Tu ferais mieux de rester éloigné de cet arbre

Conseils
Il y a 2 ans

[1] Cet arbre a une écorce, des feuilles et même des graines toxiques. Pire encore, ces graines peuvent exploser — et ce n’est pas le genre d’expérience que tu veux vivre lorsque tu voyages en Amérique centrale. Voici l’arbre bombardier — un géant de 30 mètres couvert d’épines coniques. L’arbre a l’air unique, car ses fruits ressemblent presque à de petites citrouilles, mais ne t’en approche pas et ne les touche pas ! Contente-toi de le contempler de loin : une fois que ces fruits ressemblant à des citrouilles se fendent, ils explosent et libèrent les fameuses graines, qui sont propulsées à environ 70 mètres par seconde, ce qui est suffisant pour te blesser. Mais bon, l’arbre bombardier n’est pas si méchant. Il ne veut simplement pas de compétition, c’est pourquoi il fait tout son possible pour envoyer ses graines le plus loin possible, c’est-à-dire à environ 40 mètres...

[2] Certains arbres sont si dangereux qu’ils ont même un panneau d’avertissement, comme par exemple le mancenillier. Il semble pourtant tout à fait inoffensif, et ses fruits ressemblent à des pommes ordinaires, mais manger une telle pomme peut être la dernière chose que tu feras de ta vie. C’est très sérieux. Toucher cet arbre n’est pas non plus sans danger. Et même le regarder ! Et si tu essaies de le couper, tu seras puni instantanément : il répond en faisant jaillir une substance aveuglante directement dans tes yeux. Cette sève peut causer une cécité temporaire, et si elle entre en contact avec la peau, tu auras des brûlures et des ampoules. Il n’y a qu’un seul moyen de dompter cet arbre : il faut d’abord le brûler à sa base — en se tenant très loin pour plus de sûreté. Ensuite, on laisse l’arbre tombé sécher au soleil, et une fois qu’il est sec, on peut l’utiliser en toute sécurité. Il existe même des meubles en bois de mancenillier qui sont toxiques à l’usage ! Alors fais attention à la chaise sur laquelle tu t’assois.

[3] Et maintenant, qu’est-ce que cette chose ? Les scientifiques l’appellent le fruit du jatropha, mais il est aussi connu sous le nom de noix noire vomitive ! Si tu essaies de la manger, la première chose que tu ressentiras sera une sensation de brûlure dans la gorge. Une fois qu’elle aura atteint ton estomac, tu auras de violents maux de ventre. Le résultat peut être terrible — elle peut provoquer une grave dépression du système nerveux central, et il ne s’agit pas d’un accès de tristesse. C’est un état physiologique où la respiration est affectée, le rythme cardiaque est diminué, et tu peux même perdre connaissance, sans parler de séquelles plus graves.

[4] Regarde ces feuilles en forme de cœur, elles sont si jolies ! Pourtant, le fruit de cet arbre n’est pas si inoffensif. Le Pangi est originaire d’Asie du Sud-Est, et son fruit peut être mangé, mais il nécessite BEAUCOUP de préparation. Premièrement, il faut attraper ces grappes brunâtres qui ressemblent à des poires — ce sont les fruits. Ensuite, il faut atteindre les graines — à travers la pulpe qui a l’air douce, crémeuse et peut-être comestible mais qui ne l’est pas -, puis les faire bouillir. Troisièmement, il faut les faire tremper ou les envelopper dans des feuilles de bananier pendant 40 jours pour que le cyanure d’hydrogène soit libéré. Cette substance est heureusement soluble dans l’eau et peut être en quelque sorte éliminée une fois que les graines sont bouillies et fermentées. Mais pourquoi se donner tant de mal ? Ces graines sont en fait ajoutées à certains plats pour leur donner du goût, comme une épice.

[5] Certains fruits nécessitent beaucoup de préparation, tandis que d’autres ne peuvent être consommés que lorsqu’ils sont mûrs à 100%. Le sureau cru est riche en vitamine C, ce qui est bon pour la santé, et en cyanure, ce qui n’est clairement pas bon. Ces baies sont cependant très appréciées : tu peux en trouver dans des tartes, des sirops, des thés, des confitures — et plein d’autres choses ! Les baies entièrement mûres et cuites ne sont heureusement pas dangereuses.

