Tu Peux Régler ta Montre Sur Ce Nuage

C’est curieux
Il y a 1 an

T’es-tu déjà senti si heureux que tu étais comme sur un petit nuage ? En vérité, même s’ils ne sont pas si nombreux, ils sont tout de même fascinants, et on peut te montrer quelques phénomènes super rares liés aux nuages.

Hé, quelle heure est-il ? Hmm, je vois Hector, donc il doit être 15h. Mais, euh.. qui est Hector ? Oh, Hector n’est pas une personne. C’est une formation de nuages d’orage. Elle se forme presque tous les après-midi, de septembre à mars, au-dessus des îles Tiwi, dans le nord de l’Australie. Comme Hector se forme régulièrement, les pilotes de ligne et les capitaines de navires s’en servent comme guide de navigation depuis des décennies. Il s’agit d’un orage unique en son genre, non seulement parce qu’il est très ponctuel, mais aussi parce qu’il s’agit de l’un des orages les plus conséquents et les plus réguliers au monde.

“Hector le Convecteur” — ouais, on lui donne parfois un nom encore plus stylé — atteint parfois des hauteurs d’environ 20 000 mètres. Ce que l’on voit, ce sont des nuages blancs qui se gonflent verticalement à grande vitesse. Au sommet de ces nuages se trouve une “enclume”, ou un nuage en forme de champignon, comme la cerise sur un gâteau. Cette enclume peut atteindre des milliers de mètres d’altitude.

Comment se forme ce nuage d’orage et pourquoi n’apparaît-il qu’à cet endroit précis ? Il existe plusieurs conditions météorologiques précises à cela. Les îles Tiwi jouent un rôle crucial en fournissant ces éléments. L’île de Bathhurst, à l’ouest, et l’île de Melville, à l’est, possèdent la taille, la forme et l’emplacement parfaits pour le développement d’Hector. La seconde raison est la brise marine qui transporte l’humidité. Elle s’accumule au-dessus des îles, se déplace de tous les côtés et converge finalement au centre. Ces vents doivent bien aller quelque part...

Ils s’affrontent et commencent à s’élever. Et c’est là que les choses deviennent intéressantes. Comme la colonne d’air qui monte refroidit avec l’altitude, la vapeur d’eau se condense en gouttelettes liquides et forme des nuages. Les vents marins mentionnés plus tôt sont également des masses d’air tropical. Ce climat tropical est un autre élément essentiel dans la formation d’Hector. Il a un rôle important à jouer dans les pluies de mousson et Hector est responsable de la plupart d’entre elles. L’aéroport de Pirlangimpi, sur les îles Tiwi, enregistre environ 2 mètres de précipitations chaque année. Pour mettre les choses en perspective, c’est le double de ce que Londres ou San Francisco reçoivent annuellement !

Ensuite, nous avons les nuages polaires stratosphériques, également connus sous le nom de nuages nacrés. Il faut avouer que le second est plus clinquant... On les observe surtout dans les régions de l’Arctique et de l’Antarctique, mais aussi en Écosse, en Scandinavie et en Alaska.

Ce type de nuages donne l’impression qu’un peintre impressionniste a retouché le ciel à coups de pinceau. Ils apparaissent sous la forme de teintes pastel irisées dans le ciel, à l’heure du coucher du soleil. Les nuages nacrés sont plus faciles à observer pendant le crépuscule dit “civil”. C’est-à-dire lorsque le soleil se trouve entre 1 et 6 degrés sous l’horizon. Ils se forment principalement en hiver à une altitude comprise entre 15 000 et 25 000 mètres. Les nuages nacrés peuvent être néfastes à l’atmosphère par ailleurs. Leur existence peut entraîner une réaction chimique, qui détruit peu à peu la couche d’ozone.

Une autre merveille de la nature est le Morning Glory cloud. Il ressemble à un rouleau de riz géant flottant dans le ciel. Ce phénomène rare ne peut être observé de façon régulière qu’à un seul endroit au monde : la partie sud du golfe de Carpentarie, en Australie. Bien que ce nuage puisse être aperçu dans d’autres parties du globe, c’est en septembre et en octobre que tu as le plus de chances de voir le Morning Glory cloud se former. Ce banc de nuages ébaubit les Australiens depuis une altitude de 100 à 200 mètres. Il peut atteindre les 1 000 kilomètres de long et se déplacer à des vitesses allant jusqu’à 60 km/h, ce qui le rend spectaculaire lorsqu’on le rejoue en accéléré. C’est déjà cool de ne de voir qu’un seul de ces rouleaux cotonneux ; mais ce qui est encore mieux, c’est de pouvoir observer jusqu’à 10 nuages roulants consécutifs. Cela s’est déjà produit et pourrait encore se produire à l’avenir.

