Voici à quoi ressemblaient 10 races de chiens avant que l’homme ne les modifie

Animaux
Il y a 3 heures

Au cours du siècle dernier, l’élevage sélectif a considérablement transformé diverses races de chiens, modifiant leurs caractéristiques physiques et, dans certains cas, ayant un impact sur leur santé et leur bien-être. Certains chiens ont une apparence très différente de celle de leurs ancêtres. Aujourd’hui, tu verras comment les bergers allemands, les carlins, les bull terriers et d’autres chiens ont été remodelés par un siècle d’élevage.

1. Bull terriers

Le bull terrier a subi l’une des transformations les plus spectaculaires au cours du siècle dernier. À l’origine, il avait une tête bien proportionnée et une carrure athlétique.

Les bull terriers modernes se caractérisent par une tête caractéristique en forme d’œuf et un corps plus musclé et compact. Cette modification de la structure du crâne a entraîné des problèmes dentaires et une plus grande propension à la surdité, en particulier chez les chiens à pelage blanc. Le caractère enjoué de la race demeure.

2. Doberman pinscher

À l’origine, le doberman pinscher était une race plus robuste et plus résistante, utilisée pour la protection. Son ossature était plus épaisse et ses traits moins extrêmes.

Les dobermans modernes sont plus maigres, avec une poitrine plus définie et des pattes plus longues. Cependant, l’élevage sélectif a augmenté leur risque de cardiomyopathie dilatée, une maladie cardiaque mortelle. Les experts préviennent qu’elle touche aujourd’hui jusqu’à 60 % des Dobermans en raison de mutations génétiques.

3. Borzois

Les borzois étaient élevés par l’aristocratie pour chasser les loups. Les premiers borzois avaient un museau légèrement plus court et un pelage plus épais.

Les borzois modernes sont encore plus minces, avec un visage exagérément long et un cadre délicat. Bien qu’élégants, ils sont sujets aux ballonnements (torsion gastrique) et aux problèmes cardiaques. Leur poitrine profonde les rend plus susceptibles de souffrir de ballonnements, une affection de l’estomac potentiellement mortelle.

4. Teckels

Le teckel a d’abord été élevé en Allemagne pour la chasse au blaireau, sa morphologie équilibrée facilitant son travail.

L’élevage sélectif a accentué la longueur de leur corps et la brièveté de leurs pattes, caractéristiques qui, bien que distinctives, les prédisposent à des problèmes de colonne vertébrale. Cette condition peut entraîner de graves problèmes de mobilité. C’est pourquoi les propriétaires doivent surveiller les signes de douleurs dorsales et éviter les activités qui sollicitent la colonne vertébrale.

5. Chiens de berger des Shetland

Le chien de berger des Shetland, ou “sheltie”, est un petit chien de berger originaire des îles Shetland. Au début du XXe siècle, les shelties étaient de petite taille, pesant entre 2,5 et 4,5 kg avec une fourrure mi-longue.

Les shelties d’aujourd’hui sont nettement plus grands. Leur poids peut atteindre environ 9 kg. Leur pelage est plus abondant, ce qui les rend moins adaptés aux travaux de la ferme.

Bien que la race reste intelligente et agile, le pelage plus dense nécessite un toilettage assidu pour éviter la formation de nœuds et les problèmes de peau. En outre, la race est sujette à la dysplasie de la hanche et aux anomalies oculaires.

6. Bouledogues

À l’origine, les bouledogues étaient plus maigres, avaient des pattes plus longues et moins de rides. Ils étaient élevés pour appâter les taureaux et devaient faire preuve d’endurance et d’agilité.

Les bouledogues modernes ont des rides exagérées, un visage plus plat et une carrure plus trapue. Malheureusement, ces caractéristiques les rendent sujets à la déformation des voies aériennes supérieures et donc à l’obstruction de la respiration, ainsi qu’à la dysplasie de la hanche et à la surchauffe. Leur museau court entraîne des difficultés respiratoires et nombre d’entre eux ont besoin d’une intervention chirurgicale pour respirer correctement.

