontas a ensuite été fascinante et tragique.

À l’âge de 17 ans, elle a été capturée par les Anglais, qui lui ont appris leur langue. Elle a adopté le christianisme et elle a eu un nouveau nom : Rebecca. Plus tard, elle a épousé le colonisateur John Rolfe et a eu un fils, appelé Thomas. Les époux ont même visité l’Angleterre, où Rebecca a connu une très grande popularité et a même visité la Cour. Mais sur le chemin du retour, elle est tombée malade d’une étrange fièvre et est morte à l’âge de 22 ans.

De nombreuses célébrités américaines sont des descendantes directes de Thomas Rolfe, et donc de Pocahontas, dont deux premières dames : Edith Wilson et Nancy Reagan.

La Belle au bois dormant ne s’est pas réveillée avec un baiser

Il existe aussi de nombreux récits différents sur l’histoire d’une jeune fille ayant dormi pendant 100 ans. On les retrouve dans le folklore d’un grand nombre de pays européens. L’histoire classique qu’on connaît est considérée comme l’œuvre de Charles Perrault, dans laquelle la princesse ne s’est pas réveillée à cause d’un baiser, mais simplement parce que le moment était arrivé. Les Disney Studios ont laissé inchangée l’histoire qui se passe avant que la princesse ne se réveille, mais ont ensuite radicalement modifié les événements qui suivent pour introduire une fin heureuse classique.

Dans l’histoire de Charles Perrault, la mère du prince tente de la tuer, elle et ses deux enfants, mais ils sont sauvés par un noble serviteur. Dans la version écrite par l’Italien Giambattista Basile, la princesse Talia se réveille aussi, mais pas grâce à un baiser. Pendant son sommeil, elle est tombée enceinte d’un prince qui a profité de la belle en détresse et a donné naissance à deux enfants. L’un des enfants, affamé, s’est mis à sucer la main de sa mère et a sorti une aiguille de son doigt. C’est à ce moment que Talia s’est finalement réveillée. La méchante reine dans cette histoire essaie aussi de ruiner le bonheur du personnage principal, mais la fin est tout de même heureuse.

Et Blanche-Neige aussi

Le studio Disney a également modifié cette histoire.

Dans l’histoire écrite par les frères Grimm au XIXe siècle, la belle-mère de Blanche-Neige tente de l’assassiner quatre fois. Au début, elle ordonne à une servante de tuer la princesse de 7 ans et d’apporter son foie et ses poumons comme preuve du meurtre. La méchante reine mange alors la viande que lui apporte sa servante sans se douter qu’elle appartient à un cerf. Quand elle apprend que la princesse est encore en vie, la belle-mère change son apparence et offre à l’innocente princesse un tissu en dentelle pour sa robe qui finit par quasiment l’étrangler. Ensuite, elle lui envoie une brosse à cheveux empoisonnée et ce n’est qu’après toutes ces tentatives qu’elle finit par lui donner une pomme empoisonnée. Les nains ont réussi à sauver Blanche-Neige de la dentelle et de la brosse, mais à la fin, ils n’arrivent pas à temps pour la sauver de la pomme. Ils décident alors de la placer dans un cercueil en verre.

Blanche Neige ne s’est pas réveillée avec un baiser. Dans cette version, c’est un prince qui est tombé amoureux de sa beauté et a demandé à ses serviteurs d’apporter le cercueil au palais. Les serviteurs ont suivi les ordres de leur maître, et sur le chemin de retour, l’un d’eux a trébuché et le cercueil a failli tomber. Dans le mouvement, un morceau de la pomme empoisonnée sort de la gorge de la princesse, qui se réveille.

La petite sirène est morte

L’histoire d’Hans Christian Andersen a également changé de manière radicale. Dans le dessin animé, la petite Ariel vaincs la méchante Ursula avec l’aide du prince Éric. Une fois que le roi Triton récupère sa voix, il transforme ensuite sa fille en humaine pour toujours. Le film se termine par une scène de liesse où l’on voit un mariage parfait.

Mais dans l’histoire originale, l’auteur parle beaucoup de la religion et de l’âme. À la fin du récit, le prince épouse une autre femme, et la petite sirène meurt. Les tentatives de ses 5 sœurs pour la sauver échouent, et le matin après le mariage, elle meurt et se transforme en écume de mer. Puis Andersen a réécrit la fin pour la faire se transformer en " fille de l’air " (dans le conte on explique que les sirènes n’ont pas d’âme et c’est le nom qu’ils donnent aux esprits) et pouvoir un jour recevoir une âme et aller au ciel.

Certains chercheurs considèrent que cette histoire est une sorte de confession allégorique d’Andersen, amoureux d’un homme qui l’avait ignoré et s’était marié. Que ce soit vrai ou non, il est certain que l’auteur s’est dédié à l’écriture et a préféré vivre en solitaire, sans aucune relation amoureuse. Ceci est un fait confirmé par de nombreuses allusions dans ses journaux.

La Belle était une vraie princesse

On retrouve l’histoire d’une belle jeune femme qui finit prisonnière d’une bête dans le folklore de nombreux pays européens. Le plus populaire d’entre eux est le conte de l’écrivain russe Sergueï Aksakov appelé La fleur écarlate. L’intrigue trouve ses origines dans la mythologie grecque avec l’histoire de Cupidon et Psyché. Dans la première édition imprimée de La Belle et la bête, il y avait quelques faits intéressants qui se sont perdus au fil du temps. Cette histoire a été publiée par Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve en 1740.

Dans cette version, par exemple, on apprend comment fonctionne le sort jeté sur le prince et on découvre que les vrais parents de Belle sont un roi et une fée obligés de donner leur fille à la famille d’un marchand pour la cacher d’une sorcière maléfique.

Plus tard, le récit est devenu une histoire avec une morale forte dans laquelle on explique que l’âme est plus importante que l’apparence physique. Le studio Disney a en outre enlevé une partie importante de l’histoire originale : les deux sœurs de Belle. Elles sont jalouses que la jeune fille vive dans ce splendide palais et la supplient de rester un jour de plus à la maison. Mais la Bête a failli mourir de ce retard, lui qui l’avait suppliée de revenir à temps.

Quelle est ta princesse préférée ? Raconte-nous dans les commentaires.

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