Le nuage Arcus — c’est son autre nom — est connu depuis l’Antiquité. Les gens d’aujourd’hui ne sont pas les seuls à avoir noté cette formation nuageuse inhabituelle. Le peuple aborigène des Garrwa lui a aussi donné un nom particulier. Et les pilotes de la Royal Australian Air Force ont également rapporté avoir observé cet arcus dès 1942. Ensuite, plusieurs équipes de scientifiques ont étudié le phénomène. D’accord, mais comment se forme-t-il ? Encore un fois, avec les bonnes conditions atmosphériques. Lorsque l’humidité de la région s’élève, elle fournit de l’humidité ; si nous ajoutons de fortes brises marines à l’équation, nous pouvons obtenir des nuages de type Morning Glory.

Eh bien, eh bien... Qu’avons-nous là ? C’est un pyrocumulus. Ils peuvent se former des suites d’une convection, déclenchée par la chaleur des incendies de forêt ou d’une activité volcanique. Ils sont produits par le réchauffement intense de l’air près de la surface, qui soulève la masse d’air jusqu’à un point stable. L’humidité présente dans l’atmosphère et évaporée par la végétation ou les gaz volcaniques peut se condenser sur les particules de cendres en suspension, entraînant la formation de ce nuage. Comme il est généré par des flammes, on l’appelle aussi cumulus flammagenitus.

Le phénomène suivant est celui des pluies torrentielles sous orage. On peut les comparer à de gigantesques ballons remplis d’eau. Lorsqu’ils éclatent, l’eau se répand. De la même manière, ici, ces lames d’eau provoquent des précipitations rapides. Elles dépendent des orages. Ceux-ci peuvent s’accompagner de forts soulèvements d’air. Cela empêche les gouttes de pluie qui se condensent de tomber jusqu’au sol.

Par conséquent, une énorme quantité d’eau peut s’accumuler en altitude. Lorsque les courants ascendants faiblissent, l’eau accumulée s’abat d’un seul coup. Je ne voudrais pas être là quand ça arrivera... Ce serait comme prendre la douche la plus expresse au monde. Heureusement, c’est dans les régions montagneuses que l’on observe le plus souvent ces pluies torrentielles. Permets-moi de te donner un exemple de l’intensité du phénomène : en 1911, Portobelo, au Panama, a enregistré des précipitations de 63 mm en seulement 3 minutes. C’est énormément d’eau déversée en un seul endroit...

Nous avons maintenant un nuage qui préfère faire cavalier seul. Il peut apparaître dans différentes parties du monde. Voici une photo prise à Bursa, en Turquie. Ce nuage teinté d’orange et ressemblant à une soucoupe a stupéfait et quelque peu effrayé les gens du coin. Mais ils peuvent se détendre. Ce n’était qu’un nuage lenticulaire. Imagine-toi une sorte de crêpe. Ici, les nuages sont placés en couches linéaires stratifiées. Normalement, ces couches restent séparées. Mais si un obstacle, en l’occurrence le mont Uludağ, s’étend à travers plusieurs couches, l’air qui vient d’en dessous est forcé de monter.

Pourquoi ? Parce que l’air plus proche du sol contient plus d’humidité. La couche d’humidité proche de la surface s’élève avec l’air. Les températures se refroidissent avec l’altitude, et cette étendue d’air est refroidie jusqu’à son point de rosée au fur et à mesure qu’elle s’élève. Et voilà ! L’air devient saturé et forme un nuage. Ce nuage ne dure pas très longtemps. Une fois que l’air accumulé a franchi la montagne ou l’obstacle, il redescend à son niveau habituel. Pshhhit... il se réchauffe à nouveau et disparaît. N’oublie pas que le vent est un élément crucial. Dans notre cas, le nuage s’est formé près du mont Uludağ parce que des vents puissants soufflaient du sud en raison d’une dépression sur le nord de l’Italie.

Les arcs-en-ciel sont déjà fascinants. Et si je te disais que la nature nous a aussi gratifiés d’un nuage aux couleurs de l’arc-en-ciel ? L’Organisation météorologique mondiale dit que ce type de nuages est baptisé “pileus”, mais bon ça va bien 5 minutes les noms latins... Les nuages arc-en-ciel, donc, sont des nuages accessoires. Cela signifie qu’ils dépendent d’un système nuageux plus important pour se développer. Tout d’abord, un nuage accessoire s’élargit horizontalement, puis il prend la forme d’une calotte au-dessus de sa partie supérieure. Cette partie dépend du sommet d’un autre nuage. Ceux-ci ne durent pas longtemps, de même que la durée d’un arc-en-ciel ordinaire. Le nuage principal qui se trouve en dessous finit par s’élever et absorber le nuage arc-en-ciel qui se trouve au-dessus. Adieu, ma belle...

Nous pourrions encore mentionner de nombreuses formations nuageuses, comme le cavum par exemple. As-tu déjà remarqué que l’horizon est rempli de nuages blancs, mais qu’il y a un trou en plein milieu pour te rappeler le bleu du ciel ? C’est comme si quelqu’un avait mis sa main à l’intérieur et avait écarté les nuages...

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Y a-t-il d’autres merveilles naturelles qui te fascinent ?

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