[6] L’akée, fruit national jamaïcain, a un goût vraiment unique : il est doux et beurré, et les gens qui l’ont goûté affirment qu’il a le même goût que les œufs brouillés. Tout comme pour les baies de sureau, on ne peut manger l’akée que s’il est bien mûr, c’est pourquoi l’importation de d’akées crus a été interdite aux États-Unis il y a près de 50 ans. La seule partie comestible est la chair blanche et crémeuse elle-même. La chair rose a l’air appétissante, mais ne t’y fie pas : elle est hautement toxique. Idem pour les graines noires. Fait amusant, les gens utilisaient autrefois l’akée pour nettoyer les vêtements grâce à ses propriétés blanchissantes. Les graines du fruit contiennent des saponines qui peuvent créer cette mousse dont nous avons besoin pour le lavage. Aujourd’hui, ce produit n’est plus aussi populaire et très peu de gens le préfèrent au savon manufacturé.

[7] Le corossol est un autre fruit interdit d’importation. Il est aussi appelé Guanabana et peut libérer des toxines dangereuses entraînant des conséquences très désagréables s’il n’est pas mûr. Si tu veux vraiment le goûter, il y a des chances que tu trouves de la pulpe de corossol congelée dans le commerce. Le fruit en lui-même est délicieux — il a le goût d’un mélange d’ananas et de fraise. Cependant, ce fruit n’est pas approuvé par l’agence américaine des produits alimentaires en raison du risque qu’il présente pour la santé. Mais si jamais tu manges du corossol, n’oublie pas d’éviter les graines, car elles sont toxiques pour les humains.

[8] Voici une mangue, délicieuse et sans danger. Maintenant, regarde ce fruit : il ressemble un peu à une mangue quand elle est verte, mais tu ne voudras certainement pas la manger. Ce fruit pousse sur ce qu’on appelle l’arbre à suicide, et un seul noyau suffit à achever un être humain. Mais qui a dit qu’il fallait les manger ? Ils peuvent être utilisés comme déodorants. Cependant, il existe des options plus sûres, alors tu ferais mieux de laisser cet arbre tranquille.

[9] D’un point de vue arboricole, un arbre ne doit pas nécessairement être toxique pour être dangereux. Le Bunya-Bunya, par exemple, a des pommes de pin géantes — plus grosses que ta tête. Alors imagine la taille des pignons ! Le seul vrai danger est qu’une de ces pommes de pin tombe sur ta tête. Pour le reste, le bunya-bunya est plutôt inoffensif : si tu fais bouillir ses pignons, tu obtiendras un thé très savoureux. Les pignons sont aussi sans gluten, donc ils peuvent faire partie de n’importe quel régime à la mode. Cet arbre existe depuis longtemps, depuis que les dinosaures parcourent la planète, mais aujourd’hui, il est presque endémique de l’Etat du Queensland, en Australie.

[10] Tout le monde sait que c’est la dose qui fait le poison, n’est-ce pas ? Le palétuvier laiteux est une autre preuve de ce dicton. Il peut être extrêmement utile à des fins médicinales, ou extrêmement toxique lorsqu’il est mal utilisé. Toutefois, ce n’est peut-être pas seulement la dose mais aussi la composition chimique qui fait le poison. La sève de cet arbre peut provoquer des cloques, des brûlures et même une cécité temporaire, tout comme celle du mancenillier. C’est pourquoi les gens l’appellent parfois le “palétuvier qui rend aveugle”.

[11] L’arbre bouteille se trouve principalement en Namibie, alors si tu voyages dans ce pays désertique et que tu as soif, ne te laisse pas avoir par son apparence : il ne renferme pas une eau que tu peux boire. L’arbre bouteille obtient sa fameuse forme au bout de 5 à 8 ans, qui lui permet de retenir de l’eau. Mais si tu oses la goûter, les conséquences peuvent être fatales. Elle est très toxique pour les humains et les animaux. Sans les toxines contenues dans l’eau, l’arbre ne pourrait pas conserver son humidité, car les animaux lui prendraient. Pour éviter cela, l’arbre bouteille a développé une sorte de mécanisme de protection, principalement contre les animaux (et apparemment contre certains humains aussi) pour rester bien hydraté.

[12] Le dernier arbre de notre liste, mais non des moindres, est le Gympie-Gympie ! Tu as probablement croisé une ortie au moins une fois dans ta vie. Les conséquences du contact avec l’ortie ne sont pas très agréables — personne n’aime les éruptions cutanées et les sensations de brûlure et de démangeaison. On peut dire que le gympie-gympie, parent éloigné de l’ortie et apparemment inoffensif, a à peu près le même mécanisme, mais les conséquences sont différentes. Parfois, il s’agit simplement d’un inconfort prolongé, mais dans certains cas, cela peut être fatal. Bonne nouvelle, il existe un antidote ! De la cire à épiler ou même du ruban adhésif peuvent te sauver. Le principal problème, ce sont les petits poils qui se coincent dans la peau ; or tout ce qui est collant peut aider à les enlever. Ce n’est qu’un premier traitement d’urgence, mais il aide beaucoup.

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