Une étude montre que faire du bruit en mangeant serait bénéfique pour tes papilles
C’est considéré comme malpoli, mais une nouvelle étude affirme que manger bruyamment pourrait avoir des avantages surprenants. Il s’avère que cette pratique serait bénéfique pour nos papilles et permettrait de mieux apprécier les aliments et leurs saveurs.
Produire des sons en aspirant ses nouilles ou en buvant sa soupe peut sembler impensable et malpoli pour un grand nombre d’entre nous. Ce bruit reconnaissable, appelé “slurping” en anglais, peut mettre mal à l’aise’ au point de t’irriter considérablement la plupart des Occidentaux. Cependant, pour de nombreuses personnes en Asie, cette pratique est un moyen de témoigner de leur appréciation pour le plat et de faire un compliment au chef.
Cependant, il semblerait que cette habitude désagréable puisse rendre les aliments meilleurs. Une étude dirigée par Josef Youssef, le fondateur de Kitchen Theory, en collaboration avec Charles Spence de l’Université d’Oxford, s’est penchée sur la question de savoir si manger bruyamment pouvait intensifier les saveurs lors de la dégustation.
Dans le cadre de cette recherche, 207 participants occidentaux ont été servis en soupe de légumes. Une partie de ces participants a reçu la soupe dans un bol, tandis que l’autre partie l’a reçue dans une assiette avec une cuillère. Tout le monde a d’abord mangé la soupe de manière conventionnelle, puis l’a aspirée bruyamment. Ensuite, ils ont dû noter leurs sensations.
Selon les conclusions de l’étude, manger avec un peu de bruit semble étonnamment rehausser le plaisir de l’expérience gastronomique, d’après les propos de Josef Youssef. En effet, les chercheurs ont observé que chez les participants qui ont consommé leur soupe dans un bol, le “slurping” était plus marqué et semblait ainsi intensifier la saveur.
En d’autres termes, les résultats indiquent que le fait de déguster la soupe de manière bruyante la rendait plus savoureuse. Mais cette observation ne se limite pas seulement à la soupe, elle s’applique à tous les autres types d’aliments. Cela signifie que tu pourras désormais savourer tes spaghettis avec un peu plus de sonorité, sans trop de soucis (bien que la courtoisie reste importante).
Les deux chercheurs expliquent que l’appréciation des saveurs alimentaires ne se limite pas au goût. En réalité, tous nos sens jouent un rôle crucial dans cette expérience. La vue, par exemple, est un facteur déterminant, car un plat qui ne semble pas appétissant visuellement ne suscite pas autant d’envie qu’un plat joliment présenté. De manière surprenante, l’ouïe semble également influencer la perception des saveurs. Les sons du croustillant d’un biscuit ou le bruit des nouilles entre tes lèvres, qui peuvent parfois t’agacer, contribuent en réalité à améliorer le goût de tes repas.
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