Une entreprise a découvert une méthode de fabrication de revêtement super résistant avec des bouteilles en plastique

Selon le National Geographic, 9 millions de tonnes de plastique aboutissent dans l’océan chaque année. En même temps, seulement 9,5 % des déchets plastiques dans le monde sont recyclés. L’ampleur de la pollution est telle qu’on peut parler de crise mondiale. Pour aider la planète, l’entreprise chimique Dow Chemical a décidé d’utiliser des déchets plastiques pour construire des routes.

Sympa soutient de telles actions, c’est pourquoi nous voulons faire connaître à nos lecteurs cette innovation inhabituelle.

Dans l’océan, il y a des îlots de déchets, dont le plus connu est le Great Pacific Garbage Patch (GPGP), la grande zone d’ordures du Pacifique. Le plastique s’agglutine sous l’effet de tourbillons géants, formés par les courants marins. Les poissons et autres créatures marines confondent souvent les déchets plastiques avec la nourriture : les chercheurs ont trouvé des couvercles, des briquets et autres petits objets dans l’estomac des animaux et des oiseaux.

Certains types de déchets émettent des substances qui réagissent avec l’eau et l’intoxiquent. Selon des études, la Chine, l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam rejetteraient la plus grande quantité de plastique dans l’océan par rapport au reste du monde.

Dow Chemical s’inquiète de la pollution des océans. C’est pourquoi l’entreprise travaille avec le gouvernement indonésien depuis 2017. L’objectif est de réduire de 20 % la quantité de déchets rejetés dans l’océan d’ici 2025. L’aide de cette entreprise est extraordinaire, car les déchets ne sont pas seulement recyclés dans des usines spéciales, mais subissent également un processus de réintroduction dans un cycle de production.

Les spécialistes de Dow recyclent les déchets et utilisent ce matériau pour construire des routes. En plus de la substance obtenue, dans la composition de la chaussée, il y a des minéraux et de l’asphalte, mais leur proportion est gardée secrète.

Les premières expérimentations des routes en plastique ont été réalisées dans la ville de Depok à Java en Indonésie. Le prototype mesurait 1,8 kilomètre de long et couvrait une superficie de 9 781 mètres carrés. 3,5 tonnes de déchets plastiques ont été utilisées. Les essais ont été effectués sur une période de deux mois, après quoi la chaussée a été reconnue comme étant plus durable et plus résistante que la chaussée traditionnelle.

L’entreprise a construit des routes dans deux villes indiennes : Pune et Bengaluru. Plus de 100 tonnes de plastique recyclé (25 millions de conteneurs) ont permis de construire 40 kilomètres de nouvelles routes. Des bénévoles aident à ramasser les déchets, qui sont ensuite envoyés aux recycleurs locaux. Le plastique dans son nouveau format atteint ensuite les usines de pavage, où il est ajouté au mélange d’asphalte.

Ces routes sont plus durables que les chaussées traditionnelles parce qu’elles sont moins exposées à la destruction mécanique et à la corrosion. Le revêtement supporte très bien la température de −40°С à +80°С, et il est résistant avec moins de nids-de-poule. Il peut même permettre de réduire le nombre d’accidents et de bouchons . Les spécialistes de Dow Chemical sont certains que le revêtement en bouteilles de plastique durera pendant au moins 50 ans, alors que la durée normale est d’environ 16 ans.

Les sceptiques craignent que les routes n’émettent des substances nocives, mais pour que cela se produise, il faut que la température monte à +270°С. De plus, il y a un autre avantage : l’émission de gaz à effet de serre lors de la production d’une chaussée en plastique est inférieure d’environ 30 tonnes, car 10 % de l’asphalte est remplacé par du plastique recyclé.

Actuellement, il existe déjà des routes faites de plastique aux Etats-Unis et leur construction est également prévue en Thaïlande. Toutefois, l’initiative de Dow Chemical ne se limite pas à cela. Les employés de l’entreprise et les membres de leur famille nettoient les côtes où ils vivent et participent ainsi au nouveau programme.

L’initiative s’appelle #PullingOurWeight, ses conditions sont très simples : les participants sont au défi d’enlever au moins 1,8 kg de déchets par personne des cours d’eau et des collectivités. Ce poids est la quantité moyenne de déchets que chaque personne produit chaque jour sur Terre. Au cours de la campagne et en collaboration avec des organisations locales à travers le monde, les bénévoles de Dow ont retiré 24,46 tonnes de déchets des voies navigables sur 57 sites dans le monde.

Dow Chemical a également lancé le projet Butterfly, qui crée des emplois dans les pays d’Afrique australe et contribue à la lutte contre la pollution environnementale. L’entreprise collabore avec des organismes gouvernementaux, des organisations à but non lucratif (en particulier WILDTRUST) et des communautés locales. L’objectif du projet est très ambitieux : faire comprendre aux gens que les déchets peuvent être réutilisés et les considérer comme une ressource précieuse.

Le projet crée de nouveaux emplois, des centres de collecte des déchets et des équipements spécialisés. Cela aide à soutenir les membres de la communauté qui, dans une localité, ont réussi à ramasser 1,1 million de kilogrammes de déchets.

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