16 Détails du film “Joker” que seuls les cinéphiles les plus aguerris ont remarqués

Arts
Il y a 4 ans

Moins d’une semaine s’est écoulée depuis la sortie de l’un des films les plus attendus de l’année, Joker, et celui-ci a déjà reçu les meilleures notes de la part du public. Son score sur IMDb est de 9,2, et il a déjà été approuvé à 90% sur le site RottenTomatoes. Cependant, en plus de l’atmosphère particulière, de l’intrigue captivante et de la brillante performance de Joaquin Phoenix, le film présente de nombreux détails intéressants.

Chez Sympa, nous avons vu le film et compilé une liste d’indices et messages cachés qui se dissimulent dans les méandres de l’intrigue de cette grande production. Attention spoilers ! Si tu n’es pas encore allé(e) voir le film, tu ferais mieux de remettre cette lecture à plus tard.

1. Le réalisateur a trompé tous les fans de la BD

Ce film est à l’opposé du genre de la bande dessinée dont il s’inspire, puisqu’il y manque l’élément principal : le super-héros qui sauve le monde. Ici, le personnage principal est un individu simplement négatif, et il n’y a pas de grand méchant.

De plus, Arthur Fleck essaie de s’intégrer dans la société jusqu’au dernier moment, et ne devient fou que lorsque ses derniers espoirs s’évaporent. Souviens-toi que le mouvement de protestation ne devient intéressant pour le Joker que lorsque les gens “rebelles” le sauvent de la police. Tout ce dont il a besoin, c’est d’un public qui voit en lui plus qu’un simple “loser”. On pourrait dire que le Joker de Joaquin Phoenix n’est pas un méchant pleinement formé comme celui de Heath Ledger, mais plutôt le personnage d’un film d’auteur, oppressé par la société.

2. Les créateurs ont indiqué précisément l’année où les événements se déroulent

Toute l’esthétique du film semble indiquer que les événements se déroulent dans un passé indéfini. Pourtant, la date exacte peut être déterminée en prêtant attention aux affiches des films Excalibur et La Grande Zorro, sortis en 1981. En outre, les vrais fans des bandes-dessinées de Batman savent que les parents de Bruce Wayne ont été assassinés juste après une projection du film.

D’ailleurs, certains critiques pensent que les auteurs du film ont décidé de développer l’action dans le passé afin de leur permettre de raconter plus facilement une histoire sur un sujet socialement polémique, sans toutefois en faire une critique du monde moderne.

3. Il se peut que Robert De Niro ait été invité à participer au film comme justification

Beaucoup de cinéphiles ont remarqué que le film Joker ressemble à Taxi Driver et à La Valse des Pantins de Martin Scorsese. Bien sûr, il ne s’agit pas de similitudes dans l’intrigue, mais de plusieurs détails curieux. Tout d’abord, Robert De Niro joue dans les trois films. Ensuite, dans La Valse des Pantins, il joue également le rôle d’un présentateur d’une émission de télévision populaire. Enfin, le personnage de De Niro dans le film de Scorsese est aussi un comédien malheureux qui avoue un crime en direct, tout comme le Joker.

De Taxi Driver, le nouveau film n’a pas seulement emprunté l’atmosphère d’une ville en déclin, mais aussi la scène dans laquelle le personnage principal se vante d’avoir une arme à feu, devenant ainsi un homme dur. De plus, les deux héros sont solitaires, tiennent un journal intime, s’opposent au monde qu’ils jugent cruel, et portent un costume grenat.

En invitant Robert De Niro à jouer dans le film, le réalisateur a probablement voulu montrer que son intention n’était pas de plagier les histoires des films de Scorsese, mais plutôt de rendre hommage à certains classiques.

4. Il pourrait y avoir un sens caché au fait que le Joker fume constamment

Arthur Fleck ne passe pas une seconde du film sans fumer. Cela montre la tension interne permanente d’un caractère tourmenté. On peut y voir le signe qu’il se sent en décalage par rapport à la société, puisque la fumée semble créer un voile entre lui et le reste du monde.

