Une étude a révélé que les émotions sur les réseaux sociaux sont contagieuses
Lorsque l’on interagit sur Facebook, on finit, de façon plus ou moins inconsciente, par être influencés par les publications des autres, qu’elles émanent d’amis, de membres de notre famille ou de connaissances. Un “like” ou un commentaire suffisent pour révéler de nombreuses émotions. C’est pourquoi un groupe de chercheurs de l’Université de Californie a appliqué une nouvelle méthode pour mesurer la propagation des expressions émotionnelles, en utilisant les données des utilisateurs de Facebook.
Chez Sympa, nous souhaitons partager avec toi cette étude qui a pour objectif de déterminer et de comprendre comment les émotions se répandent chez les gens à partir des réseaux sociaux.
Ce que révèle l’étude :
L’étude menée par l’Université de Californie explique clairement que cette situation a déjà été étudiée auparavant, mais que les résultats ont souvent été limités. Par conséquent, les chercheurs ont décidé d’appliquer une méthode qui suggère que les états émotionnels peuvent être transférés aux autres par mimétisme, par exemple en copiant des expressions qui peuvent durer de quelques secondes à plusieurs mois.
Les émotions telles que le bonheur, la solitude et la dépression semblent avoir une certaine relation entre les personnes socialement connectées, et il en serait de même pour celles qui conversent et interagissent en ligne.
Pour réaliser cette étude, des données ont été recueillies pendant 1 180 jours sur Facebook, entre 2009 et 2012.
Les détails du processus de recherche
La méthode appliquée pour détecter la possible “contagion des émotions”, comme les chercheurs l’ont dénommée, est basée sur la régression de variables instrumentales, ce qui est couramment appliqué en économie et sert à mesurer les relations de cause à effet.
Dans cette optique, et par le biais d’expériences, les chercheurs ont observé les expressions émotionnelles des usagers pour voir quel impact elles pouvaient avoir sur ce que publiaient leurs amis en ligne. Comme ils ne pouvaient pas le faire à grande échelle, les chercheurs ont détecté une variable qui pouvait affecter les expressions émotionnelles : comme unité de mesure, ils ont utilisé la pluie, un phénomène atmosphérique qui affecte de façon connue l’état émotionnel des individus.
Les chercheurs ont souligné dans leur étude que le phénomène de la pluie n’est pas susceptible d’être affecté par les émotions humaines, mais que c’est plutôt lui, à l’inverse, qui influence ce que nous ressentons sur le moment.
Les résultats :
Alors qu’ils appliquaient leur méthode, les chercheurs se sont rendu compte que les utilisateurs de Facebook interagissaient entre eux de différentes façons, et pour la plupart de façon textuelle. De plus, ils affirment avoir utilisé des formules pour mesurer les émotions grâce à des mises à jour de statut ou des messages, déterminant la quantité d’expressions positives et négatives qu’ils contenaient. Ils ont axé leur recherche sur les individus anglophones des 100 villes les plus peuplées des États-Unis.
Bien que ce modèle soit considéré comme simple, l’influence réciproque rend difficile l’interprétation des résultats finaux. Les chercheurs ont clairement indiqué que l’extension de ces observations à de plus larges populations serait très coûteuse, en raison de la taille du contenu généré quotidiennement par des millions d’utilisateurs.
En bref, ils ont expliqué qu’au cours d’une journée de pluie, le nombre de publications positives diminuait, et le nombre de messages négatifs augmentait. Et curieusement, bien que la pluie soit un catalyseur de contagion, les messages positifs restaient plus nombreux que les négatifs.
De plus, les chercheurs ont constaté que lorsqu’il pleuvait ailleurs, l’effet était exactement le même sur des individus vivant à un endroit où il ne pleuvait pas.
Les émotions sont contagieuses :
D’autres recherches ont été menées par l’entreprise Facebook elle-même sur le même sujet : ils ont fait disparaître les messages positifs ou négatifs de la liste des nouvelles notifications de plus de 680 000 utilisateurs, et les gens ont alors cessé de publier des messages du même type (positifs ou négatifs, selon le cas).
Les chercheurs de l’Université de Californie ont réalisé cette étude pour le bien-être public : ils considèrent qu’il peut exister certaines manœuvres politiques et même cliniques qui cherchent à augmenter le bonheur des gens, et que celles-ci auraient des effets en cascade sur les autres grâce aux réseaux sociaux. “Par exemple, accorder plus d’attention à ceux qui souffrent peut, non seulement, améliorer leur bonheur présent, mais aussi celui de beaucoup d’autres, ce qui justifie d’autant plus les bienfaits des soins de santé ou des politiques publiques”, concluent-ils.
Que penses-tu du fait que les émotions générées sur les réseaux sociaux soient contagieuses ? Donne-nous ton avis dans les commentaires ci-dessous !