7. Bergers allemands

Les premiers bergers allemands avaient un dos plus droit, une structure plus équilibrée et de fortes capacités de travail. Ils étaient élevés comme chiens de troupeau et de police.

Les bergers allemands d’aujourd’hui ont souvent un dos extrêmement incliné, ce qui contribue à la dysplasie de la hanche et aux problèmes de colonne vertébrale. Ce changement a été motivé par les normes applicables aux chiens d’exposition.

8. Carlins

Les carlins d’il y a un siècle avaient un museau plus long, ce qui facilitait leur respiration. Ils étaient encore petits mais en meilleure santé.

Les carlins modernes ont des visages extrêmement plats, ce qui entraîne un syndrome obstructif des voies respiratoires de type brachycéphale. Beaucoup d’entre eux souffrent de surchauffe et doivent être opérés pour dégager leurs voies respiratoires. Malgré ces problèmes, les carlins restent populaires en raison de leur charmante personnalité.

9. Saint-Bernard

Les Saint-Bernard d’il y a un siècle étaient plus petits et plus athlétiques, élevés pour des missions de sauvetage dans les Alpes.

Les Saint-Bernard modernes ont été élevés pour être plus grands et avoir une face plus tombante, ce qui se traduit par une espérance de vie plus courte, des problèmes articulaires et une bave excessive. Les Saint-Bernard d’aujourd’hui vivent rarement plus de 8 à 10 ans en raison de leur taille massive et du stress articulaire.

10. Basset hounds

Le basset d’origine avait des pattes plus longues et une face plus maigre, ce qui en faisait un chasseur plus agile.

Les bassets d’aujourd’hui ont des pattes exagérément courtes, des yeux plus tombants et davantage de plis cutanés, ce qui entraîne des problèmes d’articulation, des infections de l’oreille et des problèmes de vision. Les plis cutanés excessifs peuvent provoquer des infections chroniques, tandis que leurs pattes courtes les rendent sujets à la dysplasie du coude et de la hanche.

La perception du public et les normes de race ont considérablement influencé ces transformations.

L’image véhiculée par les médias et les préférences de la société sont souvent à l’origine de la demande de caractéristiques physiques spécifiques, ce qui encourage les éleveurs à donner la priorité à l’apparence plutôt qu’à la santé. Comme nous l’avons montré plus haut, le désir d’une silhouette distinctive chez les Bull Terriers a conduit au développement de la tête “en forme d’œuf”, tandis que la préférence pour une apparence élégante chez les Dobermans a donné lieu à un physique plus maigre. L’élevage sélectif axé sur des caractéristiques spécifiques peut, par inadvertance, augmenter la prévalence des troubles génétiques.

Les éleveurs responsables et les amoureux des chiens doivent donner la priorité à la santé plutôt qu’à l’esthétique pour que nos races bien-aimées puissent vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Que peuvent faire les propriétaires de chiens ?

✔️ Soutenir les éleveurs éthiques qui privilégient la santé plutôt que les caractéristiques physiques extrêmes.
✔️ Envisager d’adopter des races mixtes, qui peuvent présenter moins de problèmes de santé d’origine génétique.
✔️ Être conscients des problèmes de santé spécifiques à la race et fournir les soins nécessaires.

L’avenir de l’élevage canin devrait être axé sur la santé, la longévité et le bien-être plutôt que sur des caractéristiques exagérées. Nos animaux de compagnie méritent ce qu’il y a de mieux ! 🐶💙

Comme nous l’avons vu, la reproduction sélective a remodelé les races de chiens, tant sur le plan de l’apparence que de la santé, parfois à un prix élevé. Mais si ces changements sont souvent préoccupants, une chose reste inchangée : le lien profond et indéfectible qui unit les chiens à leurs maîtres. 🐶❤️

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