5. Le personnage principal est entré dans le frigo pour une bonne raison

Au milieu du film, il y a une scène plutôt étrange où Arthur entre dans un réfrigérateur. Cela se produit après un dialogue fort en émotions avec Thomas Wayne, quand Arthur crie qu’il ne désire qu’un peu de chaleur, et que Wayne le jette dehors. Après cela, le protagoniste comprend qu’il n’y a aucun sens à attendre des sentiments chaleureux de la part de ceux qui l’entourent, et il s’enferme dans un réfrigérateur pour se figer totalement dans le froid.

D’ailleurs, beaucoup de téléspectateurs ont remarqué que le réfrigérateur dans lequel Arthur se retrouve ne s’ouvre pas de l’intérieur. Il est donc fort possible que les événements suivants (à commencer par l’invitation inattendue à l’émission de télévision) ne soient qu’une invention du personnage, mentalement déséquilibré car piégé dans cet objet.

6. Le film fournit une preuve tangible que Fleck a une double personnalité

“Les gens s’attendent à ce que tu te comportes comme si tu ne...”

Fleck tient un journal dans lequel il écrit son humeur du moment, ainsi que des idées pour de futures farces. Au début du film, le personnage prend des notes de la main droite, mais à partir du milieu, il devient gaucher et écrit des textes au contenu complètement différent.

7. La danse du Joker n’est pas seulement composée de mouvements aléatoires, mais pourrait avoir une signification particulière

Tout d’abord, elle s’inspire de The Old Soft Shoe de Ray Bolger, qui est apparue dans une émission de télévision de 1957. Ensuite, on peut noter un détail intéressant : au début du film, Arthur descend les escaliers en boîtant après avoir été frappé ; il a l’air chétif, un peu misérable, comme un pantin désarticulé. Cela nous montre à quel point il est déprimé et triste. Mais quand le pistolet tombe entre ses mains, il se détend et se met à danser. Et quand il devient le Joker, il danse presque constamment, parce qu’il se sent libéré des chaînes de la société.

8. La couleur jaune apparaît constamment dans le film

Le personnage principal porte souvent des vêtements de cette couleur : un sweat moutarde et une veste jaune. De plus, la scène de l’hôpital psychiatrique a été filmée avec un filtre de ce ton. Le réalisateur montre ainsi que le héros n’a manifestement pas toute sa tête, car cette couleur symbolise généralement la folie.

9. La scène du meurtre pendant l’émission de télévision a été empruntée

La scène dans laquelle Arthur Fleck, déguisé en clown, arrive au spectacle nocturne de Franklin et tire sur le présentateur avec une arme à feu, est tirée de la bande dessinée Batman : Dark Knight de Frank Miller. Le Joker y apparaît aussi dans le studio d’un talk-show où il tire non seulement sur le présentateur, mais aussi sur le public.

10. Les mots que le Joker prononce avant le meurtre de Murray ont été repris dans une scène de référence

Après le meurtre de l’animateur Murray, Arthur dit : “Tu le mérites”. Le criminel a dit la même chose à Thomas Wayne quand il a tiré sur lui et sa femme dans une ruelle sombre. Ainsi, la phrase est devenue une devise pour tous ceux qui se sont rebellés contre le système à Gotham.

11. La référence à Charlie Chaplin n’est pas du tout fortuite

À un moment, le personnage principal arrive à l’avant-première du film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin. Ce parallèle a une signification très profonde, car non seulement les chaussures de clown relient Arthur Fleck au célèbre comédien, mais aussi son destin difficile. Dans le film de Chaplin, le personnage tente également de résister au système, mais finit par en devenir la victime.

12. Le petit Bruce Wayne a été interprété par un acteur qui avait déjà incarné un personnage de Joaquin Phoenix enfant, et cela pourrait avoir une signification particulière

Le futur Batman est interprété par le jeune acteur Dante Pereira-Olson. Auparavant, il avait joué dans le film A beautiful day, où il avait donné vie au personnage de Joaquin Phoenix quand il était enfant. Cela donne un sens particulier à la scène dans laquelle Arthur voit en Bruce un parent proche.

13. Le nom de l’assistante sociale est une référence cachée

L’assistante sociale du Joker se nomme Debra Kane. C’est une référence à Bob Kane, l’un des créateurs de la bande dessinée Batman. Curieusement, dans la version de 1995, Debra Kane était albinos.

D’ailleurs, il y a une autre référence cachée dans le film : le personnage principal s’appelle A. Fleck. Beaucoup de fans y ont vu un clin d’œil à Ben Affleck, qui a incarné Batman dans une adaptation d’un film de DC.

14. L’incident dans le métro n’est pas une invention du scénariste

En 1984, un électricien new-yorkais de 37 ans, Bernhard Goetz, rentrait chez lui en métro. Dans le wagon, quatre adolescents afro-américains ont commencé à l’ennuyer. L’un d’eux lui a demandé : “Comment ça va ?”, et Goetz a répondu : “Bien”. Alors le garçon a dit : “Donnez-moi 5 dollars”. En réponse, l’électricien a sorti une arme de sa poche et a tiré sur les quatre garçons. Les adolescents ont survécu, mais l’un d’eux a subi de graves lésions cérébrales. Cette histoire a fait l’objet d’une grande couverture médiatique et de nombreux habitants ont soutenu Goetz, le qualifiant de “citoyen héroïque”.

15. Il existe plusieurs hypothèses au sujet de la blague que le Joker raconte à la fin

À la fin, Arthur raconte à la thérapeute une blague dont elle ne comprend pas le sens. Il est possible que le personnage principal se réfère à tout ce qui s’est passé dans le film : il vient de voir tous ces événements dans sa tête.

Toutefois, une version affirme que cette phrase fait allusion à une blague que le Joker raconte à la fin de la bande dessinée Batman : The Killer Joke, et qui ressemble à ça :

“Il était une fois deux hommes dans un hôpital psychiatrique. Une nuit, ils décident de s’enfuir. Ils sortent sur le toit et réalisent que la seule option est de sauter sur l’immeuble voisin. Le premier homme saute facilement, mais pas son ami qui a peur. Alors le premier homme dit au second : “J’ai une lampe de poche, je vais l’allumer et tu pourras traverser le faisceau lumineux”. Son ami secoue la tête et dit : “Tu crois que je suis fou ? Je sais que tu vas l’éteindre quand je serai à mi-chemin !”.

Cela souligne le lien qui existe entre le Joker et Batman.

16. Peut-être que rien ne s’est vraiment passé...

Arthur invente complètement l’histoire d’amour avec sa voisine, Sophie, et le public y croit très facilement. Avant cela, l’imagination du héros a dessiné une scène dans laquelle il est devenu un participant à l’émission de Murray Franklin. Et si c’était la même chose qui s’était produit à la fin du film, quand le personnage principal est monté sur le capot de la voiture et que la foule l’a acclamé ? Il n’y a peut-être pas eu de meurtres ou d’invitation à l’émission, et tout ce qui s’est passé n’est peut-être que le résultat de l’imagination d’une personne atteinte de maladie mentale, et qui parle avec son médecin dans la scène finale...

Essaie de te souvenir de la dernière conversation avec la psychothérapeute : et si tout ce qu’on nous montre dans le film n’était qu’une farce ? Et si Arthur Fleck était dans un hôpital psychiatrique depuis le début ? Qu’en penses-tu ? As-tu d’autres théories sur le film ? Partage-les avec nous dans les commentaires.

Photo de couverture Joker / Warner Bros.

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